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Quel PSG à Lyon ?

Publié le dimanche 27 novembre 2016 à 2:22 par Philippe Goguet
Le PSG se déplace à Lyon ce dimanche à l'occasion de la 14ème journée de Ligue 1. Côté Parisien, les nombreuses absences en attaque rendent la composition d'équipe incertaine, sans compter que les propos d'Unai Emery et le dernier affrontement entre les deux équipes ouvrent la porte d'un changement de système.

OL/PSG, deuxième épisode en 4-2-3-1 ?

Le 6 août dernier, le premier match officiel d'Unai Emery avec le PSG virait au triomphe du côté de Klagenfurt, lors du Trophée des Champions. Déjà prêt, le PSG dévorait l'OL (4-1) avec une équipe qui sentait bon la nouveauté : des contres à très grande vitesse, une équipe en 4-2-3-1, Javier Pastore en n°10 et Hatem Ben Arfa en pointe. C'est peu dire que de l'eau a coulé sous les ponts entre ce match référence de l'ère Emery et le OL/PSG de ce soir, et ce à tous les niveaux.

Tactiquement, Unai Emeru est revenu depuis au 4-3-3 de l'an passé, certes pas aidé par les blessures ou la méforme des deux numéros 10 théoriques de l'effectif (Pastore et Ben Arfa), mais la situation a malgré tout changé cette semaine. Le PSG a rejoué en 4-2-3-1 lors de la fin de match à Arsenal, avec Ben Arfa dans un rôle axial, et la formule a fonctionné puisque Paris, alors mené, a égalisé et aurait même pu l'emporter en fin de match. En conférence de presse, Emery a même ouvert la porte à ce fameux 4-2-3-1 en déclarant que c'était une «possibilité» mais aussi «une idée, un système que nous avons travaillé.»

Trois mois et demi après le triomphe en Autriche, l'heure d'un revival paraît toutefois ne pas être encore totalement arrivée, et notamment en raison des joueurs présents. Le trio Kurzawa/Di Maria/Pastore qui avait tant fait souffrir les Lyonnais en Autriche est entièrement indisponible pour ce match. L'Argentin, 10 naturel de l'équipe, a disparu des radars depuis pratiquement trois mois et il est pratiquement la raison d'être du système, notamment en terme d'équilibre. Sans lui, et avec un Ben Arfa peut-être un peu juste dans son apport défensif, le 4-3-3 paraît encore le système qui tient la corde pour l'instant.

Même effectif, donc même équipe ? 

De son côté, l'OL a complètement changé. Si Paris travaille globalement deux systèmes de jeu, Lyon a essayé à peu près tout ce qu'il est possible d'essayer au cours des trois derniers mois : 4-3-3, 4-4-2, 4-2-3-1, 3-5-2, etc. Comment va jouer l'équipe de Bruno Génésio est la grande question avant chaque match et Emery s'adaptera probablement, comme il l'a fait en milieu de semaine à Arsenal. Outre ce changement de système en cours de match, on avait notamment vu le coach parisien aligner durant toute la partie Blaise Matuidi dans le couloir gauche, à un poste légèrement plus avancé que celui qu'il occupe d'habitude, un positionnement justifié par le besoin de presser les Gunners. 

Face à l'OL, une équipe qui, comme Arsenal, ne dit pas non à la possession du ballon, la tactique choisie pourrait bien être similaire mais l'effet de surprise ne sera cette fois pas le même. Les absents sont toujours les mêmes du côté parisien et les solutions ne sont pas infinies, même si la question du positionnement de Matuidi mérite d'être posée : sera-t-il encore une fois un ailier ou reviendra-t-il à un rôle de relayeur ? Cette interrogation apparaît plus ou moins comme la principale du onze de départ puisque celui-ci devrait finalement être peu chamboulé, à l'exception du retour très probable de Serge Aurier au poste d'arrière droit. Et comme il l'a montré dernièrement, Emery n'a pas peur du tout d'aligner deux équipes très similaires à quelques jours d'écart.

Matuidi, la clé ?

Le positionnement de Matuidi est en effet une des clés du match côté parisien puisque son retour à un poste de milieu relayeur pourrait déclencher des changements en pagaille : il offrirait une place en attaque et enverrait un des milieux de terrains sur le banc. Jusqu'à maintenant, personne n'a réellement convaincu côté gauche en l'absence de Di Maria et Lucas pourrait pratiquement revenir y dépanner sans que cela ne soit finalement un scandale. Comme son entraîneur l'a souligné, il peut jouer partout, et toujours pour le collectif. La question est de savoir quel côté il parviendra à être le plus utile sachant que les deux latéraux lyonnais attendus, Rybus à gauche et Rafael à droite, montent beaucoup et qu'un gros travail défensif attend le Brésilien. Le profil des hommes de couloirs de l'OL légitime d'ailleurs pratiquement le choix de laisser Matuidi comme ailier gauche, et par conséquence le milieu qui a débuté face à Arsenal en place...

Si Matuidi venait à retrouver le milieu de terrain, c'est Krychowiak qui semble le plus être en danger, Motta retrouvant alors son poste devant la défense. En attaque, Jesé et Ben Arfa se battraient alors pour la dernière place restante. A Londres l'Espagnol est entré côté droit avec un certain bonheur puisqu'il s'est signalé avec deux actions en cinq minutes. Quant à Ben Arfa, il a encore été décrit par Emery comme étant plus à l'aise en partant de la droite. Et s'il venait à jouer de ce côté, c'est alors Lucas qui passerait sur l'autre aile.

Et dans ce grand puzzle tactique, il reste encore à savoir dans quel état physique sont les joueurs parisiens, notamment un Thiago Motta qui a retrouvé un poste de relayeur des années après avoir quitté ce rôle. Finalement, comme avant tous les matches, les incertitudes planent autour du onze que va aligner Unai Emery et le coach obtient donc ce qu'il cherche : tous les joueurs doivent être prêts à jouer.

Une équipe possible : Aréola - Aurier, Marquinhos, Thiago Silva, Maxwell - Verratti, Thiago Motta (ou Krychowiak), Matuidi - Ben Arfa (ou Lucas), Cavani, Lucas (ou Jesé)


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