Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens sur la pelouse de Monaco.
Trapp : Paris était attendu au tournant à l'occasion de ce déplacement en Principauté, et son nouveau gardien avec. Bilan : l'ancien de Francfort est toujours invaincu entre ses bois, et s'il a à nouveau été peu inquiété, l'impression d'ensemble est favorable. Très à l'aise au pied, il a été un vrai recours dans les phases de pressing monégasques de la première mi-temps pour repartir de l'arrière. Egalement facile pour capter les ballons, et notamment le seul tir vaguement dangereux des locaux par El Shaarawy à la 49ème. Cela fait maintenant 450 minutes sans encaisser de but pour le néo-Parisien.
Aurier : La présence très haute dans son couloir de l'Ivoirien a posé un vrai problème tactique aux Monégasques avant le repos. Les montées du latéral droit du PSG ont fait très mal et ont à chaque fois déclenché le décalage. Très dangereux, il a trouvé Cavani ou Ibrahimovic sur des centres, mais il peut encore gagner en précision dans ce domaine. Moins en vue après le repos, il aurait pu inscrire son premier but avec le PSG sur l'une de ses dernières incursions mais son tir, pourtant en bonne position, n'a pas trouvé le cadre. Une belle prestation de plus pour l'un des hommes en forme du mois d'août parisien.
Thiago Silva : Encore un dont les prestations s'enchaînent et se ressemblent furieusement. Le Brésilien prouve match après match qu'il va falloir compter sur lui cette saison, pour peu que les pépins physiques le laissent tranquille. Il a été sur toutes les trajectoires, sur tous les ballons chauds et il a dégouté un par un tous les offensifs monégasques venus se frotter à lui, et notamment le pauvre El Shaarawy quand il s'est recentré. Duels aériens remportés, interceptions, dégagements : il a été de tous les records parisiens ce soir. La sélection brésilienne a bien de la chance de pouvoir se passer de lui...
David Luiz : En comparaison du monstre, le chevelu de la défense parisienne a souvent l'air plus humain. Il a été gêné par la vivacité des offensifs monégasques, et il a parfois été à la limite dans son duel avec Lemar, jusqu'à son carton jaune récolté à 70ème, le seul de la partie. Autant appliqué que possible, il a passé une soirée par ailleurs sans histoire.
Maxwell : Un début de match assez timide pour le grand ami de Zlatan, mais à y regarder de plus près, le latéral parisien semble avoir adapté son jeu à celui de son pendant du côté droit. Assez bas dans son couloir quand Aurier était incontournable à droite, il a été plus en vue en fin de première mi-temps et en début de seconde (le temps de s'illustrer par des relais et des centres intéressants), quand l'Ivoirien a reculé, avant de se mettre à nouveau en retrait avec le scénario favorable et l'entrée de Di Maria à droite. Entre expérience et mesure, la tendance d'un Maxwell de complément se dessine-t-elle ?
Thiago Motta : L'imbroglio autour de l'ancien intériste a pris fin cette semaine avec sa prolongation assortie d'une revalorisation et l'ancien a passé une soirée à sa main pour fêter ça. Bien à l'aise dans sa position très axiale, souvent entre les deux stoppeurs, il a contribué à user les Monégasques, dont les quelques pressings hauts ont été déréglés par la justesse technique de l'entre-jeu parisien. Le barbu a terminé la partie avec 141 passes réussies, un record pour le championnat français, entre maitrise et prise de risque minimale.
Verratti : L'autre métronome du milieu parisien monte progressivement en puissance, après une préparation et un début de saison contrariés par les pépins. Bien présent sur l'une des premières occasions parisiennes d'une sublime ouverture pour Lucas, il a pris quelques gros risques en position basse pour ressortir le ballon proprement, souvent à la limite mais sans faillir. Une influence sur le jeu en progrès, à perfectionner après la trêve de septembre. Remplacé par Marquinhos, devant la défense, pour les 10 dernières minutes.
Matuidi : Une première mi-temps très pénible pour le meilleur buteur parisien du mois d'août (maintenant à égalité avec Cavani). A la peine et souvent à la faute face aux Monégasques, il a perdu des ballons dangereux, finalement sans conséquence. Sa deuxième mi-temps a mieux démarré avec de bons relais à gauche et c'est même lui qui a servi Cavani d'un excellent centre à la 57ème pour le 1-0. Mieux après le repos et son influence dans la moitié gauche autant que le décrochage des locaux lui ont permis d'équilibrer son bilan.
Lucas : Le Brésilien a enchaîné sa cinquième titularisation du mois d'août et il est toujours aussi difficile de cerner ses progrès, après sa blessure qui a pourri son début d'année 2015. Très axial entre un Ibra reculé et un Aurier omniprésent sur sa droite, il a été l'auteur d'une première mi-temps moyenne, avec des décalages poussifs (dont deux pas bien dans la course de Maxwell, à gauche) et une occasion nette gâchée par un tir trop axial à la 16ème. Il a ensuite perdu en influence avant de céder sa place à Di Maria, poste pour poste, à la 66ème. On a vite vu la différence, l'Argentin régalant la chique pour son premier match parisien. Très recherché et à l'aise avec le cuir, la première impression est bonne, ses quelques excès de gourmandise ayant été compensés par une passe décisive énorme dans un angle improbable, à la 82ème.
Cavani : Avant que l'ancien de Naples ne déverrouille les débats, sa prestation avait longtemps ressemblé à son début de saison, entre participation au jeu limitée, imprécisions techniques et occasions manquées. La lumière est pourtant venue de son coup de tête bien claqué au premier poteau à la 57ème, avant de faire le break d'un bon appel et d'un plat du pied maitrisé face à Subasic un quart d'heure plus tard. Ce premier doublé et l'ouverture de son compteur buts cette saison fera du bien au moral de l'Uruguayen, qui a su concrétiser alors qu'il a eu, comme souvent, beaucoup de munitions.
Ibrahimovic : De retour de blessure, la star parisienne était là et titulaire et son envie de s'illustrer était palpable. Le Suédois entend sortir par la grande porte pour sa dernière saison et il n'y a plus de temps à perdre pour le meilleur buteur en activité du championnat, qui n'a pas marqué mais qui n'en a pas moins signé une rentrée de qualité. Organisateur derrière les deux autres offensifs en première mi-temps, il a été dur à bouger au duel et inspiré dans ses combinaisons, et sa justesse a payé en deuxième période puisqu'il est impliqué sur les deux premiers buts, avec notamment une passe décisive bien ajustée pour Cavani pour le 2-0. Quelques gris-gris ont agrémenté sa deuxième mi-temps, avant sa sortie à la 76ème pour un Lavezzi propre et impliqué, qui n'a laissé aucune chance à Subasic sur le 3-0 suite à un appel tranchant. Une belle rentrée pour le Pocho.
