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Guingamp/PSG (0-3) : les performances individuelles

Publié le lundi 14 août 2017 à 2:12 par Matthieu Martinelli
Le PSG s'est imposé 0-3 face à l'En Avant Guingamp pour cette deuxième journée de Ligue 1. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens au cas par cas.

Areola : 3 tirs pour Guingamp, 0 cadré et tous en dehors de la surface. La simple lecture des stats offensives de l’EAG suffit à comprendre que le match du gardien parisien fut d’une grande quiétude, le PSG ne concédant quasiment rien à son adversaire du soir. De quoi définitivement tourner la page de son dernier match cauchemardesque au Roudourou, lors duquel les deux seules frappes cadrées guingampaises s’étaient soldées sur un but.

Daniel Alves : Une prestation qui confirme entièrement les enseignements que l’on pouvait tirer des premières sorties officielles du latéral auriverde, dont la personnalité crève à chaque fois l’écran, tant en phase offensive (réelle influence sur le jeu avec ses 90 ballons joués) que défensive (grande autorité dans la gestion de ses 1 contre 1 face à Camara). Une seule petite réserve, là encore entrevue lors du dernier match : la complémentarité sur le côté droit avec Verratti et Di Maria reste à parfaire, notamment en ce qui concerne la répartition des espaces, le jeu parisien manquant parfois de profondeur et de largeur par la propension de ces trois joueurs à demander le ballon simultanément dans les pieds et dans l’axe.

Marquinhos : Un match très propre de la part du cadet de la charnière centrale parisienne, qui aura géré l’essentiel de ses duels avec une grande sérénité. Au bout du compte, l’ex-romanista s’est surtout mis en valeur dans son utilisation du ballon, n’hésitant pas à prendre les espaces et à avancer balle au pied, quitte à parfois se retrouver dans des positions surprenantes, à hauteur de ses milieux offensifs. Des prises d’initiative qui font progresser le jeu et qui valident les progrès effectués en ce sens depuis l’automne dernier.

Thiago Silva : Si le capitaine parisien avait sombré lors de sa dernière visite du Roudourou en décembre dernier, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’est spectaculairement repris ce soir. D’une supériorité incontestable dans chacun de ses duels joués (cette intervention peu avant le 2ème but parisien !), l’ex-Milanais s’est également illustré avec le ballon, en cherchant constamment à donner du rythme à la circulation parisienne et en trouvant d’excellentes passes brisant les lignes adverses vers Neymar.

Kurzawa : Au cœur de cette démonstration parisienne, le latéral parisien a peiné à exister, malgré la grande liberté d’action que lui offrait le positionnement très axial de Neymar. En revanche, le natif de Fréjus a livré une copie défensive plus que correcte, si l’on excepte un dribble de Coco en début de match où il se jette un peu trop facilement.

Motta : À la peine lors des deux premiers matchs, lors desquels il a semblé être à court de rythme, le métronome du jeu parisien s’est bien repris ce soir. Son grand mérite : faciliter le jeu de l’équipe. 2 touches de balle maximum, décrochages entre ses centraux pour mieux ressortir face aux deux attaquants adverses, passes vers l’avant cassant les lignes : bref, un Motta dans ses standards habituels, mais pas seulement. En effet, « l’ADN du PSG » a également symbolisé la grande liberté dans le positionnement accordée par Emery à chacun de ses joueurs. On a ainsi vu l’Italo-brésilien déclencher un une-deux avec Neymar aux abords de la surface adverse avant de servir Cavani, ou même sortir au pressing sur Sorbon, le défenseur axial gauche de l’EAG. Un rôle expansif et énergivore, mais ce n’est pas tant sur le plan de l’endurance que l’international italien souffre, mais davantage au niveau de la vivacité, les démarrages des attaquants guingampais l’ayant parfois poussé à la faute.

Verratti : S’il n’a pas encore retrouvé l’intégralité de ses capacités, le natif de Pescara poursuit sa lente remise à niveau, après deux premières sorties inégales. Sa performance du soir reste bien sûr positive, sa maîtrise technique et sa capacité à trouver ses attaquants dans de bonnes conditions n’étant jamais démenties, mais quelques pertes de balle et surtout une nervosité palpable viennent quelque peu la ternir. Remplacé pour les 10 dernières minutes par Javier Pastore, le grand absent de la composition de départ du PSG, et qui n’aura guère eu l’occasion de se mettre en valeur alors que le résultat était déjà acquis.

Rabiot : Deux manières d’envisager la prestation du jeune international français ce soir. Le verre à moitié plein : sa grande sûreté technique, sa compréhension du jeu du duo Motta-Verratti et sa capacité à permuter avec eux, ce qui permet la continuité du jeu du PSG. Le verre à moitié vide : son manque persistant d’influence et de détermination offensives, qui le limite dans sa condition de relayeur. Il semble toutefois que l’interprétation positive de ses prestations soit celle retenue par Emery pour le moment, au sein d’un système très fluide qui fait la part belle aux permutations et aux combinaisons courtes, domaines dans lesquels l’avance du gaucher formé au club sur Matuidi, qui l’a remplacé en fin de match ce soir, est évidente.

Di Maria : Alors que son avenir est remis en question par les nombreux bruits autour d’une arrivée prochaine de Kylian Mbappé dans la capitale, le gaucher argentin ne s’est pas vraiment mis en valeur ce soir, se montrant relativement peu inspiré dans les 25 derniers mètres. Par ailleurs, la présence dans le XI d’un aimant à ballons comme Neymar a également nettement réduit son influence dans le jeu parisien. Jusqu’à présent relais privilégié de ses milieux de terrain lorsqu’il s’agissait d’offrir une solution entre les lignes, El Fideo a dû céder (en partie) ce rôle au capitaine de la Seleçao, et les chiffres sont là pour le confirmer : Neymar a ainsi touché en 90 minutes plus de 50 ballons de plus que le natif de Rosario.

Cavani : Son entente avec Neymar promettait d’être l’une des attractions de la soirée et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette première association entre le goleador uruguayen et le crack auriverde fut riche d’enseignements. Très sollicité en appui en 1ère mi-temps, le natif de Salto a fait preuve d’une réussite inégale dans ses remises, limitant la capacité du PSG à transformer en occasions nettes son écrasante domination. C’est en réalité dans un registre plus conventionnel et fidèle à ses qualités qu’El Matador a fait la différence : son appel sur le deuxième but parisien est un modèle du genre et il y a fort à parier que c’est dans ces situations-là que son association avec Neymar sera la plus dévastatrice. 2 matchs, 2 buts, 2 passes décisives, une activité essentielle en pointe de l’efficace pressing parisien à la perte de balle, des progrès mais une marge de progression encore réelle dans le jeu court, voilà pour résumer le bon début de saison du meilleur buteur parisien.

Neymar : « Vole comme le papillon, pique comme l’abeille ». Si le transfuge de Barcelone a encore un peu de chemin à parcourir avant de devenir « the Greatest », il n’a pas mis longtemps avant d’imposer son style tout en brusques changements de rythme et en feintes déroutantes sur les pelouses de l’Hexagone. Insaisissable et omniprésent, « O Ney » ne s’arrête jamais d’essayer, quitte à parfois échouer. Mais le déchet qu’engendre naturellement une telle constance dans la prise de risque n’est rien comparée aux déséquilibres qu’elle provoque dans la défense adverse. On avait déjà pu le vérifier avec la Seleçao et le Barça, Neymar n’attend pas qu’on lui donne des responsabilités, il les prend. 11 dribbles réussis, 127 ballons touchés, 7 keys passes, soit autant de statistiques qui traduisent cette sensation de pouvoir renverser à lui seul la défense adverse, ainsi que la part considérable qu’il a déjà prise au sein du jeu parisien, facilité en cela par la grande liberté de déplacements que lui a laissée Emery. On l’a ainsi vu partir de son couloir gauche fétiche pour mieux repiquer, combiner, inventer dans ce grand espace axial à 30 mètres du but adverse, espace que seul Di Maria dans l’effectif parisien était en mesure de correctement exploiter la saison dernière. Des débuts spectaculaires qui devraient donc nourrir d’intenses réflexions sur la façon d’exploiter au mieux le talent et la personnalité débordantes du crack de Mogi das Cruzes ainsi que sur sa complémentarité éventuelle avec les autres éléments de l’effectif.


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