La finale de la Coupe de la Ligue de ce soir (21h) entre l'AS Monaco et le PSG est présentée comme ayant probablement un impact fort sur la suite de la saison des deux équipes, à la lutte pour le titre de champion de France. Retour sur les précédentes finales des Parisiens et les conséquences qu'elles ont eues.
Le PSG joue ce samedi soir face à Monaco une finale de Coupe de la Ligue dont l'ensemble des observateurs annonce qu'elle aura un impact sur la suite de la saison, les deux équipes étant à la lutte pour le titre. Paris joue ce soir sa huitième finale de Coupe de la Ligue, cette compétition qui se conclut longtemps avant la fin de la saison, d'où d'éventuelles conséquences importantes. Retour sur les finales précédentes et ce qu'elles ont finalement changé.
1995, 1998, 2015, 2016, une péripétie sans suite
En 1995, le PSG accueille Bastia à l'occasion de la première finale de la Coupe de la Ligue. Devant un Parc des Princes à moitié plein et avec une équipe A' (Borrelli et Allou titulaires), Paris s'impose tranquillement mais la saison ne change en rien : le PSG de Luis Fernandez était une équipe de coupes cette saison-là et elle continue de l'être après. Le PSG prendra d'ailleurs une raclée monumentale en championnat trois jours plus tard à Rennes (0-4). En 1998, l'histoire est la même, même si la finale est superbe contre les Girondins et gagnée aux tirs aux buts. Le PSG est moyen en championnat et il finit la saison en roue libre, concentrés sur les coupes et la fin de l'ère Denisot. Ces deux rencontres ont juste confirmé une chose : Paris sait se mobiliser pour les finales.
Deux autres finales récentes se placent dans cette veine des matches d'un jour qui n'ont qu'un impact limité pour la L1, voire même aucun, à savoir les deux plus récentes. En 2015, quelques jours avant le quart de finale aller de Ligue des Champions contre le Barça, le PSG défie Bastia avec une équipe mixte. Ibra est intraitable (2 buts, 2 passes décisives) et Paris déroule mais se prend les pieds dans le tapis trois jours plus tard face aux Catalans (1-3). En L1, aucun impact non plus, Paris était en tête et continue sa série de victoires entamée un peu auparavant. L'an passé, avec une finale plus tardive que d'habitude, l'histoire est encore plus simple : le PSG est déjà champion au moment de la finale et finit sa saison en allant chercher des records.
2000, la boulette vite oubliée
En 2000, la finale face à Gueugnon (L2) a un contexte la faisant ressembler à celle du jour : Paris a tout à perdre. Gagner aurait été logique mais les Parisiens se loupent complètement et se ridiculisent devant la France entière. Le PSG ne joue pas et les Forgerons triomphent logiquement face à des joueurs amorphes (2-0). A la lutte pour une place en Ligue des Champions, le PSG réagit en revanche très bien et va gagner dès la semaine suivante à Bastia, alors intouchable à la maison. L'équipe de Bergeroo finit très bien l'année et valide une deuxième place inespérée en début de saison.
2008, bouffée d'oxygène et adversaire torpillé
En 2008, l'air est étouffant à Paris avant d'affronter un Racing Club de Lens favori. Paris est 18e en L1, donc relégable, et vient de prendre une rouste à Lyon (4-2). En face, Lens est juste devant au classement mais c'est bien le PSG qui s'impose de façon assez logique vu le match. Plus intéressant, Paris s'offre un semblant d'air frais avec cette rencontre et bat Strasbourg 1-0 juste après dans un match capital pour le maintien. Paris rechutera puis se relancera mais les coupes nationales étaient alors une énorme bouffée d'oxygène pour le PSG et l'occasion de se changer les idées. Bien que maintenu à la dernière journée, Paris ira également loin en Coupe de France, ne tombant qu'en finale après prolongations face à un OL arbitré de façon douteuse. Il faut également noter que Lens finira la saison relégué, ne gagnant que deux de leurs huit derniers matches contre 4 défaites. Paris en gagnera 3, pour 3 défaites, et se sauvera, justement au détriment du RCL qui aura tout perdu face au PSG cette saison-là...
2014, la relance après la claque
C'est probablement la finale dont le contexte ressemble le plus à celle de ce soir. Le 19 avril, le PSG défie l'OL en finale et est dans un état d'esprit similaire, encore dans les vapes de sa sortie européenne. A l'époque, c'est le fameux tibia de Demba Ba qui a éliminé le PSG à Chelsea en quart de finale alors que Paris se voyait déjà en demi et l'équipe a enchaîné par un match sans âme à Lyon, là aussi perdu (0-1). Autant dire que la finale de la Coupe de la Ligue apparaît comme un possible tournant de la saison, le tout alors que le titre de champion n'est pas encore tout à fait acquis (7 points d'avance sur l'ASM). La finale est accrochée, bien que le PSG mène pourtant 2-0 après 33 minutes sur un doublé de Cavani. Lacazette réduit le score et Lyon va faire trembler le PSG jusqu'au bout. Quatre jours après la finale, les Parisiens s'arrachent à domicile pour battre l'Evian TG grâce à un but tardif de Matuidi, signe d'un élan retrouvé. Malgré un dernier accroc à Sochaux la semaine suivante, le PSG est sacré peu après.
Si les conséquences d'une victoire sont parfois dures à décrire et surtout à quantifier, les deux derniers exemples montrent bien qu'une finale de la sorte peut changer des choses, notamment le rebond d'une équipe ou un avantage pris sur un adversaire direct. Il faut d'ailleurs noter à ce propos les mots de l'entraîneur monégasque Leonardo Jardim concernant la rencontre et un éventuel avantage psychologique qui en découlerait : «Ça, c'est la Coupe de la Ligue. On figure sur quatre tableaux. Après cette finale, il restera trois compétitions et chacune d'entre elle a son histoire.» Méthode Coué ou anticipation ?
