En août 2015, le PSG s'imposait en Principauté et frappait un grand coup en championnat, pliant pratiquement la Ligue 1 dès la 4ème journée. Retour sur une rencontre parfaite, et au contexte plutôt similaire.
Monaco déjà dans la panade :
L'AS Monaco est déjà éliminée de la Ligue des Champions après un parcours brillant l'année précédente et ce n'est pas la première fois que le club de la Principauté connaît des lendemains qui déchantent. En août 2015, alors qu'elle avait atteint les quarts de finale l'année d'avant, la transition est difficile pour les troupes de Leonardo Jardim, la direction ayant décidé de vendre la moitié de l'équipe... Opposée à Valence au tour préliminaire, l'ASM sort sans gloire malgré une victoire 2-1 au Stade Louis II.
A l'époque, déjà, la direction est accusée d'avoir tiré une balle dans le pied de sa propre équipe après avoir littéralement démantelé l'effectif. Les nouveaux venus n'ont pas eu le temps de s'adapter que l'Europe s'est déjà envolée. Deux ans plus tard, dur ne pas voir le parallèle... Bien qu'arrivé il y a quelques mois, Jorge est loin d'être Benjamin Mendy, Tielemans n'a remplacé Bakayoko que numériquement tandis que Rony Lopes et Keita Baldé sont encore à des années lumière des performances de Bernardo Silva et Kylian Mbappé.
Paris pressé de boucler l'affaire :
Comme il y a un peu plus de deux ans, c'est une AS Monaco dont une partie de la saison vient de s'écrouler que le PSG va croiser. Et si la claque de Valence avait été plus ou moins douce, Monaco gagnant au moins le match retour, celle administrée par le RB Leipzig mardi soir a été d'une rare violence (1-4). L'état d'esprit des Monégasques a même été pointé du doigt par les dirigeants, une première cette saison. Or, le PSG de cette saison ressemble beaucoup à celui d'août 2015.
Comme le répètent les joueurs très régulièrement quand on les interroge à propos de la Ligue 1, l'objectif est de boucler au plus vite les affaires domestiques, de tuer la compétition nationale le plus vite possible pour pouvoir ensuite se concentrer sur l'Europe au printemps. A l'été 2015, Paris a encore en mémoire la lutte de l'année précédente face à l'OL de Fournier et à l'OM de Bielsa. Paris avait eu du mal à lancer sa saison 2014/2015 et avait dû batailler pour être champion, perdant en L1 des forces pour l'Europe. Au moment des quarts de finale, les blessés étaient nombreux dans le camp parisien et cela ne pardonnera pas face au Barça, tueur dès le quart de finale aller face à un PSG sur une jambe comme David Luiz (3-1).
Un match qui avait assommé la L1 :
En ce mois d'août 2015, c'est un PSG qui tourne surtout au mental qui se retrouve sur la pelouse du Stade Louis II face à une ASM qui se cherche. Lors des matches précédents, Paris n'a pas brillé (victoires 1-0 à Lille puis Montpellier) mais a faim et veut faire mal. Monaco va tenir une mi-temps, bien en place dans son camp mais terriblement limité dans l'utilisation du ballon. Cavani rate à peu près tout ce qu'il entreprend sur son aile gauche mais le PSG ne s'affole pas, sûr de sa force.
En seconde période, la délivrance arrive vite, Zlatan Ibrahimovic prenant largement les choses en main. A l'heure de jeu, il décale Matuidi qui centre parfaitement pour Cavani. L'Uruguayen fait mouche et se rachète à sa façon. Dans la foulée, le Suédois lui offre un ballon en or que le Matador envoie au fond des filets. Monaco est KO, Paris régale dans la foulée d'un Ibra plus dominateur que jamais et Blanc offre à sa nouvelle recrue des débuts tranquilles : Di Maria est lancé en jeu côté droit, à la surprise générale, mais il n'est pas trop gêné et envoie un autre entrant, l'inimitable Lavezzi, au but pour le 3-0, le score final.
Le 30 août 2015, la Ligue 1 a déjà abdiqué face au PSG de l'écrasant Zlatan Ibrahimovic, auteur de 38 buts cette saison-là. Paris finira avec 31 points d'avance, le plus gros écart de l'histoire. Après 14 journées, les Parisiens avaient 38 points, exactement le total qu'ils peuvent avoir ce soir s'ils s'imposent à Monaco...
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