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Monaco/PSG (0-4), les performances individuelles

Publié le lundi 12 novembre 2018 à 1:25 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 4-0 à Monaco dans un match où l'écart entre les deux équipes a été énorme, Paris se baladant face à des Monégasques pas avant-derniers de L1 par hasard. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens, au cas par cas.

Areola : Avoir subi sa première frappe cadrée à la 40e minute de jeu en dit beaucoup sur sa soirée, même s'il a été un peu plus sollicité après la pause. Il n'a pas vraiment eu à s'employer sur les tentatives monégasques, souvent de loin ou sur lui, mais a en revanche eu des semblants de duels à négocier. Kehrer est revenu plusieurs fois à temps et le portier a su bien sortir dans les pieds de Henrichs en fin de rencontre. Une rencontre tranquille.

Kehrer : De nouveau titulaire, cette fois-ci sur le côté droit, l'Allemand continue sur sa très bonne lancée et rend encore une très solide copie, et ce alors qu'il n'a pourtant pas eu un match simple à gérer. Son volume d'interventions est pour le moins important et il a régulièrement dû gérer deux joueurs vu les difficultés défensives de Nkunku. S'il a parfois été un peu en difficulté, notamment sur des un-contre-un face à des joueurs plus vifs que lui, c'est logique vu tout ce qu'il a eu à faire et il s'en est globalement très bien sorti, à l'image de son excellent retour sur Falcao en début de rencontre. Il faut aussi noter sa belle volonté de jouer vers l'avant dès que possible et de faire vivre le ballon en permanence, notamment via quelques incursions haut sur le terrain. A l'heure du bilan, un des meilleurs Parisiens.

Thiago Silva : Le capitaine parisien n'a pas eu à s'employer et la plus grande partie de son match peut se résumer à ramasser les miettes laissées par ses coéquipiers face à une équipe monégasque qui est rarement arrivée jusqu'à lui. Dans son duel avec Falcao, il s'est largement imposé, intervenant à plusieurs reprises avec justesse devant le Colombien mais il est aussi pris dans son dos quand ce dernier est rattrapé au dernier moment par Kehrer. Pas grand chose d'autre à signaler, si ce n'est quelques bonnes relances longues aussi.

Kimpembe : De retour dans le onze de départ, il a commencé sa partie par un premier ballon complètement loupé et son match n'a heureusement pas été dans la même veine, même si assez largement le moins réussi des trois défenseurs centraux. Sans opposition réelle, il n'a spécialement brillé et a régulièrement pris des risques inutiles qui n'ont pas vraiment payé, en témoigne cette touche ratée qui a offert une occasion à Grandsir. S'il a bien tenté d'impulser du rythme dans la relance, il n'a que partiellement réussi et s'est montré globalement assez moyen d'un point de vue technique. Dans les points positifs, il a joué la partie jusqu'au bout, au grand détriment du cadreur ayant récupéré son ballon contré en plein visage.

Nkunku : Encore positionné comme latéral droit par Thomas Tuchel, il montre une nouvelle fois ses difficultés à tenir ce poste de piston qu'il découvre. Bien que mobile et avec une bonne présence à la construction, il tarde à se comporter comme un joueur de côté et va assez peu centrer au final. C'est dans l'axe où il fait mal avec une frappe superbe de loin claquée par Benaglio et un une-deux royal avec Draxler qui s'est fini en but malheureusement annulé en raison d'un hors-jeu. Si la partie offensive de sa prestation contient des points positifs, c'est moins le cas pour la partie défensive et il a souvent été en difficulté dans son placement, forçant Kehrer à intervenir très régulièrement pour le couvrir. Contrairement à un Moussa Diaby qui a semblé être à la fois défenseur et attaquant comme le système le réclame, Nkunku aura surtout semblé être totalement un milieu de terrain, mais pas vraiment un joueur de côté. C'est d'ailleurs dans l'axe qu'il finit la partie, mais sans briller. Choupo-Moting l'a remplacé pour le dernier quart d'heure et, sur le côté gauche, il a montré un peu de sa palette technique.

Diaby : L'un des grands gagnants du match, forcément, et pas seulement à cause de son bilan statistique encore une fois excellent avec deux passes décisives. Positionné parfois très haut sur le terrain, ses appels très fuyants et particulièrement tranchants vont être un des cauchemars de Monaco et Neymar va appuyer sur ce point en envoyant régulièrement le jeune Moussa vers l'avant : c'est la base de l'action du 1-0 et c'est tout aussi redoutable sur le 2-0. Sur le 3-0, c'est cette fois Rabiot qui le sert mais le résultat est tout aussi clinique avec un nouveau ballon parfait pour Cavani. S'il a aussi parfois un peu trop pris sa chance, Diaby signe un vrai bon match dans ce rôle de piston gauche qui semble lui convenir à merveille puisque, défensivement, il a aussi fait sa part de travail avec quelques bons retours.  A noter un passage sur l'aile droite avant de sortir au profit de Di Maria, très libre et rentré au moment où le match n'en était plus totalement un.

Rabiot : Quelque peu tancé et même mis au ban ces derniers temps, le milieu parisien a livré une performance inégale quoique solide et plutôt propre entre manque de rigueur et précision dans la passe. Peu concerné par le pressing et en manque d'activité dans les transitions en première mi-temps, Rabiot a su progressivement monter en puissance dans l'intensité et l'agressivité aux duels avant de distiller une passe magnifique vers Moussa Diaby à l'origine du troisième but parisien.

Draxler : Précieux en relais, pour amener les transitions offensives, il a été l'élément moteur, la rampe de lancement de nombreuses offensives parisiennes grâce à sa vision de jeu et à la qualité de son entente technique avec les trois de devant. Combatif, sérieux et présent au milieu, sans pour autant rechigne à réaliser les efforts dans le repli défensif, il semble s'habituer voire même se plaire à ce poste. Il aurait même pu être récompensé de la qualité de son match mais son but a été logiquement refusé pour hors-jeu. Remplacé peu après l'heure de jeu par un Stanley N'soki en jambes qui a oscillé entre le rôle de piston dans une défense à 5 et celui d'arrière gauche en raison des expérimentations de son entraîneur.

Neymar : Facile, très facile, trop facile pour Neymar qui s'est parfois perdu dans ses dribbles mais a également réalisé beaucoup d'efforts pour créer et déséquilibrer la bien fébrile arrière-garde monégasque. Parfois génial parfois agaçant, parfois à l'initiative parfois à la conclusion, il a, comme à son habitude, grandement pesé sur le jeu parisien finissant même la rencontre au milieu de terrain aux côtés d'Adrien Rabiot. Passeur décisif heureux grâce à un centre-tir repris par Edinson Cavani puis buteur sur un penalty parfaitement exécuté pour récompenser un match plutôt très réussi de la part du meneur brésilien. 

Mbappé : Brouillon et peu en réussite pour son retour à Louis-II après son transfert définitif, le "génie français"© n'a gagné qu'un duel face à Diego Benaglio, celui qui lui permet d'inscrire un but malheureusement refusé pour un léger hors-jeu. S'il a beaucoup tenté, qu'il s'est démené sur le front de l'attaque pour créer le danger, Mbappé a surtout raté, butant notamment à plusieurs reprises sur un défenseur monégasque dans ses tentatives de un contre un. Un penalty provoqué et même un second qu'il aurait pu se voir octroyé quelques minutes plus tard ne peuvent sauver sa prestation bien décevante.

Cavani : Peu de ballons touchés mais 100% d'efficacité avec 3 buts sur ses 3 seuls tirs de la rencontre, à l'image du premier but qu'il inscrit sur son premier ballon joué. Toujours bien placé et, comme d'habitude, toujours à l'affût de la moindre opportunité, et ce même si sa participation au jeu reste sporadique, il est essentiel dans la surface et s'offre un triplé bienvenu après une période de relative disette voire même de début de contestation de sa place de titulaire.

NB : Co-écrit avec Max DC.


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