Interrogé sur le match pas forcément très vendeur face à Niort, surtout deux jours après un OM/PSG (1-5) historique, Unai Emery a fait preuve d'un immense respect pour son futur adversaire, expliquant notamment comment il avait préparé la rencontre.
Deux jours après OM/PSG (1-5), Unai Emery était devant la presse pour évoquer le 8e de finale de Coupe de France à Niort (L2) qui va se jouer ce mercredi à 18h30. Autant dire que l'effervescence n'était pas la même en conférence de presse. Malgré ce déplacement beaucoup moins excitant, le coach parisien va briller par sa connaissance et son respect pour l'adversaire à venir.
«Nous devons bien entrer dans le match, c’est important.»
Interrogé sur le match à venir, Emery va tout d'abord placer une référence historique assez folle en plaçant une allusion à un match de décembre 1987 : «Niort va bien sûr tout donner sur le terrain, c’est une bonne opportunité pour eux et il me semble qu’ils ont gagné à Paris il y a 30 ans (3-1 au Parc). Ils vont parler de cette victoire pour répéter ce moment à Niort. Ils vont jouer avec l’ambiance dans leur stade, avec leurs supporters et c’est pour ça que nous avons du respect pour ce match. C’est un match à l’extérieur et c’est pour ça que nous voulons faire un match respectueux et bien nous préparer, avec de la confiance pour notre équipe et nos joueurs. Nous devons bien entrer dans le match, c’est important.»
Relancé sur sa connaissance de la préfecture des Deux-Sèvres, le Basque va alors se livrer à un cours de géographie française assez improbable : «C’est un peu plus haut que Bordeaux, à 100 km de Nantes. Je regarde où sont les villes, j’en connais quelques unes. Je regarde un peu pour ma culture et je sais que Niort a 60 000 habitants.» Après ce sans-faute géographique (certes probablement aidé par le dossier que lui fournit son frère à chaque match), le coach parisien est relancé par un journaliste du journal local sur l'équipe des Chamois Niortais et la façon dont il a préparé la rencontre.
«Nous avons regardé quatre matches de Niort pour faire l’analyse.»
Emery va alors expliquer sa méthode : «Tout d’abord, nous avons regardé quatre matches de Niort pour faire l’analyse. Avec le staff, nous avons fait une analyse sur quatre matches, cela peut-être trois ou six selon les matches mais cela a été quatre pour Niort : pour voir comment cette équipe est, comment elle joue, qui sont individuellement les joueurs. Il y a des joueurs intéressants et c’est une équipe qui aime jouer au football. Ils jouent beaucoup avec des combinaisons, ils marquent beaucoup de buts, ils en encaissent aussi pas mal.»
Le mode opératoire peut surprendre pour un match contre une équipe de L2 mais Emery l'assume : «Peut-être que demain, contre nous, ils ne vont pas jouer comme lors du dernier match en championnat (2-3 contre le Red Star) parce que beaucoup d’équipes changent contre nous. Mais nous, on regarde, on fait l’analyse de l’adversaire et on travaille. Mais c’est pareil contre toutes les équipes et le respect commence quand tu analyses l’adversaire. Tu regardes la façon dont il a joué en championnat, comment il est et, ensuite, on pense à nous, à notre travail, à notre préparation et à notre personnalité pour surmonter l’adversaire.»
«On va trouver le moyen de surmonter ces équipes avec une défense basse, peut-être demain ou samedi.»
Le coach parisien s'attend plutôt à rencontrer une équipe renforcée, un probléme récurrent pour le PSG, et il s'explique : «Le football donne à tous les matches l’opportunité de maintenir une exigence avec des joueurs différents. Aujourd’hui, nous avons besoin d’améliorer quelques choses et c’est clair que quand l’équipe adverse joue plus bas, nous devons surmonter cette défense. Mais c’est normal car quand l’équipe défend 90% du match et n’attaque pas, le problème n’est pas pour nous les attaques de l’adversaire, les 10% de transition offensive. Certains matches, nous avons bien fait ces 10% de travail défensif mais pour surmonter la défense adverse, c’est un chemin que nous avons besoin d’améliorer. J’ai confiance dans cette recherche et on va trouver le moyen de surmonter ces équipes avec une défense basse, peut-être demain ou samedi. On va chercher parce qu’on va avoir beaucoup de matches comme ça cette saison. On travaille pour s’améliorer contre ce genre d’équipes.»
