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Laurey (RCS): «A part si les joueurs du PSG arrivent un peu torchés...»

Publié le vendredi 1 décembre 2017 à 18:47 par Philippe Goguet
L'entraîneur de Strasbourg Thierry Laurey était en grande forme devant la presse ce vendredi pour évoquer le match à venir contre le PSG. Il donne peu de chances à son équipe, à part si Paris s'arrête au marché de Noël pour boire un coup.

La venue du PSG en Alsace déclenche un bel enthousiasme, le stade de la Meinau étant à guichets fermés pour l'occasion, mais l'entraîneur du Racing Thierry Laurey n'était pas d'humeur à plaisanter devant la presse ce vendredi. D'entrée, il explique : «Je ne le prépare pas comme un match à part, j'ai même hâte qu'il se passe pour qu'on n'en parle plus car je trouve qu'on fait beaucoup de battage pour un match de football. Je n'ai pas envie que ça perturbe plus que ça l'effectif. Cela va être très difficile mais on va essayer de s'accrocher, de se battre ensemble pour rendre la meilleure copie possible, et plus si affinités.»

«Le Bayern ne les fait pas trembler, pas plus qu'Anderlecht ou le Celtic. Nous, on arrive, on va les faire trembler ? Faut rester les pieds sur terre.»

Dans ce qu'il considère comme, «a priori, le match plus difficile de l'année», l'entraîneur n'attend pas grand chose de son équipe mais il va faire de sa conférence de presse un grand moment d'humour noir, se montrant parfois très dur avec son équipe : «Pour être honnête, je ne pense pas qu'on puisse rivaliser sur la durée avec une équipe comme Paris vu l'effectif qu'on a. Si on avait l'effectif au complet, j'aurais pu dire qu'on aurait pu les embrouiller, peut-être. On a montré récemment de l'envie et de l'enthousiasme mais ce n'est pas ça qui va les faire trembler. Ils sont habitués à jouer des matches de haut voire très haut niveau tous les trois jours et ils sont sûrs d'eux. Faut que vous arriviez à comprendre la psychologie de ces mecs-là. Ce n'est pas Strasbourg ou Dijon qui va faire trembler le PSG. Je parle mentalement. Sur le terrain, tu peux arriver à les mettre en difficulté. Le Bayern ne les fait pas trembler, pas plus qu'Anderlecht ou le Celtic. Nous, on arrive, on va les faire trembler ? Faut rester les pieds sur terre.»

«Le ballon, ils te le prennent et ils te le rendent à la fin.»

Et si l'entraîneur tente de calmer l'enthousiasme débordant de ses troupes, c'est aussi car il place les Parisiens très haut : «On va essayer de faire comme disent tous les entraîneurs, c'est-à-dire bien défendre. Car le ballon, ils te le prennent et ils te le rendent à la fin. Cela ressemble à une balle de ping-pong et tu ne l'as pas touchée du match. Mais c'est la réalité du terrain. Rappelez moi les chiffres : 47 buts marqués et 10 encaissés en 15 matches, cela veut dire 3 buts par match déjà. Et 41 points sur 45. Et 24 buts marqués pour 1 encaissé en Champions League. Et encore, c'était à la première minute, ils n'étaient pas concentrés... »

«Ce n'est pas une plaisanterie de jouer contre Paris, ce n'est pas la fête foraine.»

En pleine forme, l'entraîneur du RCS enchaîne les formules qui font mouche, pointant du doigt la presse locale au passage : «Ce n'est pas une plaisanterie de jouer contre Paris, ce n'est pas la fête foraine. Ils vont pas venir pour le Marché de Noël, ils viennent pour prendre des points. Et pareil dans dix jours (en Coupe de la Ligue). Vous avez l'impression que ça va se faire comme ça. J'ai même lu qu'on avait battu Nantes (en 95) quand ils étaient invaincus mais comparer Nantes et le Paris actuel, c'est une plaisanterie quand même. Et comparer le Strasbourg d'aujourd'hui à celui d'avant en est une autre.»

«Faire comme le Celtic, les prendre à froid et marquer un but. Après, t'as l'ouragan qui arrive, c'est Irma qui débarque et ça va souffler dans tous les sens. »

La machine à bons mots est inarrêtable et Laurey en remet une couche : «Faut être lucide. Si on est lucides demain, on pourra poser des problèmes par moments à cette équipe. Mais sur la durée d'un match, il n'y a pas photo. La seule chose que tu puisses faire, c'est comme le Celtic, les prendre à froid et marquer un but. Après, t'as l'ouragan qui arrive, c'est Irma qui débarque et ça va souffler dans tous les sens. Il ne s'agit pas d'être pessimiste ou fataliste, vous pouvez utiliser tout ce que vous voulez, c'est la réalité du terrain. Et sur le terrain, ces mecs sont irréprochables. Donc ils ne te prennent pas par-dessus la jambe. A part si vous leur payez du vin chaud demain matin quand ils arrivent et qu'ils sont un peu torchés... Faut appeler un chat un chat. Je dis ça en rigolant mais attention, on va jouer le jeu, on n'est pas des perdreaux de l'année non plus, on va tout faire pour leur poser des problèmes même si je sais pas encore quel problème on va pouvoir leur poser pour être honnête.»

Déchaîné, Laurey va finir par une dernière perle : «Quand t'achètes un mec à 220M et un autre à 180M, ce n'est pas pour enfiler des perles, c'est pour marquer des buts, créer du jeu, faire du spectacle. Parce qu'en plus, ils en font et ils peuvent se le permettre, ils ont tellement de marge qu'ils peuvent s'amuser. C'est ça le problème : tu n'as pas le droit à l'erreur. Si tu fais une erreur, tu es mort.»


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