Le match contre Strasbourg ce vendredi soir a confirmé la tendance forte du moment de Luis Enrique. L'entraîneur espagnol n'est pas encore dans la préparation du choc contre la Real Sociedad qui a lieu dans moins de deux semaines désormais, il est toujours dans la gestion des rencontres et de son groupe. Une nouvelle fois, les changements ont été nombreux au sein de l'équipe parisienne et semblent liés au match du jour avant tout.
La presse et les supporters parisiens voient peu à peu arriver le grand rendez-vous européen du mois de février, la réception de la Real Sociedad le mercredi 14 en 8e de finale aller de la Ligue des Champions. Mais l'entraîneur parisien Luis Enrique semble encore bien loin de s'être projeté dans ce rendez-vous. Il n'hésite pas à le dire à la presse mais ses actes confirment aussi ses paroles. Ce vendredi soir à Strasbourg, plutôt que de travailler un éventuel onze de départ face aux Basques dans dix douze jours, il s'est retrouvé à faire tourner son effectif et à relancer des joueurs.
Loin d'être dans une quelconque continuité, le coach enchaîne les compositions d'équipe avec de nombreux changements d'un match à l'autre. On retrouvait pourtant huit titulaires du match précédent face à Brest, seuls Marquinhos, Soler et Ugarte intégrant le onze de départ pour ce match à Strasbourg. Une fausse continuité puisque seuls Donnarumma et Mbappé, soit les deux extrêmités de l'équipe, ont conservé le même rôle que la semaine passée.
Huit titulaires reconduits, mais neuf changements de postes
À regarder la composition de plus près, toutes les lignes ont dû être modifiés pour des raisons tactique, disciplinaire ou physique. Le paradoxal turnover en défense centrale entre Danilo et Marquinhos a continué, reprenant même en cours de match, et celui du milieu de terrain est toujours d'actualité. Vitinha, sorti légèrement touché contre Brest, n'était que remplaçant et Ugarte en a profité pour rejouer. En attaque, la suspension de Barcola et la blessure de Dembélé ont fait bouger les cartes, Kolo Muani et Asensio changeant de postes par rapport à la semaine précédente.
Plus que les changements de joueurs, ce sont d'ailleurs les changements de positions qu'il faut noter. D'un match à l'autre, Hernandez et Beraldo ont inversé leur position, un ajustement bienvenue vu leur match respectifn tandis que Marquinhos les a rejoints. Au milieu, l'histoire est la même : Fabian Ruiz est passé de sentinelle à relayeur droit avant de retrouver le poste en fin de match. Quant à Zaïre-Emery, il est carrément passé de vrai-faux arrière droit à... relayeur gauche. Un grand écart pour le moins dur à suivre.
Les absences ont également poussé Luis Enrique à bouleverser son attaque et remettre en cause son choix fort des dernières semaines, le placement de Marco Asensio dans un rôle de milieu offensif plus axial. Retour sur le côté droit pour l'Espagnol, certes loin d'être collé à la ligne de touche. Décevant à droite face à Brest, Kolo Muani était cette fois-ci à gauche, comme lors des matches de Coupe de France, pour compenser la suspension de Barcola.
Des bouleversements bientôt finis ?
A douze jours de PSG/Real Sociedad, Luis Enrique est donc dur à suivre vu de l'extérieur et le nombre importants de blessés n'aide clairement pas, le forçant à bouger de façon importante ses lignes d'une partie à l'autre. La polyvalence des joueurs est certes utilisée, voire challengée, mais cela semble avoir des conséquences sur son équipe qui peine à se créer des occasions depuis quelques semaines. Ce vendredi, Paris jouait aussi son créatif n°1 (Dembélé), son meilleur latéral (Hakimi) et son ailier le plus percutant (Barcola). Forcément, il devient plus compliqué de créer du déséquilibre.
Le retour de Hakimi, couplé à la fin d'indisponibilité attendue de Dembélé, devrait toutefois changer le visage de l'équipe parisienne de façon importante. Le côté droit, point fort de l'équipe, va retrouver son vrai visage et les repères devraient vite revenir entre deux joueurs qui s'entendent à merveille. Ce double retour va permettre de replacer Zaïre-Emery dans l'entrejeu tandis que le retour en forme d'Asensio offre une solution inattendue au coach. La dernière sortie du onze de départ pratiquement au complet avait été le Trophée des Champions contre Toulouse (2-0), avec une belle prestation et notamment une première période très aboutie.
A défaut d'apparaître aujourd'hui, le puzzle pourrait donc rapidement se (re)mettre en place.
