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Galatasaray/PSG (0-1), les performances individuelles

Publié le mercredi 2 octobre 2019 à 2:22 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé sur la plus petite des marges à Galatasaray ce mardi dans un match accroché de bout en bout. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Navas : Sa première période aura encore été très calme, la seule occasion adverse via Seri fuyant le cadre de peu, et c'est seulement au pied qu'il est sollicité. Il ne prend aucun risque en allongeant le jeu sans se montrer particulièrement précis, ce qui sera vrai tout le match. C'est après la pause que sa partie commence vraiment avec un très bel arrêt sur un coup-franc vicieux du même Seri puis une sortie un peu ratée devant Falcao, Marquinhos le suppléant devant la ligne. Pour le reste, il faut aussi noter quelques sorties aériennes, notamment en fin de partie, bien qu'il ne se soit pas montré spécialement aventurier dans ce domaine. Sobre et efficace.

Meunier : Sans réel adversaire direct vu le dispositif tactique adverse, il se montre rapidement aux avant-postes et donne un ballon de 1-0 à Di Maria sur un centre parfait et bien repris. Malheureusement, le Belge va peu à peu perdre confiance dans ce premier acte, montant de moins en moins pour se concentrer sur ses tâches défensives vu le manque de soutien autour de lui et l'éloignement progressif avec Sarabia. Son déchet technique augmente aussi mais la pause lui fait du bien et il signe un second acte de meilleure qualité. Il concède bien un coup-franc largement évitable en début d'acte ou se fait dépasser par Nagatomo en vitesse sur un duel mais il réalise aussi plusieurs bonnes interventions pour couper très haut sur le terrain des contres qui partaient. Offensivement, il va continuer de proposer sur son aile, bien que pas toujours servi et auteur d'un mauvais choix quand Di Maria le lance parfaitement. Pas un grand match, mais il a été au niveau dans l'engagement et l'intensité de bout en bout.

Thiago Silva : Alors que Galatasaray avait décidé d'envoyer des longs ballons à la pelle, il n'a pourtant que peu été testé durant la première partie du match, les Stambouliotes jouant surtout sur son partenaire de la charnière. Le capitaine parisien va toutefois avoir du plus en plus de travail au fur et à mesure que le match avance et il va s'illustrer par la qualité de ses interventions, notamment deux ballons chauds sauvés, et un calme à tout épreuve qui a fait du bien dans l'enfer d'Istanbul. Dans la relance, il a signé un bijou d'ouverture pour Sarabia en première période et a joué simple la plupart du temps, même s'il a aussi donné quelques passes pas faciles à ses coéquipiers en cours de match. 

Kimpembe : Encore une fois préféré à Diallo, ce spécialiste du duel défensif était assurément le bon choix vu à quel point il été sollicité dans son domaine de prédilection. Babel avait décidé d'aller dans sa zone et l'opposition entre ces deux costauds fut le fil rouge de la soirée. Kimpembe n'a pas gagné tout ses duels mais il en est quand même ressorti largement vainqueur, le Néerlandais sortant d'ailleurs épuisé avant la fin du match sans avoir réellement créé le moindre danger. L'impact du Français aura fait mal à de nombreuses reprises, même si cela va parfois entraîner quelques fautes évitables, mais il a personnifié le combat gagné que représentait ce match. Outre les duels, il a aussi signé quelques bonnes interventions défensives devant sa surface. Dans la relance, il a tenté des choses compliqués, parfois trop, mais ses coéquipiers lui ont témoigné d'une belle confiance vu certaines des passes qu'ils lui ont adressées et demandaient à être bonifiées. 

Bernat : Comme Meunier sur l'autre aile, il n'avait pas vraiment d'adversaire direct et n'a donc pas été spécialement sollicité d'un point de vue défensif au cours de la soirée, Kimpembe s'occupant de gérer quand Babel décrochait. C'est donc surtout avec le ballon et en phase offensive que Bernat peut être jugé et il a été dans l'ensemble bon. Solide techniquement en toutes circonstances face au pressing turc, il est en outre monté à bon escient et a été un membre important du collectif parisien quand il s'agissait de faire tourner le ballon pour fatiguer l'adversaire. Dans les 30 derniers mètres, il a en revanche parfois manqué d'un poil de justesse dans ses choix, même s'il fut un partenaire intéressant pour combiner.

Marquinhos : Le vice-capitaine parisien avait un rôle défensif important et il a notamment été d'une grande aide sur les longs ballons adverses, faisant parler son jeu de tête pour soulager sa défense quand ce n'est pas celle-ci qui s'en occupait, Kimpembe en tête. Sa seconde mi-temps verra en plus y ajouter une belle efficacité au sol pour intercepter des ballons qui traînaient. Avec le ballon, ce fut vraiment moyen en première période, avec du mal à peser, mais mieux par la suite avec quelques jolis lancement de jeu pour alimenter les attaquants. A noter un sauvetage qui vaut très cher à 1-0, comme un rappel qu'il est aussi un joueur de surface.

Gueye : Ce n'est pas les habits de lumière que le Sénégalais avait sortis mais bien ceux pour aller au contact comme tous ses partenaires. Dans une rencontre très aérienne vu la façon d'attaquer de Galatasaray, il va avoir du mal à avoir un impact défensif marqué, même s'il récupère bien quelques ballons, mais il sera surtout intéressant après la pause où il parvient à être ce joueur complet encore à découvrir. En première période, il a souvent manqué d'intensité dans son jeu de passes, jouant trop mollement et simplement la plupart du temps. C'est mieux par la suite, redevenant un vrai relais de jeu tout en apportant plus de verticalité.

Verratti : Placé comme milieu relayeur gauche mais globalement assez libre dans ses déplacements quand son équipe avait le ballon puisqu'on l'a vu sur toute la largeur, l'Italien a très longtemps été le seul milieu vraiment fiable du PSG quand les troupes de Tuchel avaient le ballon. C'est par la qualité de son jeu long qu'il est même à la base de la plupart des occasions de son équipe en début de partie, Verratti créant des occasions parfois à partir d'une simple passe parfaitement dosée pour servir un appel. Et ce n'est pas forcément un hasard si c'est encore lui qui envoie Sarabia défier Muslera sur le seul but du match. Même avec des partenaires en deçà techniquement et une attaque trop loin de lui, il a réussi à trouver des solutions, ce qui n'était pas gagné. Défensivement, il ne s'est pas économisé même s'il a finalement récupéré assez peu de ballons. 

Sarabia : Encore une fois titulaire, l'Espagnol en manque de confiance a signé un bon début de match dans un rôle d'appui pour son attaque sur des ballons mi-longs qu'il conservait avant de lancer ses partenaires, notamment un Meuneir avec lequel il s'est bien entendu en début de partie. Après s'être montré maladroit du pied droit à quelques reprises, il va globalement perdre en confiance et avoir du mal à se situer dans la lignée de son début de match. C'est pourtant bien lui qui fait une bonne partie du boulot sur le but parisien, enchaînant une bonne remise, un appel parfait et un décalage en or pour Icardi. Une première passe décisive qui rappelle d'ailleurs celle offerte lors du Trophée des Champions il y a deux mois et devrait lui redonner confiance. S'il reste encore en décalage de ses partenaires, il a malgré tout su s'accrocher et faire basculer la partie.

Choupo-Moting l'a remplacé pour les 20 dernières minutes et il est entré côté gauche. Après des débuts délicats où il se montre emprunté techniquement et a peiné à s'entendre avec ses partenaires, il est devenu plus fluide et a alors offert une belle prestation comme faux ailier. Il donne notamment un bon ballon de but à Mbappé et a abattu un travail défensif conséquent. Une entrée solide comme il sait les faire.

Di Maria : L'ailier argentin aurait pu être l'homme du match et plier la rencontre dès le premier quart d'heure, puis encore une fois par la suite. Placé côté gauche, il se montre insaisissable dans ses déplacements et très malin pour s'échapper afin de se retrouver en position de marquer mais il se rate en plusieurs occasions, faisant surtout briller le gardien adverse. Après un bon début malgré un manque à la finition, il se montre aussi de plus en plus gourmand dans ses dribbles, sans pour autant apporter particulièrement dans ce domaine, et va avoir un apport longtemps sporadique dans le jeu. Il est pourtant au coeur du seul but parisien en décalant Verratti. Il finit la partie à droite pendant 10 minutes, le temps de distiller quelques jolies passes sur un côté qui lui va bien mieux. Pas du grand Di Maria au final, mais un sacré danger pour l'adversaire malgré tout.

Herrera l'a remplacé pour la fin de partie, provoquant un carton jaune d'entrée. Volontaire et avec des jambes, il va aussi récolter un avertissement dans les arrêts de jeu pour une faute d'antijeu qui a dû ravir son ancien mentor à MU José Mourinho.

Icardi : Titularisé car Thomas Tuchel voulait que Mbappé finisse le match, la partie de l'Argentin a longtemps eu tout d'un calvaire. Clairement pas du tout au point physiquement, dur à être trouvé par ses partenaires qui ne le comprennent pas encore, averti d'entrée pour une faute largement évitable, Icardi a longtemps porté sa croix un peu partout sur le terrain. Son manque de mobilité général était criant et il a par exemple été impossible à trouver sur des longs ballons. Mais Icardi est un buteur et il a donc été là pour conclure de près une superbe action collective, validant ainsi un premier but à Paris qui vaut cher. Concurrent direct de Cavani, il lui a en quelque sorte rendu un bel hommage avec un match comme la Matador en a souvent fait : invisible dans le jeu, présent au tableau d'affichage.

Mbappé l'a remplacé pour la dernière demi-heure et le génie français n'a pour une fois jamais vraiment su rentrer dans son match. Souhaitant exploiter sa vitesse, il va un peu trop tenter de faire la différence seul alors que c'est du collectif que viendra la seule action où il va vraiment se mettre en évidence. Une entrée à oublier mais sans blessure et avec les trois points au bout, ce qui reste l'essentiel. 


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