Après la victoire 4-1 de son équipe face à Reims, Thomas Tuchel s'est arrêté un bon quart d'heure en conférence de presse. Il a notamment été question de la rencontre, de la belle entente Cavani/Neymar et des nombreux jeunes alignés sur le terrain comme N'Soki ou Diaby.
La meilleure prestation collective du PSG sous sa direction ?
«Peut-être, oui... Je suis très satisfait des 60 premières minutes, avec notre intensité et notre possession du ballon. On a joué vite et simple, avec très peu de touches (de balle). Nous avons récupéré le ballon très vite et ce n'est possible que quand nous travaillons comme une équipe, ensemble et fort. On a fait ça pendant 60 minutes à un très haut niveau.»
Comment mieux entamer les rencontres ?
«Je ne sais pas. Aujourd'hui, encore, après deux minutes... Je ne sais pas quoi faire, c'est une chose de parler, c'est une chose évidente. On doit s'améliorer mais je ne sais pas comment exactement.»
Le meilleur début de saison de l'histoire du club :
«Nous sommes très heureux d'être qui l'équipe qui bat ce record. C’était aujourd'hui un objectif de gagner pour être l'équipe dans l'histoire du club. Un tremplin ? Oui, comme je l'ai dit la semaine dernière, c'est désormais le moment de s'améliorer dans les détails, d'un match et du jeu, avec de l'intensité, pour jouer ensemble. En cela, cela aide beaucoup car nous avons la faim de gagner et avoir la possibilité d'avoir un record dans l'histoire du club est très important pour nous. Nous en sommes très heureux et c'était une grande motivation. Mais, à ce moment, c'est surtout important de nous améliorer dans le jeu, que ce soit de façon offensive et défensive. Nous avons montré ça aujourd'hui.»
L'état de santé de Rabiot et Draxler, sortis sur blessure :
«Adrien, ce n'est pas grave, je ne sais pas s'il est blessé, je ne sais pas (Canal+ l'a montré avec de la glace sur la cheville). Julian a ressenti quelque chose dans le muscle et c'était un risque de le faire jouer. C'était mieux de le remplacer. Mais j'espère aussi que ce n'est pas grave. Il est venu me voir pour me dire qu'il sentait quelque chose et on a tout de suite fait le changement.»
La bonne entente Cavani/Neymar sur le terrain, grâce à lui ?
«Je ne sais pas, vous devez leur demander ! Pour moi, c'est très important que les grands joueurs comme Neymar et Edi soient ensemble, jouent ensemble et vivent ensemble, qu'ils respectent les autres. Je sens que Neymar, Edi (Cavani), mais aussi Angel (Di Maria) et Kylian (Mbappé) forment un groupe qui veut gagner de grandes choses et s'améliorer ensemble. Et c'est seulement possible si nous jouons ensemble, avec tous les joueurs, si nous nous aidons sur le terrain durant les matches. Je leur dirai toujours que c'est ce que je veux.»
Son avis sur Moussa Diaby ?
«Il a fait un bon match et c’est ce que j’attends de lui : utiliser sa vitesse, ses dribbles. Il a fait deux semaines d’entraînement au top et il a mérité de jouer pour cette raison aujourd'hui. C'était important pour moi d'avoir un gaucher à gauche et un droitier à droite, contre le bloc de Reims. Moussa est très confiant mais il doit s'améliorer, il doit apprendre. Mais quand tu vois un jeune joueur jouer comme ça, c'est aussi un grand compliment pour le groupe et pour les autres aussi car c'est grâce à cette atmosphère qu'il peut jouer comme ça. C'est en ça que c'est un grand compliment pour les autres. »
Quel avenir pour les jeunes dans un club comme le PSG ?
«Ils doivent travailler, encore travailler et être patients mais je sais que c’est difficile pour les jeunes joueurs. Je leur ai dit que je sais que c'est difficile d'être un jeune dans un club comme le PSG mais il faut avoir confiance et avoir des qualités. A mon avis, chacun doit essayer d’être un vrai joueur de ce club et ne pas changer trop tôt. C'est très important qu'ils montrent leur faim pour devenir des joueurs importants du club. Quand ils travaillent dur en restant sur le terrain, quand ils me montrent tous les jours qu’ils travaillent et qu'ils sont prêts, nous avons besoin d'eux et il n'y a aucun problème quant au fait qu'ils sont jeunes. A l'opposé, quand vous êtes prêts, vous aurez toujours votre chance et c’est très important pour moi d’avoir ces joueurs du centre de formation. Nous avons Alphonse, Kimpembe, Adrien, Nkunku, nous avons aussi Moussa et les autres. Il y a aussi les autres jeunes qui sont toujours là et qui pourraient jouer mais ils doivent être à la fois patients et travailler très dur pour essayer d’y arriver dans ce club. Mais vous devez essayer car ça en vaut la peine.»
Rabiot suspendu contre Lyon, un souci ?
«Oui, et c'est un peu bizarre. Je savais que tu étais suspendu après trois cartons jaunes (NDLR : c'est cinq en Allemagne) mais en Allemagne, c'est dès le match d'après, comme pour un carton rouge. Ici, ce n'est pas comme ça, c'est un peu bizarre.»
Ce qu'il a pensé du match de Nsoki, Juan Bernat n'ayant pas convaincu :
« Bernat n'a pas convaincu ? Pour moi, c'était très convaincant ! Nous n'avons pas le même avis mais pas de problèmes. Stanley a bien joué aussi mais tu peux aussi voir que c'est très dur pour lui de jouer 90 minutes. Ce n'est pas facile, c'était dur pour lui après 70 minutes. Et c'était pourtant un match où on a beaucoup eu la possession. Cela montre que les jeunes ne sont pas prêts à jouer chaque trois jours pour nous. Ils le pensent mais ils ne le sont pas encore et c'est en ça que je suis très content d'avoir Juan Bernat. Il a joué trois fois (avec le PSG) alors qu'il n'avait joué que 12 fois la saison dernière et c'était beaucoup en une semaine donc c'était important de ne pas prendre de risques concernant une blessure. »
Tuchel conclut en disant au journaliste : «Je vais lui dire à Juan» dans un grand rire.
Ce que le mot éthique signifie pour lui :
«Wow, grosse question, surtout après un match. Cela signifie gagner, mais pas par tous les moyens. Vous ne devez pas tricher, rester fair-play, les valeurs du fair-play et faire de son mieux même si tout le monde essaye de gagner.»
La personne posant la question à Thomas Tuchel, à savoir un journaliste de Cash Investigation, relance ensuite sur les clauses d'éthique des joueurs et sur les primes d'éthique pour les joueurs qui vont applaudir les supporters à la fin du match. L'Allemand ne répond pas vraiment et l'attaché de presse coupe.
