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Emery : «Un grand match qui nous dira comment nous sommes en ce moment»

Publié le mardi 26 septembre 2017 à 21:42 par Philippe Goguet
Face à la presse, c'est un Unai Emery à la fois détendu, ambitieux mais aussi très concentré qui s'est présenté à la veille de l'énorme PSG/Bayern de mercredi soir. L'entraîneur parisien n'a pas nié que son équipe était désormais dans la même cour que son adversaire à venir, et qu'elle devait donc le prouver.

Dans un auditorium du Parc des Princes pour le moins rempli, c'est un Unai Emery concentré mais pas spécialement tendu qui s'est présenté face à la presse ce mardi, veille d'un PSG/Bayern qui vaudra cher durant cette phase de poules de la Ligue des Champions. Ambitieux et bien conscient d'être à la tête d'une équipe qui vise la victoire finale en Ligue des Champions, le Basque a fait passer ses messages.

Un grand match très attendu

D'entrée, il répond de façon offensive quand il lui est demandé si son PSG craint le grand FC Bayern Munich : «Nous sommes avant un match que nous souhaitons jouer, face à une grande équipe avec une grande histoire. Elle fait partie des équipes qui veulent gagner toutes les compétitions. Pour nous, demain, ce sera un processus pour démontrer que nous le voulons aussi. Ça fait aussi 20 ans que le Bayern Munich n’est pas venu jouer au Parc des Princes, alors nous voulons jouer contre eux.» 

«C’est vrai que nous voulons être premiers du groupe, c’est pour cela que nous voulons gagner demain et faire une différence.»

Pas question de se laisser marcher sur les pieds et l'entraîneur se montre serein alors que son équipe sort d'un piteux 0-0 à Montpellier : «Nous sommes tranquilles, nous avons commencé la saison avec six victoires, nous avons fait notre premier match nul samedi mais cela n’a pas changé le rythme ni l’ambiance que nous avons dans le groupe et dans le travail. Nous allons maintenir tout ça et nous avons demain ce grand match que nous voulons tous jouer et qui nous dira comment nous sommes en ce moment. Après, il restera encore beaucoup de matches dans cette saison. C’est vrai que nous voulons être premiers du groupe, c’est important et c’est pour cela que nous voulons gagner demain et faire une différence.»

Face à un Carlo Ancelotti qui pèse trois Ligue des Champions et a gagné partout où il est passé, le CV du Basque ne pèse pas lourd. Et alors qu'il est régulièrement critiqué, il ne se démonte pas quand il est interrogé sur les doutes qu'il suscite : «Comme coach, je travaille avec des joueurs et ils sont aussi des personnes. Et je veux avoir une relation avec le groupe en le considérant comme des joueurs et des personnes. Ce n’est pas différent par rapport aux autres équipes que j’ai entraînées mais la dimension du club est plus grande ici. C’est plus que n’importe quelle autre équipe. Mais à l’intérieur, c’est pareil pour moi : je fais la même communication collective ou individuelle, je travaille pour donner la confiance aux joueurs et pour que tout soit clair entre nous, aussi bien individuellement que collectivement. Comme je le dis, pour faire un travail et être ensemble à tous les moments, je veux apporter de la confiance pour que les joueurs grandissent.»

Deux équipes aux multiples possibilités :

«Le 4-3-3 est un système assez clair ici mais nous avons travaillé et joué en 4-2-3-1 ou en 4-4-2.»

Du côté parisien, l'un des (rares) doutes qui entoure la composition d'équipe concerne le sytème de jeu, même si le 4-3-3 semble le mieux placé. Le coach va faire le point sur ses systèmes de jeu, mettant en avant l'actuel : «Nous travaillons pour utiliser le système avec nos forces et c’est clair qu’avec nos milieux, nous avons une force importante pour la possession du ballon mais aussi pour le pressing quand nous le perdons. Mais nous avons besoin de travailler et être attentifs pour jouer avec un système différent, notamment par rapport aux joueurs offensifs que nous avons. Le 4-3-3 est un système assez clair ici mais nous avons travaillé et joué, et peut-être que le match de demain nous le demandera sur certaines séquences, en 4-2-3-1 ou en 4-4-2.» 

«Draxler peut changer les choses en rentrant sur le terrain.»

 

Entre ces deux systèmes, un joueur est parmi les premiers concernés, Julian Draxler, l'Allemand étant souvent titulaire en 4-2-3-1 et remplaçant en 4-3-3. Interrogé sur son cas, Emery se prononce : «Pour nous, Julian est un joueur important, il est arrivé ici en janvier et il a fait six grands mois l’an passé. Il a commencé un peu plus tard cette année, un mois après les autres joueurs, parce qu’il était en équipe nationale. Mais il est bien aujourd’hui, il a joué et c’est un joueur qui nous apporte de la polyvalence dans nos systèmes en attaque. Il peut commencer les matches et beaucoup nous aider s’il est titulaire. Mais s’il est sur le banc, il peut changer les choses en rentrant sur le terrain. C’est pour cela que c’est un joueur important.» 

Le coach parisien va aussi aborder le visage de son adversaire à venir, appuyant notamment sur l'immense profondeur tactique à dispostion d'Ancelotti : «Le Bayern peut changer beaucoup de joueurs en attaque et en défense. Nous avons travaillé et nous avons préparé le match avec les différentes possibilités qu’ils pourront utiliser sur le terrain. Il peut y avoir James, Lewandowski, avec deux ou trois milieux et un de plus en attaque.  Ils peuvent changer en cours de match, commencer avec un système et finir avec un autre. C’est pour ça qu’il faudra travailler 90 minutes.» 

Un choc entre deux équipes sur la même ligne :

«Notre équipe a fait un pas important pour concurrencer ces meilleures équipes.»

Mais c'est peut-être un peu plus qu'un choc entre deux équipes qui se jouent ce mercredi soir. Cet été, le Bayern a lourdement critiqué les investissements faits par le PSG. Interrogé sur ce thème, Emery va alors rappeler son passé : «J’étais de l’autre côté quand j’étais en Espagne. A ce moment-là, je regardais les grandes équipes d’Europe comme le Real Madrid, Barcelone, le Bayern, la Juventus ou Manchester United avec les meilleurs joueurs du monde. Il y a cinq ou six équipes qui peuvent s’acheter les meilleurs joueurs du monde toute l’année. Et quand je suis arrivé, je me suis retrouvé dans une équipe que je regardais. Notre équipe a fait un pas important pour concurrencer ces meilleures équipes.»

«Nous sommes pour les autres équipes un ennemi sportif.»

Le coach révèle alors un discours plein d'ambition : «Aujourd’hui, nous avons sportivement plus d’ennemis. Parce qu’ils voient que cette équipe est sérieuse et qu’avec les joueurs achetés les années antérieures et cette année, elle a fait un pas pour être un candidat afin de gagner la Ligue des Champions. C’est un processus, ce n’est pas une exigence mais nous sommes pour les autres équipes un ennemi sportif. C’est pour ça qu’on parle beaucoup plus de nous et je crois que c’est bien. Si on parle de nous, cela peut être la vérité ou non mais beaucoup de choses sont dites. Alors je crois que la concurrence écoute ce qui se dit sur nous et parle de nous, qui on a acheté, etc. Et c’est bon pour nous.» 

Emery conclut alors en plaçant son équipe sur la carte de l'Eurpe : «Aujourd’hui, on parle beaucoup du PSG parce qu’on est dans la première ligne parmi les meilleures équipes d’Europe du monde.» Il a demain soir l'occasion de le prouver.


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