Le PSG s'est imposé 4-1 à Lorient sans trembler, prenant un large avantage dès le milieu de la première mi-temps. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : une prestation réussie pour le portier italien. Des arrêts importants et parfois spectaculaires comme sur un corner sur lequel il va vite au sol à la 31ème, ou sur un gros tir à 4-1, ou encore un centre à mi-hauteur bien repoussé à 3-1. Au pied, il a été très correct à l’exception d’une relance ratée peu avant la mi-temps. Sur le but, il peut possiblement faire mieux dans la mesure où il semble sur la trajectoire, mais Bamba a été l’auteur d’une tête puissante.
Zague : le titi parisien, cette fois sur son pied fort après avoir passé une bonne partie du match à gauche contre Clermont, a parfois semblé léger dans les phases sans ballon en début de match. Il a démarré son match comme son équipe, vers la 20ème minute, et à partir de l’ouverture du score il a été l’auteur de plusieurs bons choix défensifs, dans un rôle de troisième central avec ballon bien interprété jusqu’à l’heure de jeu. Il a eu plus de mal à finir avec un peu de naïveté dans la dernière demi-heure. Il avait déjà été aspiré par l’axe sur une phase de possession adverse dans le couloir opposé à 3-0, et rebelote quelques minutes plus tard, avec Mendy trouvé d’un renversement adverse pour le 3-1 et un Zague très loin du passeur décisif. Très impliqué dans les sorties de balle des siens avec 107 ballons touchés.
Skriniar : de retour comme titulaire après une entrée enfin réussie trois jours plus tôt contre Lyon, le Slovaque a été l’auteur d’un match très correct. Quelques situations pas toujours bien gérées en deuxième période mais globalement un niveau d’attention constant et il a été précieux pour repousser certains ballons aériens quand les locaux s’emballaient à 3-1. Recordman du match des ballons disputés (120), il n’en a rien fait de décisif puisqu’il a à chaque fois joué la sécurité.
Hernandez : laissé au repos contre l’OL, l’ancien du Bayern a réussi une bonne heure de jeu sur la pelouse du Moustoir. Bien intégré dans les circuits de passes des siens en première mi-temps, il a été l’auteur de plusieurs bonnes interventions défensives lors du premier acte. Remplacé pour la dernière demi-heure pour Mukiele. Son coach ne lui a pas fait un cadeau en le plaçant dans le poste de l’arrière-garde probablement le moins adapté à ses capacités, mais il a encore semblé fébrile ou à contre-temps. Un bon jaillissement après la réduction du score des Lorientais, mais il est très loin de Bamba et n’est pas en mesure de disputer le duel aérien sur le but.
Nuno Mendes : pour sa première titularisation de la saison en L1, le Portugais a été l’auteur d’une prestation correcte, sans plus. Latéral le plus offensif dans le dispositif des siens, il est mal orienté ou placé sur certaines des premières actions adverses. Il rentre dans son match sur l’action du 2-0, sur laquelle il délivre un centre en retrait que Mbappé convertit en but d’un geste remarquable. Averti avant de sortir et de laisser sa place à la 74ème.
Ethan Mbappé n’a pas hésité à pousser ses actions dans la moitié de terrain adverse et il a été l’auteur de plusieurs projections intéressantes, dont un redoublement avec son grand frère qui a débouché sur une bonne frappe d’Ethan. Plus en difficulté pour défendre, ce qui est logique car ce poste ne correspond pas à son profil.
Fabian Ruiz : l’Espagnol a été le joueur qui a le plus couru (9.1km parcourus a la 85ème minute), et il a forcément ratissé plus large que la seule zone dévolue au numéro six de ce 4-3-3. Très impliqué dans les sorties de balle des siens, on l’a un peu moins vu en fin de match pour protéger l’axe central de la défense quand Lorient poussait, signe que la répétition des efforts commençait à se faire sentir. Avec le cuir, peu de prise de risque et donc peu d’actions marquantes à retenir.
Mayulu : l’autre titi titulaire ce soir occupait la position théorique de relayeur droit avec en réalité une certaine liberté pour se projeter. S’il a parfois été maladroit dans ses gestes ou moyennement inspiré dans ses choix dans le dernier tiers, sa performance sans ballon donne envie de retenir le positif de son match. Beaucoup d’efforts dans le contre-pressing, de nombreux ballons récupérés et plusieurs actions adverses freinées ou empêchées par ses retours défensifs. En phases offensives, c’est lui qui récupère le cuir sur l’ouverture du score et il est passeur décisif sur cette action même si Dembélé fait le plus dur, et il est à nouveau sur l’action du 2-0 quelques minutes plus tard.
Soler l’a suppléé peu après l’heure de jeu. Une entrée contrastée, lui aussi a fait des bonnes choses sur plusieurs phases défensives à 3-1 avec par un très bon retour à la 79e dans sa surface, mais que ce fut dur et triste, encore une fois, avec le cuir.
Lee : relayeur gauche, l’ancien de Majorque a été tout simplement facultatif en première mi-temps, mis à part sur une belle passe profonde en milieu de mi-temps qui n’a rien donné. Sans ballon, il a été dans le dur au duel et trop mou au pressing, donc décevant même si cela ne correspond pas à ses qualités premières. A peine mieux après le repos, il trouvera bien Mbappé pour le 3-0 en profondeur mais c’est surtout le travail du buteur parisien qu’on retiendra sur cette action. Paradoxalement sorti après cette passe qui était la meilleure de son match, mais son changement était déjà prévu.
Ugarte l’a remplacé pour la dernière demi-heure, et il a lui aussi été très peu en vue.
Dembélé : le virevoltant ailier parisien a démarré la partie avec un déchet technique digne de ses débuts de match contre Barcelone en Ligue des Champions. Après une bonne récupération haute sur la première situation parisienne qui a semblé lancer sa soirée, il a su initier le bon match des siens en marquant le but du 1-0 après un joli raid, d’un très bon tir croisé qui faisait suite à une belle feinte. Pas grand-chose à signaler ensuite avant son second but du soir de très près à l’heure de jeu. Il a fait des efforts à partir de 3-0 pour défendre. Un Dembélé de nouveau paradoxal en comparaison de ses standards jusqu’à fin-mars, pas brillant dans le jeu mais terriblement létal.
Mbappé : le génie français avait des jambes de feu en ce soir de semaine, après avoir soufflé quelques jours plus tôt, et il a été l’auteur d’un récital offensif. Il trouve bien Mendes sur le 2-0 avant que celui-ci ne lui remette pour un but à la fois curieux et très bien senti, d’une sorte de talonnade. Il est encore l’auteur d’une passe géniale en déviation à une touche pour Mayulu à la 29e. Sur le 3-0, après un très bon appel il a su résister à la charge adverse, dribbler de façon très inspirée avant de délivrer une passe décisive en forme de caviar pour le 3-0. Après une énorme frappe à la 72e, c’est encore lui qui vient inscrire le but du 4-1 d’un superbe tir croisé. Dans le jeu, des passes et des redoublements bien sentis avec différents partenaires. Sans ballon, un gros retour en forme de tacle a la 31eme après une mauvaise passe de sa part, et un retour défensif important à la 49e. Un doublé, une passe décisive et un match authentiquement complet.
Ramos : un petit match pour le Portugais, qui a été moins connecté au jeu de son équipe que récemment. 16 ballons disputés au total dont bon nombre dos au but et parfois bas sur le terrain. Il n’a été impliqué sur aucune des bonnes occasions parisiennes et il n’y a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent pendant ses 62 minutes sur le terrain.
Kolo Muani a pris sa place. S’il a parfois permuté avec ses deux compères de l’attaque, il a le plus souvent évolué à gauche, Mbappé prenant l’axe. Il a encore raté quelques passes simples, signe d’une confiance en berne, mais en a réussi d’autres plus difficiles, paradoxalement. Sur sa meilleure occasion, il donne une bonne passe au départ mais il contrôle mal au moment de conclure sur son occasion de la 71e. C’est lui qui fait la passe décisive à Mbappé sur le 4-1, d’une ouverture réussie dans le bon tempo, même si c’est bien le numéro sept qui fixe la défense avant de conclure de relativement loin ensuite.
