Luis Enrique : « Nous avons montré que nous avons une super académie »

Enrique arrive et lâche : « Bonsoir, comment ça va ? » en français.

Bonsoir, votre français s’améliore de jour en jour. Vous l’avez emporté à Lorient (4-1) et pouvez être sacrés champions dans deux heures si Monaco s’incline contre Lille.

« Oui, ce n’est pas une super situation. Je préfère gagner un Championnat après avoir obtenu des points par nous-mêmes. C’est le calendrier qui est comme ça. Nous restons contents d’avoir gagné le match. Nous le méritions. »

Vous êtes donc tout de même satisfait du contenu de ce match ?

« Ce n’est pas facile de jouer dans ces conditions. J’ai changé beaucoup de joueurs et j’ai donné l’opportunité à certains de se montrer. Toute l’équipe travaille. Ça marche bien à chaque match, donc, bien sûr que je suis content. »

Votre groupe semble avoir compris que les trophées ne se remportent pas seulement à onze ou douze, mais bien avec 22 ou 23 joueurs impliqués. Comment avez-vous fait ?

« C’est simple. Chaque entraîneur essaye la même chose. Il faut essayer d’impliquer tous les joueurs pour aller chercher nos objectifs. Aujourd’hui, nous avons montré que nous avons une super académie, avec de bons jeunes qui ont eu des minutes. Ils offrent des solutions supplémentaires à l’équipe. Ça me rend encore plus heureux. »

Les anciens entraîneurs du PSG tels que Mauricio Pochettino et Christophe Galtier ont également essayé d’impliquer tout un groupe et des jeunes notamment, sans réussir. Comment l’expliquer ?

« Je ne veux pas me comparer aux autres entraîneurs. Ce n’est pas juste envers eux. Chaque saison est différente. Nous sommes arrivés avec une situation donnée. Je me bats pour appliquer ma vision du football, offensif et qui donne plaisir aux supporters. Pour ça, il faut que mes joueurs donnent la meilleure version d’eux mêmes. Nous vivons un super moment, mais nous en traversons aussi beaucoup de mauvais au cours d’une saison. Nous devons nous battre pour chaque trophée qu’il reste à jouer. Il nous reste sept matchs à jouer, et j’espère en ajouter un huitième (la finale de la Ligue des champions). Je suis content. »

Parlons un peu de vous. Comment vous sentez-vous à Paris ?

« Je pourrais avoir la même vie dans chaque ville du monde. Je travaille tout le temps et je rentre chez moi très tard. J’essaye de vivre ce job en étant constamment connecté avec mes joueurs et le centre d’entraînement. J’aime ma vie et tout ça. »

Et connecté avec les médias, aussi ? 

« (Il hésite un peu) Ok, peut-être (rire). Oui, nous sommes connectés (sourire). Je souris beaucoup dans la vie, je suis très heureux. »