Le PSG s'est imposé 2-0 à Guingamp dans un match joué par une équipe parisienne avec beaucoup de remplaçants. Retour sur les performances des hommes de Laurent Blanc, au cas par cas.
Trapp : L'Allemand était avec Matuidi le seul des titulaires de mercredi présent en Bretagne. On espère qu'il sera aussi là à Manchester pour le retour, celui-ci étant sorti à la mi-temps suite à un énorme choc avec Coco et surtout Kurzawa, sur ce qui est a priori un coup sans gravité au genou. Avant cela, il s'était signalé par une sortie assez osée loin de ses buts autour du quart d'heure, et par des prises de balle aériennes réussies. Sirigu l'a remplacé pour la seconde mi-temps et, les Guingampais étant plutôt moins en verve après le repos, on l'a un peu moins vu que l'ancien de Francfort, sauf sur un ballon arrêté avec pas mal de réussite autour de la 60ème.
Van der Wiel : Le Néerlandais est a priori en fin de cycle au PSG et sa titularisation cet après-midi confirme qu'il n'aura, au mieux, que les miettes pour le retour contre City. Son match n'est d'ailleurs pas de nature à chambouler les plans de son entraîneur : comme s'il était bien conscient que ses prestations défensives récentes l'ont desservi, il a évolué assez bas, se signalant très peu dans son couloir et on l'a peu vu avant la pause, encore moins après.
Marquinhos : Avec (normalement) Trapp, il est le seul des titulaires du jour à avoir sa place assurée pour mercredi et on imagine qu'il a voulu s'économiser. Celui qu'on dit très déçu de sa non-titularisation à l'aller a couvert moins de terrain que son compère de l'axe central mais son match n'est pas pour autant raté. Au contraire, il a régulièrement soulagé son camp par son placement et ses dégagements, même s'il a été pris dans son dos par deux fois en premère mi-temps par de bons appels croisés. Rimane l'a suppléé pour les derniers instants, s'offrant ses débuts en L1 à 25 ans.
Kimpembe : Le jeune gaucher est l'un des quatre joueurs formés au club à avoir été titularisé par Laurent Blanc. Il est en pleine progression avec la CFA cette année et cela se confirme à en juger par la qualité croissante de ses matchs avec les professionnels. Capable de bons jaillissements et solide au duel, il profite d'un impact physique visiblement en plein développement et, même s'il a souffert suite à quelques placements moyens en première période, sa prestation est marquée du sceau de la constance et de la concentration. Sa paire avec Marquinhos fonctionne de mieux en mieux, offrant une défense centrale bis de très bonne qualité.
Kurzawa : Imprécis en début de match, il n'en a pas moins été généreux et il a poussé cette qualité jusqu'à à aller chercher un gros "duel" avec son gardien, occasionnant pour lui un nez cassé dès le quart du match. Il n'en est pas moins revenu et a terminé la partie et, mieux encore, il a gagné en épaisseur au fil du match, allant même jusqu'à offrir le second but à Lucas sur un plateau suite à une bonne montée. En sus, il a été appliqué défensivement, un domaine dans lequel il doit s'affirmer pour s'imposer à ce poste.
Stambouli : L'une des recrues de cette été faisait quasiment figure d'ancien, au moins à l'échelle de la Ligue 1, dans ce onze très inexpérimenté côté PSG. Une première demi-heure encourageante avec de bons placements, un jeu mi-long soigné et une ouverture magistrale pour Van der Wiel en première intention, puis il est rentré dans le rang. Il a beaucoup communiqué avec ses coéquipiers, preuve de son implication, mais il n'a pas rayonné pour autant et il retrouvera logiquement sa place sur le banc mercredi.
Nkunku : Au contraire de Kimpembe, le jeune relayeur parisien est dans une spirale contrastée en termes de progression et on a retrouvé en début de match tout ce qui avait pu nous laisser sur notre faim lors de ses apparitions précédentes : peu de disponibilité et des difficultés dans l'attaque de balle. C'est par exemple lui qui perd le ballon sur le but, finalement annulé, de Guingamp en début de match. De mieux en mieux au fil du temps, un peu à l'image de son ainé Rabiot qui a souvent besoin de temps pour monter en puissance, il a été mieux en seconde mi-temps et c'est notamment lui qui débloque le match en provoquant le pénalty du 1-0 suite à une bonne projection et une attitude très maline face à Sorbon. Plutôt encourageant.
Matuidi : Présent cet après-midi car suspendu pour le retour à City, il portait même le brassard de capitaine et il a connu de vraies difficultés dans le jeu en première mi-temps, même s'il aurait pu ouvrir le score très tôt dans le match d'un plat du pied trop sur Lössl. Trop insuffisant pour un joueur de son statut, surtout vu les circonstances, lui aussi est monté en régime après la pause et il finalement de toutes les bonnes actions parisiennes, et notamment sur les deux buts, puisqu'il est passeur pour Nkunku sur le premier but et décale bien Kurzawa sur le second. Un match loin d'être abouti mais finalement plutôt positif, puisque décisif, vu son niveau récent. Cela reste quand même bien trop léger pour un joueur de son statut.
Lucas : Sa présence mercredi semble suspendue à celle de Verratti et le Brésilien avait certainement à coeur de marquer des points pour faire douter son coach. En première mi-temps, il a été très axial et il a mis du temps à se mettre dans le sens du but. Logiquement, son bilan avant la pause est assez anecdotique. C'est forcément beaucoup mieux ensuite, avec une influence pas forcément plus importante mais deux buts, le premier sur pénalty et le second après avoir conclu un bon travail des siens côté gauche. Cela pèsera forcément dans l'esprit du coach, les statistiques de ses trois offensifs comptant beaucoup pour lui.
Ongenda : Titulaire pour la seconde fois consécutive en Ligue 1, il avait de bonnes jambes et la rapidité de ses déplacements avec ballon a été l'un des points forts du PSG en première période. Disponible et vif, on aurait davantage aimé le voir dans les derniers mètres bretons, et on préférera retenir ses corners bien exécutés que son absence des bonnes actions offensives parisiennes, signe qu'il doit encore gagner en épaisseur. C'était toutefois lui qui avait servi Matuidi sur la meilleure occasion de la première période.
Augustin : Titulaire à la pointe du trio offensif, un fait rare avec les professionnels, il a eu du mal à peser sur les débats. On l'a beaucoup trouvé en début de match, moins par la suite et il s'est le plus souvent retrouvé dos au but quand il a été sollicité, un registre dans lequel il doit progresser pour exister à ce poste. Quand il a su se mettre dans le sens du jeu, il s'est signalé par bribes, comme sur cette frappe puissante des seize mètres, mais trop centrée sur le gardien, au retour des vestiaires. Remplacé pour les dernières minutes par Meïté, comme Marquinhos quelques minutes plus tôt pour Rimane. Tous deux fêtaient leurs premières minutes avec l'équipe fanion et on pourrait les revoir dans les prochaines semaines, comme les autres, selon le parcours du club en Ligue des Champions.
