Article 

Le match, le mental, Kimpembe, Paredes, Dagba, les manques, la conf' de Tuchel après Montpellier/PSG (3-2)

Publié le mercredi 1 mai 2019 à 1:14 par Philippe Goguet
Après la nouvelle défaite de ses troupes à Montpellier, Thomas Tuchel s'est présenté en conférence de presse et il a relancé de nombreux thèmes déjà entendus récemment : la nouvelle défaite, les manques au niveau mental, son effectif trop juste. Il a aussi évoqué des joueurs en difficulté comme Kimpembe ou Paredes.

Des explications à cette nouvelle défaite ?

«Oui, on a des explications, on a fait trop d’erreurs individuelles, et des grandes donc c’est difficile de gagner à Montpellier. C’est une équipe très forte défensivement et très agressive. On doit rester patients, jouer vite et ce n’est pas possible de faire des erreurs faciles et on en a faits trois individuelles. On a perdu. C’est toujours la même situation, on a 15 joueurs (de champ), même pas 16 car tout le monde est blessé. On vient avec deux membres du centre de formation donc ça veut dire qu’on est 13, même pas 15. C’est une situation qui dure depuis janvier et février, c’est trop long. On manque de concurrence dans notre jeu mais il en manque aussi pour être dans l'équipe et sur le banc. Si tu es à l'entraînement, tu es sur le banc ! Tu es là, tu joues. On joue avec des joueurs qui ont été blessés pendant 10 ou 12 semaines et ils jouent au bout de deux entraînements… C'est une situation trop longue car ce n'est pas comme ça qu'on crée et qu'on améliore de la performance, qu'on crée une concurrence dans l'effectif afin de se battre pour être sur le terrain. C’était très dur pour nous de conserver notre niveau pour gagner le championnat. Après la trêve qui a suivi notre défaite contre Manchester et notre victoire contre Marseille, on a complètement perdu notre intensité. La situation n’a pas changé, nous utilisons trop les joueurs. Trop, trop, trop. Les risques montent et à chaque match, on a d’autres blessures. La situation est celle-ci, un mélange qui ne suffit pas pour jouer à notre meilleur niveau. »

Un problème mental ?

«Si c'est bien ça, c’est aussi un peu normal. Ce n’était pas facile d’être champion. Vous savez, on a joué à Manchester sans Meunier, Cavani, Neymar. On fait ça depuis janvier, février. On ne vient jamais avec 16 joueurs de champ. Aujourd'hui, encore 13. Je crois qu'on est le seul club du top 10 européen dans cette situation. Si les joueurs ont perdu leur mentalité, c’est aussi normal parce qu'ils sont trop utilisés. Nous avons été ensemble pour ne rien lâcher, pour gagner le championnat. Après la trêve, il y a eu encore d'autres joueurs blessés en équipe nationale et ça n'arrête pas. On a joué la finale de la Coupe avec Di Maria, Cavani, Neymar et Verratti. Normalement, ce n'était pas possible, ils ont joué alors qu’ils n’avaient que deux entraînements dans les jambes. C'est normal de ressentir que nous ne sommes pas dans notre meilleur moment. On manque de joueurs défensifs, c’est incroyable ! On peut maintenant voir qu'on manque de quelque chose. »

Le match de Kimpembe ?

Je peux vous dire qu'il a trop joué. Il y a des joueurs pour lesquels tu as l'impression que c’est difficile. C'est comme ça... Je me sens désolé pour lui car il n'est pas coupable pour le staff. Il a toujours été là pendant les dernières semaines mais, aujourd'hui, ça a été un match compliqué.»

Déçu par Paredes aussi ?

«Il a beaucoup joué aussi. Il apprend beaucoup. Il est arrivé avec nous pendant la saison. C’est un mélange. Gigi (Buffon) lui donne ce ballon très vite et Léo n’est pas prêt. À chaque match, il y a quelque chose…»

Un jeune comme Dagba meilleur que des cadres, un problème ?

«Peut-être. Je dois admettre que c'est peut-être quelque chose de spécial pour Colin de jouer et il montre ça dans son état d'esprit. Peut-être que c'est normal de jouer pour beaucoup de joueurs et nous ne sommes pas habitués à devoir surmonter des obstacles tous les trois jours. Nous sommes habitués à être la meilleure équipe, avec les meilleurs joueurs. Nous ne sommes pas habitués à combattre tous les trois jours, à surmonter des obstacles. On peut observer ça. Pour Colin, c'est une chose spéciale tous les trois jours. C'est extraordinaire pour lui. Pour moi, pour Marquinhos, c'est absolument normal de montrer absolument toujours le même état d'esprit. Toujours, toujours, toujours, sans fautes. C'est une qualité extraordinaire. Ce sont des choses dont on a besoin pour s'améliorer.»

Des joueurs installés dans une zone de confort ?

«Je veux dire oui mais je dois dire non. On a une trop petite équipe depuis des semaines. On manque de pauses, de concurrence. Car si les joueurs doivent se battre pour leur place sur le banc et pour des minutes sur le terrain, c’est une atmosphère différente. On peut dire qu'il y a un peu une zone de confort car si je suis à l'entraînement, je suis sur le terrain. Mais d'un autre côté, on doit dire que c'est très dur car on joue toujours avec les mêmes joueurs. C'est donc super dur. Mais on peut sentir que nous ne sommes pas habitués à surmonter des obstacles si les choses ne sont pas faciles sur le terrain, si les choses sont serrées, si l'adversaire nous challenge. Cela nous manque un peu, c'est clair mais il y a des raisons et ce n’est pas seulement la faute des joueurs, ce serait trop facile. Il y a plusieurs raisons et on doit rester calmes. »

Des manques liés au contexte ou aux profils des joueurs ?

«Les deux. On a besoin de joueurs qui sont habitués à jouer 50 matches par saison, habitués à surmonter des obstacles, habitués à tout donner de façon égale quel que soit l’adversaire. On a absolument besoin de ce genre de joueurs dans ce groupe. »

Pressé que cette saison se termine ?

«Mais si on travaille au PSG, c'est une mauvaise question. On ne peut pas penser à cette chose. La saison sera finie après notre match contre Reims et pas avant. C'est comme ça ! Si nous sommes des joueurs professionnels, ce n'est pas fini quand on veut que la saison soit finie. Ce n'est pas comme ça ! On doit montrer, il n'y a pas d'autres choix. Ce n'est pas possible, on doit finir la saison avec 38 matches. C'est le défi, ce n'est pas fini avec ce titre même si, mentalement, c'est un peu comme ça car c'est trop long avec une petite équipe. On a été très exigeants, ils ont très bien fait mais on ne peut pas laisser cette saison finir comme ça, ce n'est pas possible.»

En colère contre ses joueurs face au manque d'orgueil ?

«Non, car j’essaie toujours de me mettre dans leur tête. Je sais qu'il y a des joueurs fiables qui travaillent dur, qui ont la bonne mentalité. Mais je sais que c'est aussi un très moment difficile pour nous. La saison a été très dure, avec beaucoup d’évolution, c'est une situation un peu bizarre. Je suis surpris et mon rôle est maintenant d’observer et de prendre des décisions pour l’année prochaine. C'est absolument nécessaire pour s'améliorer.»


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
Joueur(s) lié(s) 
Match lié 

News 

jeudi 28 mars

mercredi 27 mars

mardi 26 mars

lundi 25 mars

dimanche 24 mars

samedi 23 mars

vendredi 22 mars

jeudi 21 mars

mercredi 20 mars

mardi 19 mars

 

Soutenez CulturePSG 
Soutenez CulturePSG sur Tipeee