Avant la rencontre face au PSG, les Lillois ont reconnu la supériorité technique des Parisiens mais n'enterrent pas leurs ambitions pour autant.
Si le PSG a un démarrage moins brillant que la saison passée, le LOSC est de son côté en grande difficulté en ce début de saison alors que les deux équipes doivent s'affronter vendredi soir dans le Nord de la France. Paris est 3e, Lille tout bonnement 16e, mais ce déplacement paraît toutefois piège pour des Parisiens qui peinent à enchaîner les bons matches depuis le début de la saison. Dans le Nord, on oscille entre respect et ambition avant de défier le quadruple champion de France en titre.
Antonetti voit toujours une équipe du «top 8 européen»
Antonetti : «Des choses se mettent en place, le management est différent. Mais ces équipes sont programmées pour le très haut niveau.»
Du côté de l'entraîneur lillois Frédéric Antonetti, on se méfie toujours autant de l'équipe parisienne : «Pour moi c'est toujours le Paris-Saint-Germain, c'est-à-dire le grand favori du championnat avec leur effectif qui fait partie du Top 8 européen. Ça reste une grosse cylindrée avec des joueurs de grands talents et de très haut-niveau.» Et le Corse ne voit pas de baisse de régime malgré les gros changements de cet été: «Je ne trouve pas que le PSG soit moins dominateur. Des choses se mettent en place, le management est différent. Mais ces équipes sont programmées pour le très haut niveau. Et je me méfie des bêtes blessées. Elles ont la capacité à se survolter.»
Du côté de ses joueurs, le discours est le même, notamment chez l'expérimenté Franck Béria (33 ans) : «J’ai vu jouer les Parisiens contre Bâle en Champions League. Ils sont pas mal critiqués sur le contenu de leurs prestations, mais ça reste quand même une équipe très compétitive. Maintenant, tout est possible sur un match. Je dirais même qu’il est interdit de faire des complexes face à ce genre d’équipe car sinon, on peut vite le payer. »
Des joueurs lillois qui refusent de baisser la tête
Et le joueur confirme sa volonté de ne pas baisser les bras avant la rencontre : «C’est le mental et la détermination qui font la différence. Ce vendredi, on va affronter le Paris Saint-Germain et c’est un petit peu le choc des contraires sur le plan du classement. C’est donc le bon moment pour nous galvaniser afin de nous permettre d’aller chercher ce qu’il y a de meilleur en nous. [...] On a des atouts à faire valoir de notre côté et ça, il faut simplement en être conscient.»
Corchia : «Nous avons prouvé que nous sommes meilleurs que ce que le classement montre en ce moment.»
Dans la bouche de Sébastien Corchia, son pendant sur le côté droit de la défense, le discours est très similaire : «C'est un match extrêmement difficile pour nous, parce que le PSG est une équipe fantastique, même si ils ont commencé cette saison en étant un peu moins impressionnants que la saison dernière. Ils sont toujours une superbe équipe, mais dans notre stade, nous voulons leur donner du fil à retordre et leur prouver que nous sommes aussi une bonne équipe. Nous avons prouvé que nous sommes meilleurs que ce que le classement montre en ce moment. Maintenant, nous avons l'énergie supplémentaire pour travailler dur et améliorer nos performances Nous savons qu'il faudra beaucoup de travail et un peu de temps avant d'être de retour là où nous voulons être.»
Antonetti veut y croire mais refuse la défense à 5
Si les joueurs lillois sont ambitieux, leur coach l'est également et rappelle des matches du passé : «Il y a toujours moyen de les embêter. Même l'année dernière quand ils étaient en pleine bourre, on a fait 0-0 là-bas. Ça ressemblait un peu au match qu'a fait Marseille parce qu'on avait pas eu beaucoup d'occasions non plus. On les avait joués en finale de Coupe de la Ligue où le match avait été beaucoup plus équilibré même si ils nous avaient dominés en première mi-temps. Des fois, il y a des périodes un peu plus difficile, comme pour tout le monde, mais je pense qu'ils seront à l'arrivée.»
Le PSG actuel est tout sauf en pleine bourre et il a butté dernièrement sur des défenses renforcées, notamment à 5 joueurs, qui l'ont beaucoup gêné. Pour autant, Antonetti ne veut pas partir dans cette voie : «Je n'ai jamais joué à cinq avec trois défenseurs centraux. C'est une formule beaucoup employée par mes collègues. Nancy, l'OM ou St-Etienne l'ont fait contre Paris. Avec plus ou moins de réussite. Huit entraîneurs sur dix font ça.» Le chiffre est un peu exagéré mais Paris reste sur deux matches face à des adversaires de L1 à 5 derrière, pour deux prestations compliquées à Nancy (2-1) et face à l'OM (0-0).
Antonetti : «Contre ces équipes-là, il faut être endurants mentalement et athlétiquement, parfois dans des séquences de 2' sans avoir le ballon.»
L'entraîneur corse donne de son côté d'autres clés pour réussir la partie : «C'est sûr qu'au-delà du système, on sait qu'ils auront la possession du ballon. Il faudra être performants dans la récupération comme on l'a été contre Bastia. Et après, il faudra exploiter les ballons que l'on récupère et il y en aura. Contre ces équipes-là, il faut être endurants mentalement et athlétiquement, parfois dans des séquences de deux minutes sans avoir le ballon. Pour compenser la différence technique.» Pour rappel, le LOSC n'a plus battu le PSG depuis avril 2012. A l'époque, les Parisiens s'étaient inclinés 2-1 au Stadium Nord de Villeneuve d'Ascq, un match déterminant dans la course au titre qui couronnera finalement le Montpellier Hérault...
