A la veille du match face au Bayern pour le huitième de finale retour de la Ligue des Champions, Marco Verratti s’est présenté en conférence de presse. L’occasion de revenir sur ce match retour, la confiance retrouvée dans le groupe, la tactique du PSG et le retour de Kylian Mbappé.
Après la défaite au match aller, Kylian Mbappé a dit que le PSG était toujours favori pour la qualification, est-ce que tu penses la même chose ? Penses-tu qu’en cas d’élimination la saison du PSG serait terminée ?
« C’est un match très important. On sait qu’après l’aller, il y a toujours un match. C’est vrai qu’on a perdu 1-0 devant nos supporters à la maison. Ils ont un petit avantage, mais rien n’est encore joué. On sait que pour passer le prochain tour, nous devrons faire un grand match face à une grande équipe. Je vois que tous nos coéquipiers sont confiants. On est prêt pour ça. »
Le PSG est bien meilleur depuis trois matches, est-ce que c’est ça aussi qui vous permet d’avoir plus confiance pour le match retour ?
« Oui, je pense qu’arriver comme ça avec cette confiance, c’est important. Après la défaite au match aller, on s’est parlé. On sait qu’on devait faire quelque chose en plus. On a fait trois matches avec trois victoires, qui nous ont permis de trouver des repères qui nous manquaient. On arrive avec beaucoup de confiance. Pour faire un gros match, il faut être à 100% tant collectivement qu'individuellement. On joue contre une équipe qui a la même envie que nous de se qualifier. Demain, il y aura beaucoup de grands joueurs sur le terrain. J’espère qu’on prendra du plaisir. C’est un gros match, on est content d’être ici pour jouer la qualification. Demain, c’est le terrain, c’est là qu' il faut montrer qu’on est fort et qu’on peut gagner ici. »
Le match à Marseille a été un déclic pour le groupe ? Dans un stade avec beaucoup d’ambiance, vous avez montré beaucoup de sérénité et d’intensité. Est-ce que c’est exactement ce qu’il faut faire demain ? Est-ce aussi un déclic sur le plan tactique, vous qui êtes revenus dans un schéma similaire à celui du début de saison ?
« Le match à Marseille, peut-être que c’était un déclic, mais c’était surtout un match très à part »
« Déjà, oui quand on gagne, forcément, on travaille mieux la semaine. On est plus tranquille dans la tête. On avait commencé avec ce schéma en début d’année, on le connaît très bien, avec les trois de derrière. Au milieu aussi, on est équilibré. Le match à Marseille, peut-être que c’était un déclic, mais c’était surtout un match très à part. Je pense que ça n’a rien à voir avec ce match face au Bayern. On devait gagner pour le championnat et surtout face à notre rival. »
Vous avez perdu le match aller et pourtant, on a l’impression que la confiance est côté parisien et pas côté munichois. Comment se fait-il qu’en trois semaines, vous êtes plus en confiance que votre adversaire ?
« Je pense que c’est un bon signe. C’est notre qualité. On sait qu’on peut faire des grands matches avec les joueurs qu’on a dans l’équipe. Ce sont des grandes personnalités avec de gros caractères. La Ligue des Champions, c’est ça. Elle se joue sur des petits détails. Si on compare, il y a 7 ou 8 ans en arrière, ce n’était pas comme ça. Aujourd’hui, on a pris des responsabilités. Les équipes savent que jouer contre le PSG n’est pas facile. On est face à une grande équipe, ce genre de match aurait pu être une finale. On a certes perdu le premier round, mais on va tout donner pour le deuxième. Je souhaite revenir au vestiaire avec aucun regret. Je suis sûr qu’on peut avoir des satisfactions. »
Lorsqu’on demande à Kylian Mbappé qui est le favori, il répond que c’est « toujours le PSG ». Pensez-vous que le PSG l’est vraiment ?
« Je suis sûr que l’équipe va faire un grand match demain »
« Kylian, c’est Kylian. On a de la chance de l’avoir ici. C’est un joueur avec beaucoup de personnalité et de caractère. On a vraiment besoin de lui ici. Comme je l’ai dit précédemment, on est confiant pour demain. On sait que rien n’est perdu malgré la défaite à l'aller. On a beaucoup de pression parce qu’on joue pour quelque chose de gros. Mais on aime voir cette pression-là. Depuis tout petit, on rêve de jouer dans des stades comme ça face à de grands joueurs. C’est pour cela que je suis sûr que l’équipe va faire un grand match demain. »
Quel genre de match attendez-vous demain de la part des Bavarois ? Pensez-vous qu’ils vont être agressifs offensivement ou plutôt prioriser la défense ?
« Non, je pense que le Bayern va jouer son football. C’est une équipe qui a un football très précis avec beaucoup d’intensité et d’agressivité. Ils ont des joueurs très forts dans les un-contre-un. Ce sera un match avec beaucoup de duels. C’est aussi sur quoi on travaille : gagner le plus de duels. Ça peut changer beaucoup de choses. Mais je pense que le Bayern ne va pas changer sa façon de jouer. »
Au match aller, vous vous êtes souvent fait acculer sur votre but, surtout en première période où vous avez eu du mal à sortir de la pression. Comment faire pour ne pas que cela se reproduise demain ?
« Déjà, demain, on va jouer à notre façon. C’est vrai que cette première mi-temps contre le Bayern a été dure. Ça va nous servir de leçon. Au moins, on sait ce qu’il faut faire et ne pas faire. Je suis sûr qu’on va faire un grand match qui sera différent de celui à Paris. »
Concernant la confiance, est-ce qu’elle se résume au retour de Kylian Mbappé ?
« Dans un match comme ça, on a besoin de tout le monde. Bien sûr, on a de la chance d’avoir Kylian avec nous. Mais je pense que demain, on aura surtout besoin des onze qui vont débuter et de ceux qui vont rentrer. Il faut être à 100 % dans tous les domaines. Mais bien sûr, Kylian et Leo sont des joueurs avec beaucoup d’expérience pour ce type de match et je suis sûr qu’ils pourront beaucoup nous aider. »
Votre début d’année a été particulier avec une longue blessure et quelques suspensions, êtes-vous à 100 % ? Par rapport à votre positionnement, vous avez été « ré-axé » en central, sentez-vous plus de liberté à ce poste ?
« Le mois de janvier a été très dur »
« Le mois de janvier a été très dur. Aussi avec la coupure du mondial, pour les joueurs qui n’ont pas participé, c’était comme si on était au mois de juillet. On a perdu du rythme. Après, j’ai eu la blessure qui m’a tenu loin des terrains. Aujourd’hui, je me sens très bien. Je joue où le coach souhaite. Je me sens très bien du moment que je suis sur un terrain. J’arrive à jouer d'une façon très différente. Que ce soit central ou numéro 8. Je me sens bien avec mes coéquipiers et avec ce système de jeu. J’espère que je vais faire un gros match et qu’il sera très joli pour tout le monde. »
