Article 

Emery annonce un PSG «mieux préparé» en Champions League l'an prochain

Publié le samedi 11 mars 2017 à 19:40 par Philippe Goguet
Avec quelques jours de recul, Unai Emery est revenu sur la lourde défaite à Barcelone et les conséquences à en tirer. S'il a refusé d'accuser un joueur en particulier, notamment Thiago Silva, il promet en revanche que l'équipe sera mieux préparée l'an prochain et que les joueurs vont apprendre de cet échec.

Trois petits jours après l'échec énorme de Barcelone, Unai Emery est longuement revenu sur la débacle qu'a subie son équipe ce samedi en conférence de presse. Il a notamment voulu voir cette défaite douloureuse comme une expérience positive pour l'avenir.

180 minutes contre le Barça, 50 de ratées par inexpérience ?

Le coach va commencer ce retour sur un moment pénible par rappeler que tout n'a pas été jeté dans ce duel face aux Catalans : «Nous avons regardé le match pour l’analyser puis j’ai fait une analyse globale des deux rencontres, sur 180 minutes, puis j’ai refermé. Mais pour fermer ce match, nous avons démontré que nous pouvons battre Barcelone. Le 1er match  était bon, vu toutes les bonnes critiques. Mais le football a deux visages : le bon et le mal. C’est important de maintenir l’exigence et le respect pour l’adversaire et le football peut donner des bons et des mauvais moments pour l’adversaire. Tu dois être prêt à cette expérience. Il y a des choses que tu ne peux pas contrôler, comme les décisions de l’arbitres qui ont aussi joué.»

«La dernière partie de 45 minutes, nous avons joué 40 minutes pour gagner et passer.»

Emery continue son débriefing sur 180 minutes et rappelle que Paris a aussi fait de très bonnes choses : «Des quatre parties (mi-temps), nous avons joué mieux durant les deux premières, puis les 45 premières minutes à Barcelone ont été les pires. La dernière partie de 45 minutes, nous avons joué 40 minutes pour gagner et passer mais, après, il y a les décisions de l’arbitre que tu ne peux pas contrôler. Les décisions sont mauvaises pour nous, tu perds, mais nous sommes aujourd’hui prêts à apprendre des choses.»

Il avance alors sa thèse principale du jour, celle d'un PSG qui va apprendre : «Pour la prochaine édition de la Champions League, on va être mieux préparés pour faire un meilleur parcours. Tu apprends beaucoup dans les bons moments de toi ou de l’équipe mais tu peux apprendre beaucoup dans les mauvais moments. C’est pour ça que c’est pour moi une expérience et le chemin continue, le projet aussi.»

L'inexpérience comme problème :

«Le PSG a besoin de vivre des bons et des mauvais moments car c’est une expérience.»

Quelques instants plus tard, il est interrogé sur un éventuel manque de caractère et reparle de cette fameuse expérience positive : «Un coach important avec lequel j’ai parlé après le match de Barcelone m’a dit "Une équipe comme Barcelone a plus de joueurs habitués à jouer des moments difficiles et plus habitués à gagner un trophée important comme la Champions League." C’est pour l’expérience, on vit beaucoup de moments sur le chemin pour apprendre. Le PSG est un grand club, il a un projet très grand mais il a besoin de vivre des bons et des mauvais moments car c’est une expérience. Toutes les expériences ne sont pas positives pour apprendre, tu apprends aussi avec les expériences négatives.»

«Cette expérience servira au joueur après, dans la progression et le processus.»

Le Basque développe sur ce thème et précise pour le futur : «Pour un joueur qui n’a pas d’expérience à un moment, c’est bon car cette expérience lui servira après, dans la progression et le processus de ce joueur. Il a vécu ce moment et la prochaine fois, Je suis sûr qu’il sera mieux à l’avenir. Nous voulons gagner, toujours, et nous voulions faire un match pareil à Barcelone après le 4-0 mais tous les matches ne sont pas pareils. L’ambiance a changé, les décisions de l’arbitre ont changé, c’était à l’extérieur face à une bonne équipe, et l’équipe n’a pas eu la personnalité que nous voulions et c’est normal. C’est une expérience.»

La nécessité d'être ensemble :

«Nous avons besoin de démontrer que nous sommes les mêmes quand nous avons perdu.»

Si certains sont plus ou moins concernés par ce manque d'expérience, le plus expérimenté sur le terrain mercredi se nommait Thiago Silva et le capitaine est au coeur des critiques. Face à la presse, Emery balaye cette vindicte : «Quand j'ai gagné, je n’aime pas dire que c’est grâce à tel ou tel joueur. Tous les joueurs sont importants, avec des qualités et des capacités pour aider l’équipe. Quand j'ai perdu, je n’aime pas parler de la responsabilité d’un joueur, c’est celle de tous. J’ai parlé avec le président et c’est le moment d’être ensemble. Etre ensemble quand les choses sont positives, oui, mais nous sommes la même équipe, les mêmes personnes et le même groupe quand nous gagnons et nous avons besoin de démontrer que nous sommes les mêmes quand nous avons perdu.»

Ce besoin d'être ensemble, uni, était déjà apparu peu auparavant en réponse à une question et apparaît comme l'un des grands axes du discours du jour. Emery l'image avec un événement récent : «Je crois en le PSG, en les joueurs, en notre staff et en le président et on va continuer à beaucoup parler pour améliorer les choses. Après le match à Marseille, tous les supporters sont venus à l’aéroport, ils étaient contents, nous aussi. Puis quand nous avons perdu, ils sont venus nous dire qu’ils n’étaient pas contents. Quand tu acceptes qu’ils viennent quand tu gagnes, tu as besoin d’accepter qu’ils viennent quand tu perds. C’est le football. C’est ce qui rend grand une équipe comme le PSG : que les supporters puissent dire qu’ils sont contents ou ne le sont pas. Mais c’est comme nous : nous sommes contents quand nous gagnons et nous ne le sommes pas quand nous perdons. Et c’est le football. On apprend et, pour le chemin, c’est bon.»

«C’est notre objectif : apprendre de ce mal pour qu’il devienne bon pour le futur.»

En conclusion de sa tirade sur le besoin de réagir et surmonter la déception pour tirer quelque chose de positif de cette expérience excessivement négative, Emery va finalement placer en exemple un homme inattendu : «Il faut apprendre, surmonter ce moment mais pour la progression, je crois que c’est un mal aujourd’hui mais cela peut être bon pour le futur. C’est notre objectif : apprendre de ce mal pour qu’il devienne bon pour le futur. Notre objectif est de maintenir la confiance, le travail, l’exigence, car c’est très important, et après la constance. Mais je suis sûr qu’il va continuer à grandir comme il veut. C’est un projet très fort. J’ai parlé avec le président et il veut comprendre ce moment mais il est le premier à être fort. C’est le plus important pour le PSG et le projet. Il nous donne de la confiance pour travailler dur et pour faire le chemin que nous voulons.» Au PSG, l'après-Barça vient donc de commencer.


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
Match lié 

News 

Aujourd'hui

mercredi 17 avril

mardi 16 avril

lundi 15 avril

dimanche 14 avril

samedi 13 avril

vendredi 12 avril

jeudi 11 avril

mercredi 10 avril

 

Soutenez CulturePSG 
Soutenez CulturePSG sur Tipeee