Le PSG reçoit l'AS Saint-Etienne ce vendredi soir à 20h45 en ouverture de la 4ème journée de Ligue 1 et, si la composition du PSG devrait globalement être dans la continuité, quelques zones d'ombre subsistent en y regardant de plus près.
Comment changer une équipe qui gagne ?
Quatre matches officiels, quatre victoires dont un joli carton face au Toulouse FC en étant réduit à 10 contre 11 pour la fin de rencontre, un Neymar qui s'insère dans le collectif avec un naturel déconcertant, le début de saison du PSG, bercé par un mercato d'ores et déjà réussi, ressemble fort à un rêve éveillé et tout va dans le meilleur des mondes du côté de la capitale, Paris étant même tout proche de s'offrir la révélation de la saison dernière avec Kylian Mbappé.
Sur le terrain, tout fonctionne pour l'heure malgré quelques petits soucis à régler et le groupe parisien s'épaissit au fur et à mesure des semaines, les joueurs arrivant ou retrouvant la forme peu à peu. Comme l'a expliqué Emery, Berchiche va mieux tandis que Draxler a par exemple retrouvé le terrain le week-end dernier face à Toulouse avec une entrée en fin de match. Autre joueur sur le retour, Meunier a également retrouvé le banc dernièrement et seul Lucas squatte l'infirmerie. Reste que ces joueurs sont toutefois bloqués par les performances des titulaires, ceux qui enchaînent les victoires.
L'heure de Pastore, celle de Draxler aussi ?
Un joueur est toutefois pratiquement sûr d'intégrer le onze de départ en la personne de Pastore. La suspension de Verratti offre une place au poste de milieu relayeur droit et l'Argentin s'est clairement positionné pour ce rôle, et ce dès la fin de PSG/Toulouse. Son excellente entrée lui permet de briguer cette place tandis que la concurrence modeste à ce poste lui garantit pratiquement de débuter, Lo Celso et Nkunku étant encore bien loin de pouvoir rivaliser avec lui. Pour le reste du milieu du terrain, et vu le peu de solutions actuelles, la question est vite réglée, Motta et Rabiot sont sûrs de débuter.
En attaque, la question se pose toutefois légèrement différemment. Bien évidemment, Neymar et Cavani sont intouchables, le Brésilien de par ses matches et l'avant-centre de par son profil unique dans l'effectif. Pour Di Maria, le retour sur les terrains de Julian Draxler a ouvert la porte de la fameuse concurrence chère à Unai Emery. Et contre Toulouse, c'est bien côté droit que l'Allemand est entré à la place de l'Argentin. La possibilité de voir Draxler être relancé à ce poste dès ce vendredi contre Saint-Etienne n'est pas à exclure, l'entraîneur parisien n'ayant pas hésité à lancer ses rotations en défense dès le mois d'août. Maintenant qu'il a les joueurs pour le faire en attaque, pourquoi se priverait-il ?
La défense, lieu du changement ?
Pour l'instant, c'est surtout du côté de la défense centrale que le turnover a été le plus visible, Kimpembe se voyant être préféré à Marquinhos la semaine passée. Le Brésilien devrait cette-fois revenir dans le onze et retrouver son compatriote Thiago Silva, le capitaine semblant encore un peu trop dominant pour faire partie de la rotation comme les autres. Si Kimpembe devait finalement enchaîner une seconde titularisation d'affilée, ce serait en tout cas Thiago Silva qui serait le premier menacé, le staff parisien voulant lisser les temps de jeu pour en donner à tout le monde.
Sur les ailes, la question se posait différemment jusque-là puisque Meunier et Berchiche, les remplaçant désignés, n'étaient pas vraiment prêts à concurrencer les titulaires que sont Dani Alves et Kurzawa. A écouter Emery devant la presse, la situation a désormais changé et voir ces remplaçants intégrer le onze n'est plus une aberration. Pour Alves, cela paraît compliqué vu ses matches. Sur l'autre aile, Kurzawa semble en revanche un peu moins intouchable. Malgré son superbe but contre le Téfécé, il a aussi montré de nouvelles lacunes défensives, à l'image du premier but toulousain où il se fait littéralement déposer par le latéral adverse.
Outre Kurzawa, Areola a aussi montré des faiblesses lors du dernier match et la question de la hiérarchie avec Trapp peut donc se poser de nouveau. L'an passé, pratiquement à la même époque, c'est après un match moyen contre Saint-Etienne qu'Emery avait sorti Trapp au profit de son concurrent. Un an après, alors que le PSG bouge sur le marché des transferts concernant un gardien, signe fort du mécontentement du club vis-à-vis de ses portiers, l'entraîneur parisien est-il capable de refaire le même coup ?
C'est l'une des questions du soir et la composition d'équipe parisienne contre Saint-Etienne devrait représenter la préface d'une nouvelle phase de la saison, celle de l'après-mercato où la concurrence va réellement faire rage.
Une équipe possible : Areola - Alves, Marquinhos, Thiago Silva, Kurzawa ou Berchiche - Pastore, Motta, Rabiot - Di Maria ou Draxler, Cavani, Neymar
