Sirigu : Une prestation très contrastée pour le portier italien. Auteur de quelques parades décisives avec un double-arrêt peu après le coup d’envoi devant Origi puis Martin de près, puis sur des tentatives de Delaplace et Mavuba de plus loin, il est fautif sur le but. Sur la tête égalisatrice de l’ancien parisien Rozehnal, il envoie le ballon dans son propre but et signe un CSC gênant.
Van der Wiel : Libre dans son couloir face au 4-1-2-1-2 lillois très axial, il a peu été inquiété pour défendre. Il a davantage combiné avec Pastore qu’avec Lucas sur l’aile droite, pour peu de résultat dans la moitié de terrain adverse, sauf sur cet excellent centre dans le dernier quart d’heure, qui aurait dû déboucher sur une passe (ou avant-dernière passe) décisive pour Cavani.
Thiago Silva : Encore un match réussi pour le capitaine rouge et bleu. A l’exception d’une tête sur laquelle Roux l’a devancé, sans conséquence, il a remporté tous ses duels et sa première relance a été un régal de précision et de sérénité tout du long. Il aurait même pu ouvrir le score quelques minutes avant le but de Cavani, de la tête sur corner. Dans une bonne dynamique.
David Luiz : Comme son compère de l’axe, il a livré un match appliqué défensivement. Il n’a rien pu faire pour endiguer les occasions lilloises de débuts de mi-temps, malgré ses tentatives de jaillissements dans les pieds adverses. Pour le reste, rien à signaler, il a encore été solide au duel. En bonus, il a eu le mérite d’achever l’insupportable Balmont, sorti suite à un de leurs duels.
Maxwell : Vingt premières minutes compliquées pour le Brésilien, avec des centres mal ajustés et surtout deux passes en retrait dans l’axe totalement ratées, qui auraient pu coûter cher. Peu après, il est rentré dans son match d’un magnifique centre pour Cavani, parfaitement décalé plein axe au point de pénalty. La suite fut sans histoire.
Thiago Motta : De par sa position axiale, il est l’un des concernés sur les occasions lilloises des 1ère et 46ème minutes, et il n’a pas su jouer son rôle de premier filtre devant la défense sur ces situations. Mis à part une meilleure période en tant que relayeur quand Verratti a pris sa place en récupérateur, avec des percées incisives, il a joué au petit trot. Insuffisant.
Pastore : Un match un bon ton en-dessous de ses prestations précédentes pour l’Argentin, qui enchaîne les titularisations actuellement. Quelques bons décalages (pour Lavezzi tôt dans le match d’une nouvelle passe piquée, puis pour Cavani au retour des vestiaires ou pour Lucas de la tête en fin de match) mais une influence globalement limitée.
Matuidi : On ne reconnaît plus l’énergique milieu des saisons passées. Il semble avoir perdu son coup de rein et ses dépassements de fonction ne sont plus qu’un lointain souvenir, à l’exception hier soir d’une bonne incursion à la 53ème, mais il a perdu son duel face à Enyeama et il y avait peut-être une bonne passe en retrait à effectuer pour Cavani. Remplacé par Bahebeck pour les dix dernières minutes : le jeune offensif a manqué de justesse technique pour peser.
Lucas : Fulgurant pendant dix minutes à la reprise (barre transversale à l’issue d’un enchaînement fou puis sublime ouverture pour Matuidi), il était déjà à l’origine du but de Cavani, sur lequel il a décalé Lavezzi. Moins en vue à d’autres moments mais il est irrésistible quand il accélère et son jeu gagne en consistance. LA satisfaction parisienne du match.
Lavezzi : L’ancien de Naples confirme ses bonnes dispositions actuelles. Impliqué sur plusieurs combinaisons côté gauche (10ème et 21ème minutes) où il a été inspiré dans ses choix, c’est lui qui sert idéalement Cavani pour l’ouverture du score. Toujours dans le sens du jeu, il a été moins influent après le retour des vestiaires, et Verratti l’a remplacé à l’heure de jeu. Dans son habituel rôle de quarterback devant la défense, il a été inspiré dans l’orientation du jeu parisien.
Cavani : Comment un buteur qui marque à quasiment tous les matchs peut-il autant manquer de confiance et rater des gestes d’une simplicité élémentaire pour un professionnel ? Hier, l’Uruguayen a à nouveau fait trembler les filets mais par manque de précision ou par précipitation, il a peiné dans la construction et il a vendangé plusieurs occasions. Encore.
Iaro