Présent en conférence de presse avant PSG/Real Madrid, le capitaine parisien Marquinhos n'a pas hésité à tenir un discours offensif, rappelant notamment l'historique récent du PSG.
Comment abordez-vous le match ? Comment vous sentez-vous alors que vous allez affronter le plus grand club de la planète ?
« C’est un match à élimination contre une super équipe. C’est un club avec une immense histoire dans le football et dans cette compétition. Quand vous êtes enfant, vous rêvez de jouer des matchs comme ça, et maintenant je suis ici, prêt à jouer. Je me concentre sur mon équipe et sur le match. C’est un plaisir de jouer pour le PSG et de se battre sur le terrain avec le reste de l’équipe pour viser la victoire. »
La saison commence vraiment demain ?
(Agacé) « Donc tout ce qu’on a fait avant, on le jette à la poubelle ? (Le journaliste : « C’est une question ») Il ne faut pas rigoler. On se bat depuis le début de la saison. On est tous les jours à l’entraînement, on a fait beaucoup de voyages, beaucoup de matchs ; des bons matchs, des mauvais matchs, des matchs difficiles, des matchs qu’on a gagnés au dernier moment, d’autres qu’on a perdus. Il ne faut pas négliger tout ce qu’on a fait avant.
C’est vrai que demain, c’est un match très important pour nous, parce que c’est un match décisif. C’est comme un match de Coupe de France par exemple, dans la manière de jouer, les matchs de Coupes sont vraiment différents de ceux de championnat. Mais voilà, on ne doit pas oublier tout ce qu’on a fait avant. C’est ce qui nous amené jusque là, nous a permis d’avoir cette expérience, cette complicité sur le terrain, de connaître nos coéquipiers de plus en plus - surtout ceux arrivés cette saison. On les sent plus intégrés dans le groupe, plus à l’aise. Donc voilà, tout ce qu’on a fait avant, il ne faut pas l’oublier. »
Tu es le capitaine de cette équipe, tu connais bien tous tes coéquipiers. Est-ce que tu penses qu’une qualification face au Real Madrid peut t’aider, en tant que capitaine, à convaincre Kylian Mbappé de continuer l’aventure avec vous à Paris ?
« L’objectif de demain, ce n’est pas ça. L’objectif de demain, c’est de faire un bon match. Parce que même si cela se joue sur deux matchs, on sait que ce match joué à la maison est vraiment très important. Nous, on est à la maison, on va essayer de s’imposer, de faire un bon match et gagner - et surtout marquer des buts, c’est important.
Après, Kylian, on essaye de le mettre le plus à l’aise possible. Même s’il est jeune, c’est un gamin très fort dans la tête. Il sait différencier les choses. Ce moment qu’il vit, il est bien, il est en confiance - on le voit sur le terrain, dans son attitude. Même avec toute cette situation il est à l’aise, il est bien ; il est content d’être avec nous sur le terrain alors on en profite au maximum pour qu’il puisse être décisif pour nous - et j’espère qu’il le sera demain. Et après il aura ses choix à faire. »
Vendredi dernier, nous avons vu en tribunes la protestation des supporters. Quelle est la réaction par rapport à ce mouvement ?
(Il cherche ses mots en français) « Je pense que les manifestations, la pression ; tout ce qui vient autour du football, il faut que ça nous pousse vers l’avant. Il faut que ça nous donne de la motivation, de l’énergie. Nous les joueurs, nous devons savoir jouer avec ça, gérer. On n’est pas dans la pire situation du monde, quand on regarde notre position. C’est vrai que l’on a perdu la Coupe de France, mais on est premiers du championnat ; on est qualifiés en Champions League et on va jouer demain un match très important, avec une très grande équipe et on a toutes les possibilités de faire un bon match, et de bien se placer en vue du match retour.
Nous aussi, il faut qu’on sache juger notre saison. Ce n’est pas le moment de mettre un point, (de tirer une conclusion). Ils peuvent avoir l’intérêt de se manifester, mais c’est le moment d’être unis. On a vu que quand les supporters sont avec nous, ils font la différence, il nous donnent l’énergie en plus dont on a besoin. On a vu la force qu‘ils ont pour nous pousser, ces derniers matchs - mais ce n’est pas un moment très difficile pour nous, nous ne sommes pas submergés par la pression. On doit jouer tranquillement, faire de notre mieux sur le terrain, pour qu’ils soient heureux de ce qu’on fait sur le terrain. »
Jusqu’à aujourd’hui, on n’a pas vu le Messi que l’on pensait voir, par rapport à l’enthousiasme que l’on avait cet été. Pourquoi on n’a pas vu le vrai Messi ? Qu’est ce que l’on attend de lui demain ?
« D’abord, on attend qu’il fasse un match assuré, un bon match. Moi, comme coéquipier, j’espère voir un grand joueur qui va être décisif, performant, qui va aider l’équipe. C’est tout ce qu’on demande d’un grand monsieur, d’un grand Messi. On va l’aider pour qu’il soit en confiance. Lui, de plus en plus on le voit à l’aise, on le voit en confiance. Ce sont des changements dans sa vie, je pense que tout le monde comprend que lorsque l’on a des changements dans sa vie, ce n’est pas du jour au lendemain que l’on va être habitué, avec tout ce qu’il y a autour - surtout lui, avec cette exposition qu’il a eue avec ce changement. Mais maintenant il est tranquille, il prend de plus en plus confiance, et il s’habitude à être en France, en Ligue 1, avec le Paris Saint-Germain ; et j’espère qu’il va faire un grand match demain. »
Quels sont les clefs pour battre le Real Madrid, selon toi ? Comment va Neymar ? Aujourd’hui, on l’a vu très content, est-ce qu’il va rentrer demain ?
« Ce sont de bonnes questions, mais je laisse ces questions pour le monsieur à côté de moi. (Il désigne Pochettino, rires). Je vais répondre, mais je dois rire un peu d’abord (Il plaisante avec Pochettino sur la réponse en portugais de la journaliste). Neymar est bien, il est en confiance. C’est le moment où il faut faire des efforts, même s’il n’a pas de match dans les jambes. Si on le voit sur le terrain demain, il va se donner à fond, à 100 %. Après, c’est le coach qui va décider, s’il sera sur le banc, s’il va jouer ; moi je ne sais pas.
Pour les clefs du match, c’est le coach -aussi - qui nous les a montrées, il nous en a parlé, à l’entraînement ; mais on les laisse dans notre poche pour demain. Je ne peux pas le dire ici (rires) »
