C'est un Luis Enrique au discours très centré sur le match qui a été face à la presse ce mardi en fin d'après-midi à la veille de Newcastle/PSG. L'entraîneur espagnol a été très laudatif envers le futur adversaire, mais aussi avec quelques uns de ses joueurs.
Que craignez-vous de cette équipe de Newcastle ? Comment jugez-vous leur prestation face à Brighton (6-1) le week-end dernier et cette saison plus globalement ?
« Newcastle est l’équipe que personne ne voulait tirer dans le chapeau 4 »
« Newcastle est l’équipe que personne ne voulait tirer dans le chapeau 4, du fait de son niveau. C’est une équipe qui travaille bien, très bien organisée. Ils ont de très bonnes options avec ballon et pressent de façon merveilleuse sans ballon. C’est une équipe très complète dans sa vision du football. Avec son public derrière elle et cette ambiance demain (mercredi), ce sera un grand défi pour nous. »
Comment Ousmane Dembélé s’intègre-t-il dans le collectif ? Comment jugez-vous ses premières semaines, aussi bien sportivement que socialement ?
« Notre couloir droit (Dembélé-Hakimi) fait du très bon très travail et génère beaucoup de danger »
« Je crois très sincèrement que tout se passe très bien. Je peux le voir lors de chaque entraînement. Je crois que Ousmane est un joueur qui peut jouer sur les deux ailes et dans l’axe, même s’il n’a que joué à droite pour l’instant. Mais il apporte des débordements, du surnombre. Notre couloir droit (que Dembélé compose avec Achraf Hakimi) fait du très bon très travail et génère beaucoup de danger. Je crois que son adaptation est très bonne et rapide. Je suis sûr qu’il va marquer des buts au fil de la saison, qu’il va continuer à faire des passes décisives. Il a encore une grande marge de progression. Mais je suis déjà très satisfait de lui. »
Je vous ramène 26 ans en arrière, lors de la victoire 3-2 de Newcastle à St James Park face au FC Barcelone en phase de groupes de Ligue des champions 1997-1998. Vous jouiez alors au Barça et aviez réduit la marque en seconde période. Quels souvenirs en conservez-vous ?
« C’était il y a 26 ans… Ça remonte ! Je crois que c’est la dernière présence de Newcastle en Ligue des champions avant cette saison, non ? Je me rappelle que l’ambiance était difficile à gérer pour nous (le FC Barcelone), comme toujours pour l’adversaire ici. Newcastle avait une équipe spectaculaire, comme ils l’ont à nouveau cette saison. Ils nous avaient battu 3-2. J’avais marqué effectivement, mais pour rien. C’était un but facile et moche. »
Kylian Mbappé n’a pas bénéficié d’une préparation estivale complète. Est-il à 100% de ses capacités ?
« Si, yes, oui (sourire). »
Manuel Ugarte et Warren Zaïre-Emery ont manqué face à Clermont (0-0) samedi. Est-ce leur impact physique qui est d’une grande utilité au PSG ou d’autres qualités moins visibles pour le grand public ?
« Construire une équipe ce n’est pas simplement aligner tous les matches et pour toutes les minutes les joueurs qui semblent bien fonctionner. Je suis sûr qu’avec Ugarte, le résultat aurait pu être pire. Vous (les journalistes), non. Au vu du résultat, vous vous êtes dit : « Il aurait dû faire jouer Ugarte ». Une équipe ne se construit pas comme ça. Une équipe se fait avec tous les joueurs, ceux qui méritent de jouer, ceux qui montrent des choses à l’entraînement. C’est le travail d’un entraîneur, avec parfois des choix que vous ne comprenez pas.
« Je sais comment composer une équipe, je sais ce que je veux voir »
Je sais comment composer une équipe, je sais ce que je veux voir. Je sais quand faire des changements ou pas. Je ne sais pas si ça va payer ensuite, si ça va fonctionner ou pas, mais ça ne m’intéresse pas parce que mon objectif est de créer une équipe. Je dois montrer de la confiance aux joueurs et pas seulement aux onze qui sont les titulaires connus de tous, mais plutôt à 23 joueurs capables d’être titulaires. C’est mon but. »
Gianluigi Donnarumma est régulièrement exposé et la cible d’un pressing intense des équipes adverses. Travaillez-vous les sorties de balle sous pression avec lui ? Quels sont les axes prioritaires en termes de relance, notamment avec des combinaisons ou circuits travaillés à l’entraînement ?
« Tous les gardiens du monde souffrent face au pressing exercé par une équipe comme Newcastle »
« Tous les gardiens du monde souffrent face au pressing exercé par une équipe comme Newcastle. Tous. Pas seulement Gigio. Tous. Nous travaillons la première phase de relance face au pressing adverse presque chaque semaine à l’entraînement. C’est clair que Newcastle est un adversaire difficile à jouer, leurs résultats le prouvent. Nous allons tenter de jouer avec notre identité et notre philosophie. Nous travaillons sur ce point presque chaque semaine en tout cas. »
Vous disiez que Newcastle est une équipe crainte et à éviter. Mais son absence en Ligue des champions durant plus de vingt ans ne va-t-elle pas la désavantager en termes d’expérience ?
« La Ligue des champions ne récompense pas la régularité selon moi »
« La Ligue des champions ne récompense pas la régularité selon moi. Puisqu’après la phase de groupes, il y a une phase à élimination directe. Je crois que personne en Europe ou dans le monde peut dire pourquoi Newcastle ne pourrait pas faire partie des favoris pour sortir du groupe et aller loin dans la compétition. Son niveau, la qualité individuelle de ses joueurs et son rendement en tant qu’équipe permettent de le penser. C’est un adversaire que personne ne veut rencontrer après sa belle dernière saison (sourire). À partir de ce constat, nous tentons de gérer le fait de jouer dans une ambiance très hostile, aussi bien dans le sens sportif que spectaculaire. C’est une opportunité magnifique de voir comment le PSG se comportera. J’ai très envie et je suis même jaloux de mes joueurs, qui vont pouvoir profiter d’une ambiance comme il n’y en a que très peu en Europe. »
