Avant OM/PSG, Unai Emery s'est montré enthousiaste à l'idée de jouer la rencontre, évoquant un grand match à jouer et une équipe marseillaise bien meilleure qu'à l'aller.
Un grand match, important pour la L1 :
«C’est un grand classico, comme celui en Espagne par exemple.»
Quatre mois après un match aller qui avait accouché d'un 0-0 pour le moins pénible à suivre, l'OM fermant le jeu à double tour, Unai Emery était ce samedi devant la presse pour évoquer le match retour et il a logiquement parlé de ce qu'il connaît : «On connaît l’ambiance dans le stade, quand on voit que le stade est plein aussi bien à Paris qu’à Marseille, c’est que le match est important. Après, les deux équipes ont des joueurs très importants. J’ai regardé les classicos des années précédentes, avec Bielsa et Blanc, puis avec l’OM de Michel. De l’extérieur, quand j’étais en Espagne, un classico est un match très important pour les deux équipes et depuis que je suis ici, je pense que c’est un grand classico, comme celui en Espagne par exemple.»
Appelé à comparer cet OM/PSG par rapport au vrai clasico, celui opposant le Real Madrid au Barça, il a évoqué le football espagnol : «Par exemple, Real Sociedad/Athletic Bilbao est aussi un derby, pareil pour Betis/Séville, ils divisent les personnes de ces villes. Après, Barça/Real Madrid, c’est un peu plus pour toute l’Espagne voire le monde. Ici, c’est pareil pour les villes de Paris et Marseille, pour l’histoire. Mais c’est un match important pour l’extérieur aussi. Beaucoup de personnes à l’étranger regardent ce match, ou ils écoutent, ou ils vont se renseigner pour savoir ce qui s’est passé dans ce classico. C’est pour ça que, comme je l’ai dit, c’est bon de faire un bon match pour transmette à l’extérieur, pour vivre pour ce match et pour donner la victoire à nos supporters comme nous le voulons. Mais pour Paris, la France et le football mondial, c’est un match avec deux grandes équipes.»
Face à un OM qui va mieux :
«Au Vélodrome, ils vont faire un match avec beaucoup d’envie de motivation contre nous.»
Si le PSG a prouvé son statut de grande équipe récemment, c'est moins évident pour l'OM mais Unai Emery a bien rappelé que le club olympien est important en France :«C’est un grand club, ils ont gagné je crois 9 championnats (NDLR : en fait 8, le 1er étant un titre amateurs) et le PSG 6. C’est une équipe importante en France historiquement, elle s’est beaucoup améliorée avec les joueurs qui ont signé et le travail de l’entraîneur et de Zubizarreta afin de devenir une équipe qui peut gagner le championnat. C’est plus difficile cette année mais la progression est claire. Demain, au Vélodrome, ils vont faire un match avec beaucoup d’envie de motivation contre nous. Mais comme je l’ai dit, notre équipe est prête pour jouer un match comme celui de demain.»
«Un match différent de celui joué à Paris»
A l'aller, Marseille était venu avant tout pour défendre, au point de ne même pas frapper au but mais l'entraîneur parisien refuse d'imaginer la même rencontre : «Marseille est différent de quand ils ont joué ici à Paris, c’était le 1er match de Rudi Garcia. Après, la personnalité de cet entraîneur a été donnée à l’équipe, elle a progressé et s’est améliorée. C’est une équipe plus offensive, c’est devenu une équipe difficile (à jouer) avec des joueurs qui ont signé comme Evra ou Sanson. Ils ont beaucoup progressé et, au Vélodrome, c’est un match différent de celui joué à Paris. Ils sont mieux, dans un bon moment mais nous sommes prêts et nous voulons bien jouer et gagner avec l’esprit de nos supporters, surmonter la difficulté du Vélodrome et de l’équipe adverse.»
L'OM pourrait bien être tenté de poser le bus devant son but comme les précédents adversaires du PSG et, interrogé sur les difficultés du PSG dans ce domaine, Emery va plus ou moins s'expliquer : «Tous les matches sont différents, c’est pour ça que les deux équipes vont jouer pour gagner demain. Le match sera un peu plus ouvert en attaque mais la défense reste très importante pour les deux équipes. Pour notre progression, on va continuer à chercher le chemin face aux équipes qui jouent bas avec beaucoup d’intensité pour les duels défensifs. Cette progression doit nous donner des victoires mais je ne suis pas inquiet, j’ai confiance dans les joueurs et on va trouver le chemin dont nous avons besoin pour gagner les matches face aux équipes qui défendent beaucoup. Cela passe par le travail.»
Un match différent mais à gagner pour différentes raisons :
Gagner était déjà un impératif avant la 27ème journée, ça l'est encore plus après les victoires de Nice et Monaco, et Emery est bien au courant de l'importance, même s'il rappelle que le championnnat se gagne avec de la régularité : «Nous préparons les matches pour bien jouer et prendre les trois points. Après, c’est clair que c’est la régularité qui fera gagner le championnat. Les journées passent et nous devons progresser au classement et prendre des points vu la différence avec Monaco et Nice. C’est pour ça que c’est un match important et c’est pour nous une grande exigence. Un grand club comme le PSG demande une telle exigence et toutes les personnes sont prêtes pour ce genre de gros match.»
«C’est bien que les supporters soient venus à l’entraînement pour parler avec les joueurs et rappeler l’importance du match »
En tout début de conférence, Unai Emery avait également rappelé que ses joueurs devaient gagner pour les supporters, privés de déplacement à Marseille et passés au Camp des Loges à la veille du match :«C’est mon deuxième match contre l’OM avec Paris mais je connais le match, beaucoup de personnes m’ont parlé de comment est le match à Marseille. Nos supporters sont venus hier parce qu’ils ne peuvent pas y aller demain mais ils sont venus à l’entraînement pour aider, pour être avec nous et pour rappeler l’importance qu’a ce match. Nous sommes contents et je crois que c’est bien que les supporters soient venus avec nous à l’entraînement pour parler avec les joueurs et rappeler l’importance du match de dimanche de la part de personnes qui aiment le PSG. Après, nos joueurs sont habitués à jouer des matches importants, avec beaucoup d’envie dans les deux équipes, beaucoup de personnes dans le stade. C’est bon pour le football français, les joueurs, les supporters et bon pour moi aussi. C’est très joli à vivre.» C'est encore meilleur à gagner.
