Laurey (Gazélec) : «Paris ne va pas venir prendre l’air»

17ème et premier non relégable de L1, le Gazélec Ajaccio reçoit ce samedi le PSG à l'occasion de la 37ème journée de L1 et l'entraîneur des Corses Thierry Laurey s'est présenté devant la presse pour évoquer la rencontre. 

A l'aller, les Corses avaient opposé une belle résistance au Parc des Princes (0-2) et Laurey confirme que ses joueurs y croient : «Bien sûr. Bon, quand on est allés à Paris au bout de deux journées (0-2), on n’y croyait pas vraiment. On s’est battu, mais on n’avait pas toute la capacité de persuasion pour faire comprendre aux joueurs que c’était envisageable. Là, tu es en fin de saison et tu es obligé de prendre quelque chose pour t’en sortir.»

Et l'entraîneur corse n'imagine pas du tout un PSG démobilisé face à son équipe : «Il n’y a que vous pour penser ça. Ils ne vont arriver en tongues pour prendre le soleil... La semaine dernière, ils sont allés à las Vegas. Vous avez vu comme le décalage horaire leur a fait mal ? Heureusement qu’ils y sont allés, sinon ils en auraient mis huit. Paris ne va pas venir prendre l’air. Ils viennent pour gagner, pour battre des records. On sait qu’ils viennent pour nous étendre, et c’est la règle.»

Laurey enchaîne : «Même leurs joueurs qui seront en tribune, ils sont tous meilleurs que nous. Les Parisiens ont gagné vingt-huit de leurs trente-cinq matches de championnat… Que voulez-vous que je vous dise ? On n’est pas les premiers à s’attaquer au problème. [...] On ne va pas faire du marquage à deux sur Ibrahimovic, sur Di Maria, sur Cavani... On ne va pas jouer à cinquante. Ce qu’on n’a pas en termes de talent individuel, il faut qu’on l’ait en force collective. Il va y avoir beaucoup de problèmes à résoudre sur le terrain. On devra être en haut débit. À la fibre même. »

Côté corse, on n'aura pas à affronter le génial Marco Verratti mais l'entraîneur du Gazélec n'y voit même pas une bonne nouvelle : «Comme je suis heureux... (Ironique) Qui va jouer à sa place ? Un dix-sept ans ? C’est un phénomène Verratti, mais au PSG tu tapes dans un arbre, il y en a dix qui tombent. Que ce soit Pierre, Paul ou Jacques… Potentiellement, ils sont plus forts que nous. À nous de faire un truc qui va tenir la route collectivement, à l’image de ce qu’on a fait à Lyon (1-2, samedi dernier), à Angers (0-0, le 9 avril) ou contre Bastia (3-2, le 24 avril). S’il y a un match où on n’est pas obligé de se prendre la tête, c’est bien celui-là.»

NB : Propos recueillis par L'Equipe