À la veille de Milan AC/PSG, Luis Enrique s'est présenté détendu en conférence de presse et a répété plusieurs fois sa satisfaction face à l'attitude de ses joueurs depuis le début de la saison et souhaite que son équipe continue d'appliquer sa philosophie de jeu face aux Rossoneri..
Il y a 15 jours avant le match aller, vous étiez optimiste, quel est votre feeling aujourd’hui ?
« Je suis toujours optimiste, comme chaque entraîneur. Je suis optimiste avant un match difficile contre une bonne équipe dans un stade mythique et historique. Nous sommes dans un groupe compliqué et ce sera un match important. Je suis optimiste parce que j’ai vu que mon équipe est dans une belle forme et nous voulons faire une grosse performance. »
Quand on gagne le match aller 3-0, est-ce que la préparation est plus facile ou plus piégeuse ?
« Je pense qu’il faut oublier le match aller car ce sera un match différent. Évidemment, nous avons analysé des choses du match aller pour se préparer à celui-ci. Nous avons une idée très claire de ce que nous voulons faire, peu importe ce qu’il s’est passé avant, nous voulons plus le ballon que le Milan et se procurer plus d’occasions qu’eux. Nous savons ce qu’on veut faire et on ne veut rien changer. »
On sent que votre équipe tourne de mieux en mieux, qu’est-ce qu’il faut encore améliorer selon vous ? Attendez-vous un match référence dans une adversité assez compliquée comme à Newcastle ?
« Je suis très content du comportement de l’équipe. Quand on gagne les matches, on peut penser que les choses ont été mieux faites mais moi je vois ce que l’on fait. Il y a toujours des choses à améliorer mais dès le premier jour j’ai vu une équipe avec une bonne attitude. Je pense que le progrès est évident, l’équipe s’est améliorée, il y a plus de mécanismes. Ce qui compte est que l’équipe a toujours lutté pour gagner. Après on gagne ou on perd mais c’est toujours une attitude de lutte qu’est un élément clé du groupe pour moi. »
Warren Zaïre-Emery est de plus en plus décisif, encouragez-vous à le faire davantage ?
« Warren est un diamant. Vu son âge, il a encore beaucoup de choses où il peut progresser. En plus de ses caractéristiques techniques et physiques, il a la capacité à jouer en fonction de ses coéquipiers, en fonction d’où ils sont sur le terrain. Pour moi, c’est cette capacité qui fait les grands joueurs. Forcément, c’est facile d’entraîner un joueur comme lui parce qu’il a cette caractéristique innée. Il n’a que 17 ans et est humble, je pense qu’il a reçu une bonne éducation et c’est le meilleur patrimoine que peut donner les parents à leur enfant. »
Avez-vous parlé à Donnarumma qui va recevoir un accueil très chaud de la part de San Siro ?
« Plus que parlé, nous avons rigolé. Dans le foot, c’est quelque chose que l’on voit souvent. Il a déjà joué ici (San Siro) avec l’Italie contre l’Espagne, j’étais présent aussi. C’était la première fois qu’il revenait à San Siro. C’est quelque chose de normale dans le foot, la meilleure manière est de dépasser ça et de ne pas le voir comme une difficulté en plus. »
On sait que le côté gauche est dangereux avec Théo Hernandez et Rafael Leao, avez-vous travaillé pour bloquer cet axe ?
« Évidemment, avant n’importe quel match, on étudie comment joue l’adversaire et quels joueurs sont les plus dangereux. Nous avons un objectif, c’est de faire notre match. L’objectif est que ce soit eux qui s’adaptent à nous. Nous devrons s’adapter à eux lorsque l’on aura pas le ballon et nous devrons le récupérer le plus rapidement possible. Mes joueurs ne sont pas distraits et ne se disent pas qu’il faut faire quelque chose différemment. Nous faisons toujours la même chose et nous pensons toujours à la même chose. Il faudra le faire de la meilleure manière pour l’emporter. »
On note une amélioration du jeu au pied de Donnarumma, l’avez-vous remarqué aussi et dans une ambiance qui s’annonce hostile est-ce un bon test pour valider cette progression ?
« Je pense que tous les joueurs s’améliorent sur différents aspects. C’est aussi notre objectif que tous les joueurs s’améliorent sur le plan individuel et non pas seulement collectif. Ce que vous dites pour Donnarumma vaut aussi pour Navas ou Tenas. Je serai heureux si à la fin de la saison tous les joueurs auront progresser de manière individuelle. »
Il y aura des supporters contre Donnarumma, il était très aimé mais il est désormais détesté, qu’en pensez-vous ?
« En espagnol, nous disons souvent « amour et haine ». Cela arrive à tous les grands joueurs lorsqu’ils décident de passer à une autre étape dans un autre club. Cela est déjà arrivé, cela arrivera dans le futur. Ce sera un jour et une expérience différente pour lui. Comme d’habitude, nous voulons juste faire notre travail. Nous allons utiliser cette ambiance pour être meilleurs et faire un bon match. »
Il y a beaucoup de compliments pour vos joueurs, qu’avez-vous apporté à cette équipe ?
« Pour faire le bilan, il faut attendre la fin de la saison pour voir ce qu’on a bien fait. Comme entraîneur, je suis très satisfait de ce que je vois, de l’attitude de l’équipe et de nos réactions en fonction de certaines situations en match. Nous voulons toujours contrôler la rencontre et je suis vraiment satisfait mais nous pouvons toujours nous améliorer. »
