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Dani Alves : «L'histoire est là pour être changée»

Publié le lundi 5 mars 2018 à 15:00 par Philippe Goguet
Avant le grand choc face au Real Madrid, c'est le très expérimenté latéral brésilien Dani Alves qui était présent avec Unai Emery en conférence de presse. Calme mais terriblement déterminé, il a évoqué les enjeux du match à venir de façon simple et claire : Paris joue un match pour changer l'histoire du club.

Le match le plus compliqué qu'il ait eu à jouer ?

«Le défi, c'est de changer un peu l'histoire du PSG dans cette compétition»

«Non mais c'est un match très difficile, c'est sûr. C'est un match dur à jouer parce que le rival a beaucoup de qualités mais c'est aussi pour nous un immense défi. Le défi, c'est de changer un peu l'histoire du PSG dans cette compétition. Je pense que nous avons une chance unique d'avancer en tant que club, en tant que joueurs et en tant que groupe en général. On a la possibilité d'éliminer le champion sortant. Historiquement, on sait que cela nous rapprocherait de la victoire finale donc c'est sur cette base-là et sur cet état d'esprit positif qu'on va aborder le match. On aurait mérité bien mieux au match aller, il nous a manqué un peu d'expérience pour mieux contrôler le match mais ce sera pareil demain. On va partir avec les mêmes intentions, les mêmes envies : proposer du jeu et avoir des occasions. J'espère que l'issue sera différente du match aller.»

Quel discours il tiendra au groupe ?

«On ne peut pas y réfléchir à deux fois : il faut y aller ! »

«Je ne pense pas que cela influe beaucoup par rapport au groupe. Chacun peut prendre la parole, chacun peut apporter des choses positives à l'équipe. Mais si je prends la parole, je dirai qu'il faut profiter de ces grands moments. Ce sont des moments uniques, des moments importants qu'on ne revivra peut-être plus. Et j'insiste, l'histoire est là pour être changée. Dans cette compétition, le PSG a eu ses limites et il faut dépasser ces limites pour aspirer à plus, à mieux, pour continuer à grandir en tant que club et en tant qu'équipe. Il faut toujours essayer et y arriver, c'est l'une des principales motivations qui m'a fait venir ici : essayer de faire partie de ce changement. Et nous avons demain l'opportunité unique de le faire, de changer cette histoire. Il faut qu'on le fasse. On ne peut pas y réfléchir à deux fois : il faut y aller ! La première chose à faire, c'est d'y croire. Et ensuite, il faut le faire. On y croit, ça c'est sûr. Maintenant il faut le faire.»

Ce que le forfait de Neymar a pu changer dans le groupe :

«On a convenu qu'on se verrait plus tard dans cette compétition»

«On a toujours deux options : s'asseoir et pleurer ou se lever et faire ce qu'on a à faire. C'est sûr qu'avec Neymar, le PSG est beaucoup plus fort et sans Ney il est encore fort parce qu'il y a d'autres joueurs. C'est sûr que c'est impossible de ne pas ressentir l'absence d'un tel joueur mais j'insiste : soit on s'assied et on pleure, soit on tient bon et on se bat. Moi, j'opte toujours pour la seconde option. Un message de Neymar ? Je parle avec lui pratiquement tous les jours et, oui, on a convenu qu'on se verrait plus tard dans cette compétition. Pour l'instant, quand on pacte quelque chose, ça marche et j'espère que ce sera encore le cas demain et qu'on pourra se retrouver bientôt dans cette compétition.»

Quelles sont les raisons d'y croire pour le PSG ?

«On a 90 minutes pour renverser la vapeur, il ne faut pas penser qu'on va réussir en 15.»

«Ce qui nous fait penser ça, c'est le match aller. On peut éliminer cet adversaire, on peut faire un pas en avant. Je crois qu'au match aller, on a été supérieurs à l'adversaire en terme de jeu et de situations favorables mais l'adversaire vit de ça, il lui a suffi de 10 minutes. Donc il faut essayer de continuer à faire ce qu'on a bien fait pendant 80 minutes à l'aller et le faire pendant 90. Si on arrive à ajouter ces 15 minutes qui nous ont manqué à l'aller, je pense que nos options augmentent et qu'on aura plus de possibilités d'atteindre l'objectif. Mais j'insiste, c'est un match dont il faut profiter : il n'y a rien de plus motivant que de jouer ce genre de match et d'avoir la possibilité d'éliminer le champion en titre. Au-delà des discours, il n'y a rien de plus motivant que cette compétition et qu'un tel adversaire. On va essayer de l'éliminer et ainsi d'envoyer un message aux autres : on peut le faire et on a toutes les armes pour arriver au bout. Bien sûr, il va falloir faire un match parfait, sans douter, mais il faut aussi être intelligent : on a 90 minutes pour renverser la vapeur, il ne faut pas penser qu'on va réussir en 15. C'est avec cette mentalité qu'il faut aborder le match de demain et essayer de créer cette connexion entre nous afin que le résultat soit favorable et qu'on passe ce tour.»

Ce qui manque au PSG aujourd'hui pour passer à l'étape d'après ?

«Faire partie de l'histoire du club, cela ne s'achète pas avec de l'argent.»

«Je crois qu'il faut justement des matches comme celui de demain et se qualifier contre des adversaires pareils. C'est ça qu'il manque au PSG à mon avis pour franchir ce pallier, pour que les adversaires commencent à prendre en compte le PSG, qu'ils ne pensent pas simplement qu'on est à Paris et qu'on a beaucoup d'argent. Je l'ai dit ici même quand le président m'a présenté l'été dernier, que je ne venais pas ici pour vivre à Paris ou pour l'argent qu'offre le club. J'ai mérité d'être ici ou ailleurs mais je suis venu parce que je suis un compétiteur, j'ai ça dans le sang et faire partie de l'histoire du club, cela ne s'achète pas avec de l'argent. C'est ce qui me motive, c'est la passion de mon métier, les sentiments que j'ai en moi. C'est rendre heureux les miens et ma famille qui me fait avancer. Ils savent que je lutte beaucoup, que je me bats pour atteindre mes objectifs et pour faire ma petite histoire dans cette profession.»

Son avis sur l'arbitre ?

«Si le match doit se décider sur une décision arbitrale, j'espère qu'elle sera en notre faveur (rires). C'est toujours pareil, il y a beaucoup de débats et les journalistes sont demandeurs car ils n'auraient rien à dire sinon. Nous, on se contente de bien travailler, d'essayer de faire un grand match demain et d'éliminer cet adversaire extrêmement fort. Mais moi, je n'aime pas les excuses. Lorsque je dis quelque chose, ce n'est pas pour détourner le problème. J'aime avoir le feu en moi et je n'ai pas besoin d'excuses. Pas d'excuses, que des résultats.»

La grosse communication du PSG autour du match :

«C'est arrivé partout, dans tous les clubs, on n'en a jamais parlé et il faut juste qu'on se concentre sur le match et sur ce qu'on va donner sur le terrain. Tout ce qu'il y a autour, j'espère que ça sera pacifique et que les gens seront en symbiose avec nous mais toujours dans le respect et la paix. Le monde et le football ont besoin de paix sinon les enfants ne pourront pas venir au stade.»


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