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Les choix de Blanc ont-ils payé ?

Publié le lundi 22 septembre 2014 à 15:39
Laurent Blanc avait changé beaucoup de choses pour le match face à Lyon, de la composition d’équipe aux explications, en passant par ses changements.

Un onze très modifié :

Avec 4 changements dont au moins un par ligne par rapport au dernier match, Laurent Blanc a fait un turnover plus important qu’attendu, notamment au niveau des deux latéraux. Au milieu, l’absence au coup d’envoi de Motta a permis de revoir le milieu du match à Evian et renvoyé Verratti plus bas sur le terrain, devant la défense. En attaque, Lavezzi a enfin fait son retour comme titulaire, au départ côté droit avant de vite passer côté gauche en inversant sa position avec Cavani.

Qui lui donne vite raison :

La 1ère grosse occasion est pour Yohan Cabaye sur une remise de Zlatan. Voir le milieu relayeur apporter un peu de soutien à l’attaque et créer ce liant entre les milieux et les attaquants est une image qu’on n’avait plus l’habitude de voir, les lignes étant souvent trop séparées dernièrement. Un bon point donc.

Quelques minutes plus tard, le PSG ouvre le score par une action des sans-grades, ou presque, en tout cas des joueurs parmi les plus discutables du onze de départ. Matuidi trouve Lavezzi qui décale Digne. Ce dernier s’avance et envoie un long centre pour Cavani qui marque. Au final, toute l’action est construite sur le même modèle : appel, contrôle, passe. Pas de redoublements ou de temporisation, un jeu simple et direct.

Alors, si le choix des hommes lui donne raison, au moins au début, on peut quand même constater que l’action est à peu près tout l’opposé du jeu prôné et du football de possession que Blanc entend développer et qu’il défend.

Des changements plus rapides :

Avec deux changement dès l’heure de jeu, on ne peut pas dire que Blanc ait attendu que le contrecoup physique soit vraiment handicapant comme à Amsterdam. Le dernier changement intervient d’ailleurs lui aussi assez tôt puisque Cavani est remplacé dès la 72ème. Ces remplacements sont à la fois marqués par la gestion du physique (Lavezzi était cuit et Cabaye à peine mieux, n’arrivant plus à pousser ses actions) que par des raisons tactiques (Pastore rentre pour rééquilibrer le milieu). Vu son match, Aurier aurait pu prétendre à être remplacé également mais avec trois changements autorisés et deux joueurs au bout du rouleau, le dernier choix en faveur de la tactique au détriment de la performance individuelle peut se comprendre. D’autant plus que le problème du PSG actuel est plus collectif qu’individuel.

Mais inefficaces :

Au final, si sortir Cavani reste discutable, on peut également regretter l’apport des entrants, une nouvelle fois. Leur temps de jeu a été important et seul Motta a su mettre en danger l’OL, en une seule occasion, et pas vraiment dans le rôle qu’on attendait de lui quand il est rentré.  Lucas n’a pas su prendre le relais de ce qu’apportait Lavezzi tandis que Pastore a continué dans la surgestion et le déséquilibre vers l’avant qu’avaient déjà commencé à creuser Verratti et Motta. Avant de repartir vers l’avant d’un coup une fois Lyon revenu au score.

Des excuses qui changent presque :

L’excuse du physique n’a été exprimée qu’au micro d’Olivier Tallaron, Laurent Blanc préférant parler du temps de préparation de l’OL lors de la conférence de presse, en opposition au sien. Une nouveauté.

Plus énervant, il a également multiplié les comparaisons avec la saison précédente, valorisant les performances de l’année passée « comme quoi ce n’était pas si facile de gagner 3, 4 ou 5-0 ». Et si sa ligne directrice sur le jeu reste claire et appréciable, il ne faudrait pas que la saison dernière devienne la référence ultime qui empêche tout changement aujourd’hui.

Reste que les joueurs semblent aussi partager sa ligne de conduite sur le fait « de ne pas en faire assez », tous ayant des propos qui vont en ce sens, du tout-puissant Zlatan qui fait son auto-critique à Sirigu, qu’on avait rarement vu aussi touché.

 

Au final, le match de Blanc est à l’image de celui de son équipe : il part bien avec des choix différents qui payent mais cela se finit quand même mal, avec une fin déjà vue. Seule bonne nouvelle, les joueurs font donc comme l’entraîneur.


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