Apparu contrarié et le visage fermé ces derniers jours, Kylian Mbappé a fêté son 25e anniversaire avec un doublé, contre Metz (3-1), ce mercredi soir. Sa prestation, plutôt terne en dehors de ses réalisations, rassure toutefois sur la nature de sa relation avec son entraîneur, Luis Enrique.
Kylian Mbappé s’est offert un bien beau cadeau pour fêter son 25e anniversaire. Auteur d’un doublé lors de PSG/Metz (3-1), ce mercredi soir, le Bondynois a par la même occasion calmé les polémiques des derniers jours. Apparu particulièrement mécontent de la gestion timide de son équipe en fin de match à Dortmund (1-1) mercredi dernier, Mbappé avait conservé un visage crispé tout au long de la soirée à Lille (1-1), dimanche.
Si sa réalisation sur penalty dans le Nord n’avait suffi à le décrisper et faisait poindre de premières fritures sur la ligne avec son entraîneur, Luis Enrique, le sourire est revenu ce mercredi soir sur le visage d’un Mbappé plus enjoué. Les deux hommes se sont d’ailleurs enlacés quelques instants après le deuxième but de l’international français (3-1, 83e), profitant alors d’une erreur du jeune Joseph N’duquidi.
Un symbole tout sauf anodin, au lendemain des propos rassurants d’Enrique sur la « relation parfaite » le liant au Bondynois. Une preuve peut-être, que le duo n’est « pas fiancé, ni en couple, mais presque », comme l’assurait l’Espagnol. Ce but du doublé, Mbappé l’a toutefois célébré bien plus sobrement que sa première réalisation de la soirée.
Un bijou pour faire taire les critiques
Une pleine démonstration de son talent unique, cette fois-ci. Excentré à l’angle gauche de la surface messine, Mbappé a décoché une frappe flottante et puissante du droit, trouvant la lucarne gauche d’Alexandre Oukidja (2-0, 60e) et sanctionnant encore N’duquidi, son adversaire direct. « Chapeau pour ce but. C’est une petite perle. J’ai presque eu envie de l’applaudir », a souri l’entraîneur messin Laszlo Boloni.
« Il joue avec une telle vitesse, a ajouté Boloni, qui a discuté quelques instants et pris une photo avec Mbappé dans les couloirs du Parc des Princes. Si tu entres en concurrence avec ses qualités, tu es battu d’avance. Avec une qualité développée au niveau international, tu peux très bien t’en sortir dans le football actuel. Avec deux, c’est encore mieux, mais avec dix tu es vraiment un top joueur. Et lui, il n’est pas loin de ça. »
Ce bijou est également un rappel qu’il ne faut jamais laisser trop d’espace ou de temps à Mbappé, même un soir où il était jusqu’alors apparu emprunté et peu concerné offensivement. La première période avait en effet paru bien frustrante pour un joueur une nouvelle fois positionné à la pointe de l’attaque parisienne. Inoffensif et maladroit, il était à l’image d’un PSG ultra-dominateur (79,7% de possession) mais impuissant face à la solidarité messine (seulement 3 tirs pour un seul cadré).
Un passage à quatre attaquants libérateur
Le changement tactique opéré à la pause par Enrique l’a semble-t-il relancé. Le basculement d’un 3-4-3 à un 3-3-4 a recentré Randal Kolo Muani aux côtés de Mbappé, plus à l’aise pour démarrer ses actions du demi-espace gauche. Une zone dans laquelle il est positionné sur son premier but. Tout sauf un hasard.
S’il n’a pas tout bien fait en seconde période -préférant notamment frapper (bien au-dessus) que servir Bradley Barcola, seul à sa gauche (64e)-, Mbappé a été beaucoup plus disponible et trouvé que lors des 45 premières minutes. Une attitude encourageante, qui a plu à Enrique, venu chaudement le féliciter dès le coup de sifflet final. La vigoureuse accolade entre les deux hommes permet d’aborder une année 2024 qui s’annonce particulièrement mouvementée pour le Bondynois, à qui il reste six mois de contrat avec le PSG et qui est libre de négocier avec de potentiels futurs employeurs à partir du 1er janvier.
