Le PSG s'est incliné 3-1 à Monaco dans un match largement et tranquillement dominé par les locaux. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Combien de buts le PSG aurait encaissé sans son gardien italien ? C'est l'une des questions du jour tant il a dû se démultiplier dans son but pour repousser tant qu'il l'a pu : duel, frappe de près, centre dévié, tir excentré, le portier transalpin a montré toute sa panoplie même s'il a dû s'incliner à trois reprises, sans qu'on puisse réellement lui reprocher. A 2-0 puis 2-1, il a même gardé son équipe dans le match avec des arrêts qui semblaient alors décisifs. Il est en revanche possible de lui reprocher son jeu long, ses partenaires l'y obligeant, puisqu'il a encore une fois rarement trouvé un Parisien à la retombée du ballon. Mais c'est peu par rapport à tout ce qu'il a sauvé.
Danilo : Le grand Portugais était de retour en défense centrale, à droite de Marquinhos et même parfois très à droite pour compenser les trous dans le dos de Pembélé. Il était alors en grande difficulté face à la vitesse adverse. Rapidement passé au milieu, il a dans un premier temps fait du bien en apportant du muscle et en gagnant des duels mais cela n'a pas duré. Comme les autres, il a peu à peu coulé dans le jeu et signé un second acte insignifiant, tant avec que sans le ballon.
Gharbi l'a remplacé pour la fin de match et il est entré côté droit, lui qui évolue en général sur celui opposé. Juste physiquement pour exister dans les duels, il a également eu un peu de mal à se mettre dans le sens du but sur une aile qu'il ne connaît pas.
Marquinhos : Placé au centre d'une défense à trois qu'il n'aime pas, le capitaine était déjà en train de couler sur le premier but, avec une main qui aurait pu valoir un penalty. Volontaire et souhaitant visiblement dépasser ses fonctions pour aider son équipe de toutes les façons possibles, il est beaucoup sorti de sa défense pour s'intercaler au milieu mais cela a juste exposé les siens, à l'image du troisième but où il est bien loin quand Ben Yedder s'échappe. Sa seconde période a été plus cadrée et un peu meilleure. Passé au milieu en fin de rencontre, il a continué à beaucoup donner mais sans réelle réussite au final.
Bitshiabu : Le jeune défenseur central a vécu un cauchemar ce samedi sur la pelouse de Louis II et il n'est pas certain qu'on le revoie de sitôt en L1 vu à quel point ses erreurs de jeunesse ont coûté cher. Si le sombrero que lui inflige Fofana en pleine surface sur le premier but peut être vu comme une péripétie au sein d'une action où toute la défense est dépassée, son énorme erreur d'appréciation de la situation au départ du second but coûte très cher. Il a ensuite été encore en difficulté sur la plupart des ballons qui ont suivi et sa sortie à la pause était logique, tant pour lui que pour son équipe. L'apprentissage continue et il est bien logique mais les erreurs importantes coûtent cher.
Sergio Ramos l'a remplacé et il a apporté de la rugosité dans le jeu parisien, ce qui était appréciable. Problème, il s'est aussi retrouvé en grande difficulté face aux Monégasques qui arrivaient régulièrement lancés face à lui et le déposaient tranquillement. Il est également proche d'un contre-son-camp et n'a pas spécialement été bon avec le ballon.
Pembélé : Pour son premier match de L1 depuis plus de dix mois, le jeune piston droit a montré ses deux visages. Après des débuts très compliqués avec le ballon, il a réussi à amener un peu d'allant offensif sur son côté, même si son manque de justesse technique l'a pénalisé de façon trop régulière. En revanche, il a aussi affiché d'immenses manques défensifs. En retard sur Golovine sur l'ouverture du score, régulièrement déposé par le même Russe ou par Caio Henrique lorsque ce dernier montant, il est surtout très fautif sur le troisième et dernier but avec un alignement catastrophique qui ouvre le chemin du but à Ben Yedder. Un dur retour.
Hakimi l'a rempalcé pour la fin de match et il n'a rien réussi de très positif sur la petite demi-heure jouée, écopant d'un avertissement d'énervement au passage.
Bernat : Le piston gauche parisien a vécu un cauchemar en première période, et ce alors qu'il a pourtant délivré une passe décisive parfaite à Zaïre-Emery. Avant et après cette action, il a vu Aguilar et Diatta s'amuser face à lui, jouant de son incapacité à les suivre sur la moindre action. Débordé à chaque offensive et livrant Bitshiabu à lui-même de façon régulière, il a heureusement bénéficié du changement de système pour avoir un peu plus d'aide mais il est encore trop juste sur le dernier but, refermant mal l'axe. Il a été un peu moins en difficulté par la suite, notamment dans les duels, mais sa gestion de l'espace reste catastrophique.
Vitinha : Positionné en sentinelle trois jours après avoir été n°10, le jeune Portugais semblait plutôt mieux à la base du jeu que dos à celui-ci mais la réorganisation tactique lui a coûté cette position et l'a repositionné un cran plus haut. Il s'est alors complètement perdu et a de nouveau affiché toutes ses insuffisances du moment. Totalement inutile à la récupération puisque facilement effacé ou obligé de faire des fautes, son incapacité à gagner le moindre duel a aussi pesé en attaque puisqu'il a été facilement rattrapé. Dans ses passes, ce fut aussi trop souvent latéral ou peu dangereux.
Kimpembe l'a remplacé pour le dernier quart d'heure et, s'il est apparu un peu pataud sur quelques actions après quatre mois sans jouer, le principal était probablement de retrouver le terrain dans un match déjà fini.
Soler : Relayeur gauche au coup d'envoi, l'Espagnol a pour une fois plutôt réussi son début de match avec le ballon, tentant plutôt de jouer vers l'avant. Ses standards sont faibles et il les a d'ailleurs retrouvés dès qu'il a été replacé réellement sur le côté gauche. De nouveau collé à la ligne, il a perdu des ballons en quantité et son incapacité à exister dos au but ou à se retourner en font un joueur totalement inutile à ce poste. Paradoxalement, c'est pourtant dans cette position qu'il a parfaitement lancé Bernat sur le but parisien. Si ses matches sont ratés dans l'ensemble depuis des semaines, la question de son utilisation doit interroger. Incapable de jouer dos au jeu ou sous pression, l'ancien de Valence ne devrait-il pas être positionné plus bas sur le terrain ?
Zaïre-Emery : Pendant à droite de Soler au coup d'envoi, le jeune milieu de terrain a probablement été le moins mauvais de l'entrejeu, mais sans briller particulièrement outre son but. Il y a évidemment cette nouvelle réalisation, déjà sa deuxième du mois, et quelques bonnes prises de balle vers l'avant en cours de match. Mais il a lui aussi souffert pour s'imposer face à la double lame de Monaco Camara/Fofana, ces derniers lui imposant un gros combat physique auquel il n'a que partiellement su répondre. Passé dans l'axe en fin de rencontre, il a tenté de lancer le jeu de loin sans vraiment y parvenir.
Neymar : Clairement positionné en attaque au coup d'envoi, le Brésilien n'y est pas resté bien longtemps et il a logiquement vite décroché pour tenter d'organiser les attaques parisiennes. Il a bien passé quelques dribbles qui font du bien et ne s'est jamais caché mais son match est dans l'ensemble à totalement oublier. Si le Brésilien est régulièrement parvenu à passer le premier rideau adverse, il a en revanche été catastrophique dans ses choix au moment d'entrer dans le dernier tiers, perdant des tonnes de ballons sans jamais créer le moindre danger au final. Pire, il a passé son temps à se plaindre de ses coéquipiers sans jamais se rendre compte de la médiocrité de ses choix.
Ekitike : Aligné dans un axe droit qu'il n'apprécie qu'assez peu, il n'est surtout pratiquement jamais apparu dans le match, à l'exception du but sur lequel il réussi un bon renversement pour Soler. Pour le reste, on a revu le mauvais Ekitike des dernières semaines : un peu de volonté par séquences pour défendren un manque très récurrent de précision sur la moindre de ses remises et des partenaires qui l'ignorent de plus en plus vu ce qu'il fait du ballon. Pendant une large partie de ses 80 minutes jouées, il a semblé errer sans réel but sur le terrain.
Housni l'a remplacé et il en a profité pour faire ses débuts de L1. Il aura surtout eu l'occasion de découvrir dès son premier ballon touché l'intensité des duels de l'élite.
