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Des latéraux déterminants dans le succès du PSG à Manchester

Publié le jeudi 3 décembre 2020 à 19:00 par Nathan Menez
Pour le déplacement à Manchester, l'entraîneur du PSG Thomas Tuchel a gardé le schéma tactique qu’il privilégie en Ligue des champions, à savoir le 4-3-3. Si le onze parisien était ainsi organisé comme d’habitude sur le papier, ce ne fut pas tout à fait le cas dans le jeu. Les latéraux ont eu un rôle plus important qu'à l'accoutumée et ont permis une flexibilité tactique nécessaire pour obtenir la victoire à Old Trafford.
Pour le déplacement à Manchester, l'entraîneur du PSG Thomas Tuchel a gardé le schéma tactique qu’il privilégie en Ligue des champions, à savoir le 4-3-3. Si le onze parisien était ainsi organisé comme d’habitude sur le papier, ce ne fut pas tout à fait le cas dans le jeu. Les latéraux ont eu un rôle plus important qu'à l'accoutumée et ont permis une flexibilité tactique nécessaire pour obtenir la victoire à Old Trafford.

Un 4-3-3 aux airs de 3-4-3

Pour cette rencontre sur la pelouse d'Old Trafford, Florenzi débute logiquement ce match à droite de la défense tandis que Diallo est la surprise à gauche. Sa titularisation laisse penser à un système permettant à Florenzi de monter plus haut et ainsi d’assurer une assise défensive plus confortable avec un défenseur central de métier de l’autre côté. Cependant, ce n’est pas vraiment ce que l’on a vu. Le PSG se place en 4-3-3 en début de match et prend parfois des allures de 3-4-3 avec le ballon. Diallo et Florenzi se placent un cran plus haut et c’est Danilo qui rejoint la défense centrale et joue la sécurité.

Le rôle des latéraux est déterminant dans le jeu offensif : Florenzi fait de beaux centres sans malheureusement trouver ses partenaires dans la surface, il s’illustre aussi par une frappe qui oblige De Gea à s’employer. Ce tir cadré illustre l’implication offensive des latéraux puisque l’Italien est resté haut à la perte de balle et cela lui permet de récupérer pour entrer rapidement dans la surface. Sur cette action, Diallo aussi est resté haut.

Malgré les centres de Florenzi, le jeu parisien penche naturellement à gauche par la présence de Neymar et, encore plus sur ce match, avec celle de Verratti. Diallo est très souvent cherché par le milieu italien. En effet, si les latéraux sont très actifs, ils sont trouvés par la défense centrale ou le milieu et non par le gardien comme c’était le cas sous Emery, grand partisan de ce rôle influent des latéraux. Il faut alors pour Diallo et Florenzi se mettre au niveau techniquement et c’est chose faite puisque les deux joueurs font très peu d’erreurs dans ce domaine.

Défensivement, c’est davantage Diallo qui se montre performant en effectuant deux retours cruciaux face à Rashford, le premier dès la 6e minute qui entraîne d’ailleurs le premier but parisien. Le 3-4-3 à la perte du ballon est rarement en danger car Kimpembe et Danilo sont deux pour compenser les montées de Diallo. En fin de première période, le PSG attaque avec moins de présence (les trois attaquants + Verratti pour la dernière offensive) mais défend en bloc avec des latéraux plus recentrés et un 4-3-3 retrouvé.

Paris passe en 3-5-2 et le match bascule définitivement

A la 65e minute, Tuchel sort Kean pour Bakker. Le PSG est à trois derrière et ce n’est plus Danilo qui complète la défense centrale mais Diallo. Bakker se positionne piston gauche et Florenzi est son pendant à droite. Paris joue en 3-5-2 et s’il veut marquer, les latéraux sont primordiaux puisque seuls Neymar et Mbappé, laissés libres devant, sont les armes offensives parisiennes.

Deux minutes après son entrée, Bakker se montre déjà dangereux en étant à la conclusion d’un mouvement mené par Florenzi : le Néerlandais cadre une frappe après une longue course le menant jusque dans la surface mancunienne. Le plan de jeu est le suivant : les pistons doivent animer leurs côtés pour donner des solutions à l’attaque, le milieu est là pour compenser à l’image de Herrera à droite, entré à la place de Paredes.

Le match bascule entre la 68e et la 70e minute : Paris marque une deuxième fois et Fred est exclu. Le PSG étale son 3-5-2 et joue sur toute la largeur permettant de faire reculer le bloc de Manchester. Les latéraux font des aller-retours dans leur couloir mais touchent de moins en moins le ballon. Dans le dernier quart d’heure, les contres parisiens sont menés par quatre joueurs : les deux attaquants et les deux pistons.

Pour les dernières minutes, Kehrer prend la place de Florenzi dans un rôle toutefois un peu plus défensif. Le jeu rebascule ainsi à gauche et Bakker est plus en vue comme sur la dernière action menant au troisième but parisien : le Néerlandais réédite une course jusque dans la surface, il polarise le marquage de Lindelöf qui se désintéresse de Rafinha qui peut donner à Neymar.

Souvent critiqué dernièrement, entre autres pour son coaching, Tuchel a réussi son pari mardi soir à Manchester. Tous ses changements ont eu du sens et ont permis au PSG de faire basculer le match en sa faveur. Dès le début, le choix de donner plus d’importance aux latéraux s’est avéré payant. Paris a su changer de système à plusieurs reprises avec un point commun : les latéraux ont très bien animé les couloirs et ont été déterminants dans le jeu offensif.


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