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Jusque-là, Paris réagit plutôt bien en L1

Publié le dimanche 12 mars 2017 à 13:20 par Philippe Goguet
Depuis le début de l'ère QSI, le PSG a toujours plutôt bien réagi après ses éliminations européennes (3 victoires, 1 défaite). Mais le déplacement à Lorient se rapproche plus de la seule claque post-sortie européenne.

Alors que le projet qatari du PSG vise avant tout l'Europe, les fins de saisons parisiennes se déroulent jusqu'alors toujours dans l'Hexagone, Paris étant pour l'instant coincé aux quarts de finale de la Ligue des Champions, voire même désormais en huitièmes de finale. Et les Parisiens doivent donc (re)devenir comme la plupart des autres clubs de France, ceux dont la plus importante compétition est le championnat. Dès ce dimanche, à Lorient, le PSG va devoir se replonger dans une course au titre qui l'oblige à gagner alors que la tête est probablement encore au Camp Nou.

C'est la cinquième saison que la situation actuelle se présente aux Parisiens et le bilan du match d'après est globalement positif avec 3 victoires pour 1 seule défaite. L'an passé, la claque de City avait été parfaitement absorbée et les malheureux Caennais avaient vu les Parisiens passer leurs nerfs sur eux : 6-0 et un Zlatan Ibrahimovic qui aurait pu marquer du milieu du terrain vu le match de Vercoutre dans les buts adverses. La saison précédente, c'est sur Lille que le PSG avait passé ses nerfs après son élimination par Barcelone. Là encore, six buts marqués, dont trois par Lavezzi qui signait là son seul triplé à Paris. Mais ces deux matches suivaient des éliminations déjà bien latentes après l'aller et qui n'avaient souffert d'aucune contestation tant Paris s'était sabordé (City) ou largement fait dominer (Barcelone).

Reste les deux autres, en 2013 et 2014, quand le PSG s'était fait sortir d'un souffle par le Barça (1-1 au Camp Nou) puis Chelsea (0-2). Dans le premier cas, Paris avait eu toutes les peines du monde à s'imposer sur la pelouse de Troyes, pourtant guère saignant cette saison-là. Bien vilains en première période, les hommes d'Ancelotti avaient pu compter sur l'entrée salvatrice d'un Thiago Motta venu remettre de l'ordre au milieu du terrain alors que l'équipe n'enchaînait pas 3 passes d'affilée auparavant. Et c'est finalement l'ancien de l'ESTAC Blaise Matuidi qui venait offrir les trois points de la victoire aux Parisiens. Dommage, aucun des deux ne sera présent à Lorient ce dimanche.

Le réel souci est que la seule défaite post-élimination en Champions League est de très loin celle dont le contexte se rapproche le plus de l'actuel. En 2014, le PSG se voyait déjà au tour suivant après sa belle victoire de l'aller (3-1 face à Chelsea). Problème, Paris fait le même non-match au retour et est crucifié, là encore en fin de rencontre, sur un ballon balancé dans la surface que les locaux sauront convertir en but. Quatre jours après la déroute londonienne, c'est un PSG sans vie qu'on avait vu à Lyon. Ce soir-là, même Jordan Ferri semblait au-dessus du milieu parisien et c'est d'ailleurs lui qui donna la victoire aux Gones d'une jolie frappe de loin.

Mais la comparaison avec les années précédentes ne doit pas s'arrêter aux résultats ni aux contextes et il faut également prendre en compte l'attitude du PSG au cours de la saison. Si l'équipe de Carlo Ancelotti peinait parfois à passer des compétitions nationales à l'européenne, celle de Laurent Blanc était devenu une experte pour assurer avant ou après la Champions League. Cette saison, l'équipe parisienne a beaucoup plus de mal à faire cette bascule comme le prouve quelques matches : 1-1 contre Saint-Etienne avant Arsenal, 0-2 à Toulouse avant Ludogorets, 0-0 contre Marseille après Bâle, 0-3 à Montpellier avant Ludogorets et, enfin, le très pénible 0-0 contre Toulouse après Barcelone. Après avoir maté le Barça puis trébuché, il est désormais temps de faire le contraire...


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