La qualification de Barcelone pour la finale de Champions League remet en perspective l'élimination du PSG. Pour la première fois de l'ère QSI, il a été vaincu par un finaliste.
Le FC Barcelone s'est qualifié mardi soir à Münich pour la finale de la Champions League après avoir sortir Manchester City en huitièmes et le PSG en quarts de finale. Pour Paris, c'est la première fois de l'ère QSI que l'équipe qui élimine le PSG va en finale.
Une première en trois ans :
Lors des trois dernière saisons, le PSG a atteint les quarts de finale de la Ligue des Champions avant d'échouer. En 2013, c'était déjà contre le FC Barcelone et Paris avait été éliminé sans perdre (2-2, 1-1) puis, l'an passé, c'est Chelsea qui avait tué les espoirs parisiens (3-1, 0-2) avant que le PSG ne tombe une nouvelle fois face à Barcelone cette saison (1-3, 0-2).
Si le parcours parisien s'était arrêté à la porte des demi-finales, celui de ses bourreaux n'était pas allé beaucoup plus loin lors des saisons précédentes. En 2013, le Barça, déjà affaibli contre Paris par les blessures de Messi, s'était littéralement fait fracasser par le Bayern Münich au tour suivant, subissant deux humiliations : une première à Münich avec un Messi sur une jambe (0-4) puis une au moins aussi gênante à Barcelone (0-3) une semaine plus tard, face au futur vainqueur, intouchable cette saison-là.
L'an passé, Chelsea n'avait pas subi pareille humiliation mais presque. Après être allé chercher le 0-0 voulu à Madrid durant le match aller, les Blues avaient explosé au retour à domicile en perdant 3-1 face à la surprise de la compétition, l'Atletico Madrid de Diego Simeone. En finale, ces mêmes Madrilènes seront finalement vaincus 4-1 par leurs voisins du Real, non sans démériter.
Est-ce une progression ?
Dans ces deux cas, le PSG avait donc été éliminé par une équipe qui n'avait pas gagné le moindre match lors des tours suivants ! Au final, Paris avait montré ses limites contre une équipe elle-même limitée lors du tour suivant, remettant ainsi en perspective les désirs de victoire finale du PSG et les nombreuses étapes encore à franchir.
Cette saison, contrairement aux deux précédentes, Paris n'a eu strictement aucune chance de se qualifier lors de l'affrontement face à Barcelone. Avant même le premier match, les absences semblaient bien trop importantes et le scénario l'a vite confirmé avec un Barça en position de qualifié au bout de 18 minutes à peine, position absolument jamais remise en cause par la suite. Le second match à Barcelone a même plus ressemblé à une rencontre amicale qu'à un réel quart de finale de Ligue des Champions, l'affaire étant définitivement bouclée dès le premier but de Neymar après 13 minutes. Un sort cruel que le Bayern a également subi au tour suivant.
Pour autant, faut-il comparer le PSG au Bayern, candidat déclaré à la victoire finale ? Probablement pas tant chaque match a sa vérité et aujourd'hui, la difficulté se trouve dans le positionnement du curseur de la performance parisienne contre Barcelone : Paris a-t-il progressé en étant éliminé affaibli par un finaliste intouchable, comme les Bavarois ? Ou a-t-il regressé au point de ne pas exister en quart de finale, contrairement aux années précédentes ?
Un vrai indicateur :
La question est intranchable et ce n'est pas le comparatif des scores qui va dire le contraire : le 0-2 du PSG à Barcelone n'a rien à voir avec le 0-3 encaissé par les Bavarois la semaine dernière. Mais plutôt que de vouloir comparer les prestations parisiennes d'une saison à l'autre, cette qualification du Barça pour la finale offre un vrai étalon pour le PSG entre son niveau et le sommet du football européen.
Les années précédentes, le PSG a pu mesurer quil était tout proche des demi-finales mais n'avait finalement pas été éliminé par une des équipes les plus fortes de la saison. Aujourd'hui, Paris a vu ce qu'était le plus haut niveau européen et pu mesurer le réel écart entre son niveau et celui qu'il aspire à atteindre. Barcelone est l'équipe européenne la plus forte, peu importe le résultat d'une finale au contexte toujours particulier, et Paris sait désormais avec exactitude le chemin qu'il lui reste à parcourir.
La faible Ligue 1 ne permet pas à l'équipe parisienne de s'étalonner tandis que la Champions League ne l'avait jamais entièrement permis jusqu'à cette saison, les adversaires rencontrés n'étant finalement pas la crème du football de clubs. Cette année, le PSG aura pu rencontrer quatre fois la meilleure équipe européenne, certes rarement dans les meilleures conditions, mais Paris a au moins pu en tirer quelques enseignements : il peut battre la meilleure équipe européenne mais cela reste un exploit et pas la norme actuelle.
