Le PSG s'est imposé 2-1 à Lorient à l'issue d'un match sérieux. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens au cas par cas.
Trapp : Peu inquiété, le portier allemand a réussi des sorties aériennes convaincantes et s'est montré solide dans le placement pour capter la frappe de Sylvain Maveaux en première mi-temps. Il n'est malheureusement pas parvenu à conserver sa cage involiée et à enchaîner un nouveau "clean sheet" en Ligue 1 puisqu'il s'incline sur la reprise puissante et piquée de la tête décisive de Michaël Ciani. Sérieux mais pas forcément rassurant.
Meunier : Auteur de montées tranchantes, il a mis à profit sa qualité technique tant pour relancer proprement que pour déstabiliser à maintes reprises l'arrière-garde lorientaise. Appliqué défensivement, il a su contenir un Romain Philippoteaux actif, écartant ainsi plusieurs situations dangereuses. Touché à la cheville en fin de rencontre il a été remplacé par un Serge Aurier qui a davantage fait parler de lui pour les conditions de son entrée en jeu que pour son impact sur le terrain.
Marquinhos : Dans la lignée de sa prestation ratée à Barcelone et contrairement à son niveau de forme récent, le jeune défenseur brésilien a montré un visage très inquiétant. Peu inspiré, il s'est signalé par des difficultés dans la relance, engendrant notamment la première occasion lorientaise par Alhassan Wasako, ainsi que par des erreurs de communication avec ses coéquipiers. À l'image de sa fébrilité, après avoir gagné un duel important dans sa surface face à Jérémie Aliadière, il concède le corner sur lequel Michaël Ciani réduit l'écart en dominant de la tête ce même Marquinhos.
Thiago Silva : Ni génial ni impressionnant, juste solide. Dangeureux dans le jeu aérien comme en atteste sa remise de la tête pour Kurzawa qui oblige Benjamin Lecomte à une belle parade, le capitaine parisien s'est montré concerné à la relance, cherchant à casser les lignes face au bloc bas des bretons. Mais, comme un symbole d'un manque de confiance patent, il est dominé par Benjamin Moukandjo dont le grand pont a semé la panque dans la défense parisienne juste avant le but du break.
Kurzawa : En délicatesse techniquement et auteur de pertes de balle inutiles, il a mis son équipe en danger à plusieurs reprises. Peu concentré, peu appliqué et peu serein, le latéral gauche parisien n'a pas autant pesé offensivement qu'espéré face à une défense regroupée. Une prestation émaillée de scories, un mal qui confine à l'habitude en championnat pour Layvin Kurzawa.
Rabiot : Si son ami Layvin Kurzawa n'a pas été en réussite ce soir, le milieu de terrain parisien s'est montré solidaire d'une telle performance. Nonchalant, son manque d'implication criant s'est matérialisé par un manque de justesse technique et un déchet trop important dans les sorties de balle. A peine meilleur que mercredi, Adrien Rabiot s'est montré sous son mauvais jour, celui d'un joueur frustrant et agaçant capable de faire mieux.
Nkunku : Titularisé en raison des multiples absences au milieu de terrain, il est l'un des seuls à marquer des points grâce à une prestation on ne peut plus sérieuse. Disponible et relais intéressant pour ses partenaires, le milieu formé au club est monté en puissance tout au long de la rencontre. Quelque peu timoré dans un premier temps, comme lors de cette opportunité non saisie de lob sur un Benjamin Lecomte sorti hors de sa surface, il n'a en revanche pas hésité à frapper de loin pour inscrire son premier but en championnat. Au-delà de cette action décisive, son harcelement continu de la première relance lorientaise, quitte à prendre un carton jaune, et sa percussion balle au pied ont été les bienvenus.
Pastore : Encore à la recherche de ses sensations, l'Argentin n'a pas pesé sur la rencontre autant qu'espéré, ne faisant étalage de sa classe et de sa qualité technique que par à-coups. Intelligent en transition bien que pas toujours précis dans ses transmissions, il a souvent cherché à jouer dans le dos de la défense bretonne, trouvant ainsi Thiago Silva ou Edinson Cavani grâce à des ouvertures lumineuses.
Di Maria : Probablement le meilleur parisien du match malgré un début de partie où il fut parfois dur à trouver, il s'est signalé tant par la qualité de son pressing que par l'intensité de ses accélérations. Décisif en frappant fort un corner vicieux dévié au premier poteau par Benjamin Jeannot, il a été le moteur offensif du PSG ce soir, jouant constamment face au but et recherchant tant la verticalité que l'action décisive.
Draxler : Présent en début de match malgré son manque d'efficacité, il s'est quelque peu éteint par la suite, ne parvenant à peser sur la rencontre que par intermittences. À son crédit, il sert parfaitement d'une remise astucieuse Edinson Cavani qui vient buter sur Benjamin Lecomte qui concède alors le corner amenant le premier but. Baisse d'impact et irrégularité, copie à peine correcte pour l'international allemand. Il est remplacé en toute fin de rencontre par Hatem Ben Arfa, entré sur le côté.
Cavani : Lui aussi est monté en puissance au fil du match, ne touchant d'abord que deux ballons dans la surface adverse avant sa grosse occasion à l'origine de l'ouverture du score. Fidèle à ses habitudes, l'Urguayen ne s'est pas économisé, se battant sur chaque ballon et effectuant un repli défensif de tous les instants ainsi qu'un pressing intense pour gêner la relance lorientaise. Mais, comme souvent il a payé cette incroyable débauche d'énergie par un manque de lucidité devant le but : son face à face manqué à l'origine du corner décisif est consécutif à une double course pour annihiler une offensive adverse puis se replacer sur le front de l'attaque. Aussi, en fin de rencontre, alors que les Parisiens accentuaient leur domination pour se rassurer et inscrie un troisième but, il enlève à Christopher Nkunku une offrande de Layvin Kurzawa en tentant une improbable reprise de la tête.
