Après une heure de jeu ronronnante, le PSG a attendu l’entrée de Kylian Mbappé pour sonner sa révolte. En vain puisque les Bavarois ont conservé leur avantage au score (0-1). Mais les signes d’espoir existent. Retour sur ce PSG/Bayern en cinq remarques.
Une première mi-temps trop frileuse
« Nous avons été surpris d'avoir autant le ballon, de leur approche si passive et pas du tout conçue pour le récupérer ». Les mots de Julian Nagelsmann traduisent bien la frilosité avec laquelle a joué le PSG pendant 53 minutes avant de se faire brusquement réveiller par Kingsley Coman. Dans un 4-4-2 à plat, Christophe Galtier a opté pour une approche très défensive, son équipe ne se prêtant que très peu à aller de l’avant.
En fait, il a fallu attendre un coup-franc de Lionel Messi obtenu dans les arrêts de jeu de la première période pour voir le PSG déclencher son premier tir de la partie. Retranchés dans leurs derniers mètres, les Parisiens se sont cantonnés à défendre dès les premières minutes, comme une équipe qui voudrait conserver son avantage acquis au match aller. Sauf que la double confrontation venait seulement de commencer.
Un plan de jeu incomplet
Comme lors des dernières déconvenues à Marseille et Monaco, Christophe Galtier a encore une fois énuméré une belle liste de défauts à corriger après le coup de sifflet final. Et si le plan de jeu défensif imaginé par l’entraîneur parisien ne peut pas être jugé hors-sol compte tenu des fébrilités affichées récemment, il semble que les ingrédients n’étaient pas tous réunis pour tromper le Bayern.
Avec Kylian Mbappé de retour dans son groupe mais sur le banc, le PSG savait qu’il ne pourrait pas compter sur son numéro 7 pour travailler à l’épuisement la défense bavaroise. Pourtant, le club de la capitale a souvent contre-attaqué en misant sur l’exploitation de la profondeur, comme si le Français était sur le pré. Et dans nombres de situations, l’absence du Bondynois s’est faite ressentir, à l’image d’un Nuno Mendes souvent esseulé malgré les efforts répétés.
Si le bloc très axial des Parisiens a bien souvent empêché Leroy Sané ou Jamal Musiala de bénéficier de ballons entre les lignes dont ils sont friands, le PSG s’est aussi causé du tort en voulant contrarier son adversaire.
Mbappé, une entrée qui change tout
À Paris, l’espoir porte un nom : Kylian Mbappé. Annoncé indisponible pour trois semaines, le Français a encore une fois bravé les obstacles physiques pour revenir plus vite et être de la partie pour ce choc.
Son entrée en jeu a métamorphosé un PSG trop tendre pour poser des défauts au Bayern. S’il n’a pas réussi tout ce qu’il a entrepris, l’attaquant de 24 ans a cru faire revenir les siens dans la partie à deux reprises avant d’être refroidi par l’arbitre. Surtout, la détermination qu’il a affiché a réveillé tout le monde, de ses coéquipiers à Julian Nagelsmann en passant par le public du Parc des Princes.
De quoi envoyer quelques signaux positifs en vue du match retour pour lequel il pourra vraisemblablement être en pleine possession de ses moyens.
Le PSG tombe a domicile
Le PSG a déjà perdu cinq fois en 2023. Pourtant, il a fallu attendre la réception du Bayern Munich pour voir le club de la capitale sombrer au Parc des Princes alors qu’il ne s’était incliné qu’en déplacement jusque-là. Pour trouver trace d’une défaite du PSG dans son antre, il faut remonter au 5 mars 2022 où l’OGC Nice, alors entraîné par Christophe Galtier, était venu jouer un mauvais tour aux Parisiens (0-1).
Paris n’était plus invaincu depuis le 1er janvier mais restait sur sa bonne série au Parc des Princes. Elle est désormais, elle aussi, rompue.
Une courte défaite qui laisse le champ des possibles
Le PSG a perdu mais n’a pas pris une valise. Dans un contexte très agité, l’optimisme n’était pourtant pas partagé avant le coup d’envoi mais Paris rentre, certes défait, mais avec de l’espoir en vue du match retour en Bavière.
L’entrée de Kylian Mbappé a changé le cours de la rencontre et le PSG a aussi montré qu’il pouvait mettre cette équipe du Bayern Munich en grande difficulté en étant plus décomplexé.
À l’Allianz Arena, l’espoir est permis pour le PSG, désavantagé d’un seul petit but. D’autant que celui-ci n’a plus la même importance que lors des précédentes années où il pouvait compter double en cas d’égalité au cumulé.
