Avant les débuts du PSG en Champions League cette saison, c'est le capitaine Marquinhos qui était face à la presse et il a dédramatisé l'obsession de la C1 au sein du club. Il a aussi longuement décrit les habitudes de Luis Enrique ou encore comment le vestiaire vivait les événements.
Votre entraîneur, Luis Enrique, a une très forte expérience européenne. Sentez-vous une différence dans la manière dont le PSG aborde la Ligue des Champions comparé aux saisons précédentes ?
« C’est un coach qui aborde le quotidien très intensément et en étant paré à tout »
« C’est un coach qui aborde le quotidien très intensément et en étant paré à tout. Il a des objectifs très clairs. Il nous montre que toutes les compétitions sont importantes pour nous. La Ligue des Champions est un gros challenge, nous le savons. Pour être prêts et bons face à des grosses équipes, il faut déjà bien travailler à l’entraînement, lors de tous les matches de championnat ou de Coupe de France. Luis Enrique prépare tout de la meilleure manière. Il est intense et exigeant avec nous, peu importe l’adversaire. Je me répète, mais il est très exigeant et impliqué dans ce qu’il fait et nous transmet, aussi bien dans ses idées que dans les intensités demandées lors des matches et des séances d’entraînement. »
Le PSG a subi sa première défaite de la saison contre Nice (2-3) vendredi soir. Comment le groupe a-t-il digéré ce revers ?
« Le groupe a tout de suite rebondi. Le coach nous a montré des choses à améliorer et d’autres bonnes choses qu’il faut reconduire. Dans l’attitude, l’équipe a fait de son mieux. Nous avons perdu sur des détails, face à une équipe de Nice très agressive et qui nous a bien pressés et nous a mis en difficulté. C’est à nous de tirer des leçons et de bien aborder les matches à venir. Ce match contre Nice, comme toute défaite, te montre plus de choses. Nous avons tout de suite travaillé sur les deux entraînements suivants pour relever la tête. Nous abordons un match très important contre Dortmund. Nous avons tous une forte envie d’aller sur le terrain pour faire mieux et donner un résultat positif à nos supporters. Nous connaissons notre force à domicile. Il faut montrer ce visage dès le premier ballon. Nos supporters seront là, derrière nous. Nous avons travaillé sur tout ça après Nice. »
Depuis votre arrivée au PSG vous avez évolué en défense avec Thiago Silva, David Luiz et Presnel Kimpembe notamment. Qu’y-a-t-il de différent d’évoluer au côté de Milan Skriniar ?
« On connait tous la qualité de Skriniar et j’essaye de mettre les miennes à son service pour que nous formions un duo complémentaire »
« Chaque joueur a ses qualités, sa personnalité. Je vais toujours essayer d’apprendre au maximum au contact de mes coéquipiers et tout faire pour les mettre à l’aise. Les idoles que j’ai eu à mes côtés ont fait ça pour moi il y a quelques années. On connait tous la qualité de Skriniar et j’essaye de mettre les miennes à son service pour que nous formions un duo complémentaire. Mais il n’y a pas que nous, il y a d’autres défenseurs au club. Il va y avoir beaucoup de changements lors de cette saison avec beaucoup de matches et des objectifs ambitieux. Le coach l’a dit plusieurs fois. Nous sommes en train de voir que c’est important de pouvoir faire ses changements. Il faut être prêt, parce qu’il peut y avoir des blessures, des suspensions. Celui sur le terrain devra se donner à 100%. C’est ce que j’ai fait et que je vais faire, et mes coéquipiers aussi quand je ne jouerai pas. »
Du fait des départs de l’été (Lionel Messi, Neymar, Marco Verratti), le rôle de Kylian Mbappé au sein du vestiaire a-t-il changé ?
« Non, je pense que son rôle n’a pas changé. Il a toujours été très clair que Kylian est un joueur très important pour nous. Il est un leader et il continue à l’être. Il a la parole, s’exprime très bien et voit très bien ce qu’il faut faire pour s’améliorer. Son rôle n’a pas changé depuis le départ. »
Le discours des dirigeants a lui changé au cours de l’intersaison, notamment concernant l’objectif Ligue des Champions. Ressentez-vous moins de pression par rapport aux autres années ?
« La Ligue des Champions n’est pas une obsession »
« Non, ce ne sont pas les paroles qui nous mettent la pression. La Ligue des Champions n’est pas une obsession. Nous sommes des compétiteurs et le club aussi a une mentalité de compétition. Le club veut aller chercher tous les titres et la Ligue des Champions en fait partie, oui. Mais il n’y a pas qu’elle, ce n’est pas une obsession. Nous voulons arriver tout en haut mais le chemin est long. Il faut y aller pas à pas. Nous le savons, c’est une compétition très difficile à aller chercher. Nous avons cette volonté. C’est le travail quotidien et le terrain qui vont parler. »
Quel est votre vision sur votre groupe et notamment Dortmund, qui connaît un début de saison mitigé ?
« C’est un groupe très difficile. Avec des équipes avec de l’histoire (AC Milan, Newcastle et donc Dortmund), même si elles sont dans la difficulté. Tout peut se passer dans un match, tout va très vite. Nous devons bien préparer le match de notre côté et connaître leurs forces et faiblesses. Il faudra faire le meilleur match possible à chaque fois parce que tous les matches vont être des finales pour nous dans cette phase de groupes. Chaque point sera important et comptera à la fin. Nous devons faire le mieux possible dès le début de saison pour préparer la suite. »
Pensez-vous que le vestiaire est plus calme cette saison ?
« Nous avons toujours été et nous sommes très sereins et calmes dans le vestiaire »
« Nous avons toujours été et nous sommes très sereins et calmes dans le vestiaire. Il y a plus de bruit à l’extérieur qu’en son sein quand nous approchons d’un match important. On le sait à force. Nous restons calmes entre nous. Nous nous disons la vérité, sans nous cacher des choses. Les grands joueurs savent dans quelle direction aller et si nous faisons fausse route. Nous nous parlons clairement. Ça été le cas après la défaite vendredi, avec l’aide du coach dès le lendemain. C’est comme ça qu'il faut être et continuer à être. »
Pour insister sur Luis Enrique, que pensez-vous de ses entraînements, de son attitude ?
« C’est un coach qui a montré d’entrée qu’il a une très grande ambition pour ce club et ce vestiaire. Il veut faire progresser tout le monde, c’est ce qu’il cherche au quotidien à l’entraînement et en match. Il a beaucoup de concepts en tête et nous donne beaucoup de possibilités tactiques dans un match. Il donne également beaucoup de liberté pour que les joueurs puissent s’exprimer au mieux. J’adore travailler avec un coach comme lui, très motivé et inspiré. Il mérite d’être là. »
Vous devez conserver un très bon souvenir de la dernière confrontation avec Dortmund (en 8es de finale en février, Paris s’était imposé 2-0 au retour après s’être incliné 2-1 à Dortmund à l’aller) . Comment l’utiliser pour nourrir le groupe ?
« Nous avons une histoire dans cette compétition, mais chaque match a sa propre histoire. Le PSG a beaucoup changé depuis et Dortmund aussi. Nous avions fait un exploit à l’époque. Cette saison-là, nous avions fait des matches incroyables au coeur d’une année particulière, avec la pandémie de Covid-19 et tout ce qu’il se passait en dehors du football. Ce match avait donné de la joie à nos supporters et à tous les Parisiens. J’étais très fier de voir nos supporters heureux dans cette période difficile. Le foot te donne ce pouvoir. J’espère pouvoir ramener cette émotion, cette envie, qu’avait cette équipe. Je conserve de beaux souvenirs de ce match. »
