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Monaco/PSG (3-1), les performances individuelles

Publié le lundi 29 août 2016 à 1:32 par Iaro
Le PSG a perdu son premier match de la saison sur la pelouse de Monaco, s'inclinant logiquement 3-1. Retour sur les performances des Parisiens au cas par cas.

Trapp : Drôle de constat pour le portier allemand, qui a encaissé trois buts sans que sa responsabilité ne soit véritablement engagée avec un très beau tir de Moutinho sur le 0-1, un pénalty pour le break et un contre son camp pour conclure. Par ailleurs plutôt bon dans les airs mais plus inégal au pied, il termine sa série de titularisations d'août sur une impression contrastée. On attend maintenant de voir la gestion qu'adoptera Emery à compter de septembre, quand l'Europe débutera, pour ses gardiens.

Aurier : Le match de l'Ivoirien, reparti sur des béquilles de la Principauté, a été une succession de hauts et de bas. Actif dans son couloir, il a été amené des situations mais son imprécisions sur centres a coupé court à certaines opportunités qu'il a créées. Il est bien placé pour remettre de la tête à Cavani sur la réduction du score mais cette passe décisive sera plus tard annulée par un contre son camp qui a tué les espoirs des siens alors qu'il avait glissé dans l'axe à la sortie de D.Luiz. Et il est déjà un peu court sur la reprise de Moutinho sur l'ouverture du score.

David Luiz : Dernière occasion de briller pour l'ancien de Chelsea avant le retour des titulaires probables du poste et, comme en mars au Parc contre ces mêmes Monégasques (il avait déjà provoqué un pénalty), il a été d'un niveau extrêmement inquiétant. D'abord intéressant par certaines sorties balle au pied, il s'est montré de plus en plus fébrile jusqu'à sa faute sur Jemerson juste avant la mi-temps, synonyme de carton jaune et de break monégasque sur pénalty. Pas mieux après le repos, Unai Emery n'a pas hésité et l'a remplacé à l'heure de jeu par Meunier qui glanait ses premières minutes en Ligue 1. Intéressant de par son volume et sa sûreté technique, il n'a en revanche pas pu créer de décalage décisif mais il a parfois été oublié, notamment par Ben Arfa à son entrée, alors qu'il était seul.

Kimpembe : L'internation Espoirs français a plutôt bien commencé avant de perdre pied au fil du match. D'abord intéressant de par son placement juste et ses jaillissements (il a été l'auteur de toutes les interceptions de l'axe défensif, au nombre de 5), il a progressivement perdu pied face à la qualité des offensifs adverses et au délitement du bloc-équipe parisien. Sur le troisième but, on le retrouve sur la ligne de touche à 45 mètres de ses cages allant perdre un duel incertain, signe de la désorganisation ambiante. Néanmoins, ce match couronne une série où il a systématiquement marqué des points sur David Luiz dans la hiérarchie au poste, dans le match pour la place de numéro 3 dans l'axe.

Kurzawa : Celui qui était jusqu'alors le tube de l'été parisien est violemment redescendu sur terre sur un terrain qu'il connaît bien. Il a semblé très éprouvé par le couloir droit adverse Sidibé-Raggi, le premier nommé lui donnant beaucoup de mal athlétiquement. Au point d'annihiler l'activité offensive qui a fait sa force lors des précédents matchs, quelques incursions mises à part dans le second acte. Globalement, il a peu existé dans le rôle de contre-attaquant qu'il affectionne, la paire adverse, à dominante défensive, veillant au grain. Défensivement, il a laissé beaucoup trop d'espace à son vis-à-vis pour s'exprimer, comme on l'a vu sur le 1-0 où Sidibé a tout le temps de centrer. A sa décharge, il a souvent dû gérer des sous-nombres défensifs qui ont interpellé...

Thiago Motta : L'Italo-Brésilien était déjà à la limite face à des oppositions plus limitées et ses carences lui ont explosé à la figure face à des Monégasques d'un autre niveau. Signe avant-coureur de ses difficultés, il est en retard quand il se rend coupable d'une très vilaine semelle sur Moutinho dès la 7ème minute. La suite ne sera qu'une lente agonie pour l'ADN du PSG de Laurent Blanc, dépassé dans tous les compartiments et inhabituellement en difficulté dans ses transmissions vers l'avant. Le statut de vice-capitaine de l'ancien de l'Inter Milan ne semble pas en adéquation avec son apport réel au collectif parisien.

Verratti : Pour sa première titularisation depuis plus de six mois, on était curieux de voir si le génial Italien évoluerait plutôt dans un rôle proche de celui qu'il a occupé les quatre dernières années à Paris, ou bien plus en soutien de l'attaquant comme lors de ses dernières entrées. C'est plutôt la première option qui a été privilégiée, surtout en première période. En difficulté dans le rythme, il a réalisé ses meilleures actions sur des sorties de balle très bas sur le terrain, et en contre-partie il a beaucoup souffert face à l'impact physique adverse. Balle au pied, il a lui aussi connu un déchet indigne de son niveau, même s'il a bien servi Aurier sur l'égalisation d'une ouverture longue. On l'excusera sachant qu'il revient à la compétition. Matuidi l'a remplacé et il a été l'auteur d'une entrée désordonnée où il n'a finalement pas du tout pesé.

Rabiot : Déjà à son avantage dans les derniers matchs, le chevelu de l'entre-jeu parisien a été le meilleur parisien ce soir. Il a été le seul milieu capable de répondre à l'intensité et à l'impact adverses, et il a beaucoup compensé certaines lacunes dans le jeu sans ballon par son volume de jeu. Le couloir gauche a souvent été une passoire mais il a beaucoup dû veiller sur l'axe avec un Motta en difficulté, si bien que c'est davantage Di Maria qui est à blâmer. Ses percées balle au pied ont fait du bien et il a encore rappelé à tout le monde qu'il vendra chèrement sa peau. Seuls bémols : il a moins pesé au fil du match, forcément vu ses efforts, et c'est lui qui provoque le coup franc à l'origine de l'action du 0-2.

Lucas : Le Brésilien est fidèle au poste à droite, du moins en théorie car il occupe la plupart du temps une position axiale, cherchant à se placer dans les fameux half-spaces mais sans grande réussite. Transparent en première mi-temps, il a su exister par intermittences après la pause grâce à plus de prises de risque balle au pied et par certaines bons redoublements axiaux, mais c'est beaucoup trop peu au total. D'autant que lui non plus n'a pas été irréprochable sans ballon, que ça soit au pressing à la relance adverse et pour défendre dans son couloir. Un Ben Arfa visiblement démobilisé l'a remplacé pour les dix dernières minutes et il a étalé son spleen et son individualisme aux yeux de tous, s'enfermant dans des dribbles sans lendemain alors que le temps manquait. Autant dire qu'il n'a pas marqué de points.

Di Maria : Bien présent lors des premiers matchs officiels parisiens et encore brillant dimanche dernier contre Metz, il a eu plus de mal face à une autre adversité. C'est même peu dire tant il a déçu dans tous les secteurs de jeu : on a retrouvé le Di Maria dans la prise de risque irréfléchie qui est parfois sorti de sa boîte l'an dernier quand Paris peinait à trouver des solutions. Peu précis, exaspérant sur coups de pied arrêtés, qu'il a systématiquement mal négocié, il a en plus été totalement absent défensivement. Très, très axial, il n'a pas été à la hauteur du rôle de meneur qu'il a voulu assumer et il a totalement ouvert son couloir aux locaux, laissant le pauvre Kurzawa dans la panade. Un match à l'envers, pas inhabituel face aux adversaires de niveau C1, diront les mauvaises langues.

Cavani : Celui qui a vécu un cauchemar contre Metz une semaine plus tôt remettait le bleu de chauffe, et il a encore connu une soirée compliquée. Certes, il marque de la tête (peut-être la zone qu'il maîtrise le mieux, pour citer ces mêmes mauvaises langues) d'un coup de boule à bout portant qui remet les siens dans le coup, mais que le reste fut compliqué. Il a été le seul à appliquer un pressing constant mais le décalage en la matière avec ses partenaires l'a rendu totalement inopérant. Surtout, il a encore énormément peiné dans le timing de ses appels, gâchant beaucoup de situations en se trouvant hors-jeu. Déjà qu'il n'a touché qu'un ballon toutes les quatre minutes... Et il a encore connu un certain déchet devant le but, comme face à la Subasic en position idéale à la 23ème. A signaler qu'il a effectué énormément de retours défensifs, au point d'occuper une position moyenne étrange, sur les 90 minutes, 10 mètres plus basse que celle de Lucas et Di Maria. Suite aux déclarations du soir de l'état major parisien, il va de toute façon falloir faire avec l'Uruguayen pour mener l'attaque parisienne...


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