Der Zakarian (Nantes) : « Secouer Paris »

Touché mais pas abattu après les trois défaites consécutives de son équipe, l'entraîneur nantais Michel Der Zakarian a tenu un discours basé sur le combat lors de sa conférence de presse du jour avant Nantes/PSG. Il attend de ses joueurs qu'ils ne regardent pas le PSG mais le secouent.

Le coach nantais a commencé sa présentation du match par un tour d'horizon de l'équipe qu'il apprête à affronter : « Paris a un effectif autre que le nôtre, ils sont au dessus de tout le monde, on le voit à travers les matches qu'ils font, même s'ils ont été accrochés à Reims ou contre Bordeaux. Individuellement et collectivement, c'est une équipe au-dessus de tout le monde. » Der Zakarien a d'ailleurs insisté sur la capacité du PSG à ne pas perdre le ballon : « On va essayer de bien jouer, mais il faut déjà que l’on récupère bien le ballon. C'est très difficile de les presser dans leur camp, ils ont des joueurs de grande qualité qui savent bien se déplacer et avec un niveau technique au-dessus de tout le monde. Il faut savoir le récupérer dans des zones où on peut le faire. »

Pour autant, il refuse de s'avouer vaincu avant la rencontre, même s'il redoute de voir son équipe spectatrice : «Le match, on va le jouer, j’espère que l’on va les bousculer et ne pas les regarder jouer. Je ne veux pas qu’on soit des faire-valoirs. On va jouer à domicile devant un stade plein, on a une obligation de résultats vu qu'on reste sur trois défaites, je ne veux pas voir une équipe résignée et perdante avant le match. Ils ont des failles aussi, même si collectivement et techniquement, ils sont au-dessus de tout le monde. On doit les bousculer sur coups de pieds arrêtés aussi et en mettant de l’agressivité. Si vous restez à 3m, ils mettent le ballon où ils veulent.»

Alors que ses troupes arrivent à faire pire à chaque match, il se met alors en avant et se place en exemple : « Il faut afficher du caractère. Moi, je n’étais pas un grand joueur, mais j'étais là dans l'agressivité et l'envie. Des joueurs nous ont rejoints et l’équipe a beaucoup changé, peut-être qu'on s'est gargarisés après notre bonne préparation. Quand l'adversaire monte de niveau, on lâche. Hier matin à l'entraînement (mercredi), ils se sont secoués, ils se sont bougés le cul. Il faut arrêter de se regarder le nombril et se faire mal. Pour l'équipe. »

A l'occasion d'une dernière question, il rabâche encore sur son discours, toujours avec cette volonté de se battre : « Il faut qu'on arrive à secouer Paris, à travers notre pressing. Et quand on aura le ballon, il faudra être juste et décisifs. Et aller chercher la gagne. Toutes les équipes veulent battre Paris, c'est la meilleure équipe du championnat depuis quatre ans. »