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Monaco/PSG (1-2), les performances individuelles

Publié le dimanche 30 juillet 2017 à 3:15 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 2-1 face à l'AS Monaco dans une rencontre que les Parisiens ont su renverser après la pause. Retour sur les performances individuelles des joueurs au cas par cas.

Aréola : Finalement préféré à Kevin Trapp, le portier français s'est d'abord échauffé avec un petit centre tranquillement capté avant d'être soumis à un joli chômage technique, l'ASM s'éloignant du but parisien pendant une bonne demi-heure. Il se fait malheureusement cueillir à froid par Sidibé, seul face à lui, qui l'ajuste d'un petit piqué. Après la pause, le goal parisien est de nouveau au chômage technique avant d'être très sollicité dans les 20 dernières minutes. Il va alors marquer des points, avec un gros arrêt au sol, plusieurs sorties aériennes qui soulagent et une attention de tous les instants face aux nombreux centres. Un bon match au final.

Meunier : Titulaire surprise dans le couloir droit derrière Daniel Alves, il s'est vite montré à l'aise techniquement et a immédiatement montré une vraie complémentarité offensive avec le Brésilien, un peu moins sur l'aspect défensif où le Belge a parfois attendu un repli de son ailier d'un soir qui ne viendra jamais. Plutôt en jambes pour sa seconde rencontre depuis son opération, Meunier va monter en puissance après la pause. Alves dézonant de plus en plus, il va alors pratiquement s'occuper de tout le flanc droit avec, à son crédit, sa passe bien sentie pour Alves sur le but du 2-1. Il a également réussi à assumer ses tâches défensives, Lemar se perdant au fil du match.

Marquinhos : Aligné dans l'axe droit de la défense centrale, il va vivre une première mi-temps dans l'ombre avec un nombre non négligeable de duels disputés. Souvent vainqueur, il en a en revanche loupés quelques uns qui se sont bien vus, Mbappé s'échappant à quelques reprises. Mieux après la pause, comme tous ses partenaires, il va se montrer plus tranchant et va peu à peu prendre le dessus sur ses adversaires, à l'image de ses quelques sauvetages importants en fin de rencontre. Dans la relance, il a fait simple et efficace.

Thiago Silva : Suite à un bon début de match où le capitaine semblait très attentif et concentré, il s'est un peu relâché et est complètement déposé sur le but de Sidibé. Après avoir suivi Falcao qui décroche, le capitaine parisien est trop court pour intercepter un ballon qui passe pourtant proche de lui. C'est un autre Thiago Silva qui revient après la pause et il va alors se montrer impassable, gagnant tous ses duels avec autorité en plus de prendre plus de responsabilités à la relance. Un match en deux temps donc, mais très convaincant lors du second acte.

Kurzawa : Préféré à Yuri Berchiche côté gauche, le latéral parisien va signer de très bons débuts dans cette partie, montrant un allant offensif bienvenu et une belle complémentarité avec Pastore sur leur aile. Le but de Sidibé, dur à lui reprocher vu le départ de l'action, va doucher son enthousiasme et le latéral gauche va alors complètement se perdre, soudainement rappelé à sa mission de surveillant du milieu offensif droit de l'ASM. Son apport offensif devient nul et sa justesse technique s'envole au passage. Sa seconde période sera une lente agonie, avec encore quelques soucis défensifs et un apport dans la moitié de terrain adverse limité. A son crédit, il faut rappeler qu'il s'agit de son premier match complet depuis son opération d'une pubalgie et que le joueur est toujours en phase de reprise.

Thiago Motta : Le milieu italien a parfaitement symbolisé le match en deux temps du PSG, avec un visage par mi-temps. Plus discret qu'habituellement dans la construction, il ne parvient pas à insuffler du rythme et se fait en plus déchirer sur les rapides transitions offensives des Monégasques avant la pause. Souvent en difficulté à la récupération malgré un bon sauvetage juste avant la mi-temps, c'est un autre joueur qui revient des vestiaires. On retrouve le maestro italien et son jeu de passes, soudainement plus tranchant, tandis que son impact défensif est tout autre. Un peu court physiquement, il laisse sa place à Blaise Matuidi pour les 20 dernières minutes. Le Français a apporté des courses et de la présence défensive en toute fin de partie quand l'ASM a poussé.

Verratti : Touché au genou au début de l’été, le petit Italien commence à peine sa préparation, et cela s’est senti. Nerveux, il s’est rendu coupable de quelques pertes de balle sous pression et de mauvais choix dans les 30m adverses, que l’on pourra mettre sur le compte du manque de rythme ainsi que de la forte densité axiale de l’ASM en défense. Mais tout n’est pas à jeter dans la prestation du Guffetto, loin de là, et quelques percées au cœur du bloc asémiste donnent déjà l’eau à la bouche. Sans doute une poignée de semaines à attendre avant d’en profiter à 100%.

Rabiot : Un match très emblématique de ce qu’est Adrien Rabiot à l’été 2017, l’international français laissant entrevoir en 90 minutes l’étendue de ses qualités, de ses limites et de sa marge de progression. Positionné en tant que relayeur, le poste qu’il brigue, le gaucher a d’abord livré une 1ère mi-temps relativement « plate », sa maîtrise technique combinée à celle du duo italien assurant au PSG une large domination du ballon. Mais son manque d’initiative se révèle pénalisant à l’heure de changer le rythme de la trop lente circulation parisienne. Une exception cependant : un bon appel en début de match entre Touré et Glik suivi d’un centre en retrait pour la reprise d’Alves. Et c’est précisément ce duo qui fera basculer le match côté parisien : le Brésilien dans le rôle du centreur, et Rabiot, par deux fois (sur le 2ème but et quelques minutes auparavant), en 2ème rideau à la réception, lâchant enfin le frein à main et venant combler le manque de présence parisienne dans la surface monégasque observée avant la pause. C’est en multipliant ce genre de projections que Rabiot se montrera définitivement indispensable au poste qu’il affectionne.   

Daniel Alves : On peut ergoter à l’infini sur la dimension tactique et stratégique de ce sport, une vérité reste implacable : le football appartient aux footballeurs et les grands joueurs te gagnent les matchs. Rien de bien étonnant dès lors que l’impact de l’homme aux 38 titres en carrière se fasse sentir dès son 1er match officiel, une finale. Le fantasque latéral brésilien, positionné milieu offensif, un rôle occupé en fin de saison dans le 4-2-3-1 turinois, a illuminé la rencontre par sa personnalité, celle des grands champions, et sa classe. Toujours disponible, il est à l’origine des meilleurs mouvements parisiens en 1ère mi-temps (des enchaînements rapides sur le côté avec Meunier) et ne s’est pas fait prier pour prendre en main tous les coups de pied arrêtés parisiens, un exercice dans lequel aucun joueur de l’effectif ne s’est illustré l’an passé. C’est d’ailleurs sur l’un d’eux, un sublime coup-franc des 25 mètres, que l’international auriverde renverse le cours du match, avant qu’une nouvelle action menée côté droit avec Meunier aboutisse au but vainqueur de Rabiot. Il est rare qu’un arrière latéral de métier n’influe autant sur une rencontre, jusqu’à en être le principal protagoniste. Pour Daniel Alves, c’est une habitude depuis une décennie.

Pastore : Ailier gauche sur la feuille de match, le natif de Cordoba a en réalité occupé une position de milieu offensif dans le pseudo-sapin de Noël parisien, sa zone d’influence dépassant assez largement le côté gauche qui lui était théoriquement assigné. Pour un résultat en demi-teinte : si l’Argentin, précis techniquement, s’est montré utile dans la mainmise parisienne sur le ballon, il n’est parvenu à déséquilibrer le bloc monégasque par la passe ou le dribble qu’à de rares occasions, l’une d’entre elles pouvant se conclure par un pénalty obtenu. Reprenant le rôle entre les lignes de Di Maria lors de la finale de la Coupe de la Ligue, El Flaco n’a ainsi pas eu la même faculté de déséquilibre que celle de son compatriote, participant à la stérilité de la domination parisienne. Sans doute aurait-il bénéficié d’un plus grand nombre de solutions devant lui, beaucoup (trop) de Parisiens se positionnant derrière la ligne du ballon.

Cavani : Complètement isolé au sein de l’arrière-garde monégasque, le buteur uruguayen a vécu une rencontre compliquée. Isolé en 1ère mi-temps sur chaque centre dans la surface de l’ASM, que ses partenaires délaissaient, c’est Rabiot qui lui « volera la vedette » après la pause en coupant par deux fois les centres de Daniel Alves. Quelques maladresses techniques, notamment sur des conduites de balle, viennent ponctuer une soirée frustrante pour El Matador.

NB : Co-écrit avec Matthieu Martinelli (joueurs offensifs)


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