Le PSG s'est brillamment imposé 6-2 à Montpellier, malgré une première période conclue à égalité. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le gardien italien a encaissé deux buts, qu'il est bien dur de lui reprocher vu la proximité de la tête de Nordin et la qualité de la frappe de Savanier, et il n'a pas eu grand-chose de vraiment significatif à faire. Le MHSC ne l'a sollicité que sur des tentatives trop simples à capter ou en angle fermé donc faciles pour lui et son immense envergure. Reste donc ce penalty sifflé contre lui, sans qu'il ne soit vraiment évident qu'il existe. Au pied, il a été propre une nouvelle fois.
Hakimi : Relancé après un petit passage sur le banc en milieu de semaine, le Marocain a très bien réagi alors qu'il avait pourtant un rôle plus défensif qu'à l'accoutumée à gérer. Défenseur central droit avec le ballon en première période, il a plutôt assuré et s'est tout de même permis quelques incartades offensives. C'est notamment lui qui lance le contre supersonique du 2e but et il a réussi plusieurs belles autres actions. Plus libéré offfensivement après la pause, il a fait très mal au MHSC par ses courses vers l'intérieur et sa vitesse. Il est d'ailleurs tout proche d'être passeur décisif pour Zaïre-Emery.
Danilo : Positionné dans l'axe droit, le grand Portugais a encore affiché de grosses lacunes ce dimanche soir, bien loin de l'image de plus en plus fausse de joueur fiable qu'il possède. Après avoir dévié sur la tête de Nordin le centre de la réduction du score, il a clairement provoqué le penalty de l'égalisation avec sa passe catastrophique vers Donnarumma. Il avait certes sauvé son camp quelques minutes plus tôt, mais pour lui faire mal dans la foulée. Avec un PSG qui a subi moins de vagues en seconde période, il a été moins sollicité et logiquement meilleur mais sa partie, et surtout les grosses erreurs faites, ressemblent à celles des derniers matches.
Beraldo : Toujours dans l'axe gauche, le Brésilien a commencé sa partie par remiser vers son gardien un coup-franc excentré compliqué qu'il avait visiblement très bien lu. Comme les autres défenseurs, il a aussi été en difficulté face aux vagues montpelliéraines de la première période qui le forçaient à courir vers son but mais il a impeccablement géré un terrible deux contre quatre face à Nordin. Plus tranquille après la pause, il a pu faire parler sa relance avec talent.
Mukiele l'a remplacé en fin de match et l'ancien de la Paillade a pu se montrer dans un stade qu'il connaît bien. Sur quelques contres, il a souffert en vitesse.
Hernandez : Positionné sur le côté gauche mais avec un rôle plus offensif que d'habitude, il s'est fait plaisir à monter dans la moitié de terrain adverse mais les retours dans la sienne pour défendre ont été bien compliqués. La vitesse de Nordin l'a mis au supplice et il a franchement pris un bouillon terrible contre l'ailier héraultais. Glissade, oubli de marquage, Hernandez a signé sa plus mauvaise mi-temps de 2024 à Montpellier.
Nuno Mendes l'a remplacé et il s'est forcément montré plus à l'aise à son poste naturel, même s'il a aussi bénéficié de la baisse de régime de Nordin. D'abord très concentré sur ses tâches défensives, et à raison puisqu'il a frôlé le penalty et a été averti de façon logique, il a pu se lâcher en fin de rencontre et le Portugais a su se faire plaisir avec ce joli but d'une frappe bien placée.
Ugarte : De nouveau positionné en sentinelle, l'Uruguayen a bien tenté de couper les contres à la racine mais il n'y est que trop peu parvenu en première période et a donc souffert comme les autres, s'arrachant pour revenir défendre. Ce fut plus facile après la pause et il a alors soulagé son équipe par plusieurs interceptions salvatrices. Avec le ballon, il s'est contenté du minimum et même ses rares projections dans la surface ont été trop timides.
Lee : Placé en relayeur droit, donc au coeur du jeu, le Sud-Coréen a signé de très loin son meilleur match depuis son retour de la Coupe d'Asie... juste avant de retourner dans son lointain pays. Toujours impeccable techniquement à l'image de son excellent enchaînement sur le second but, il a été un relais aussi précieux que fiable dans l'entrejeu et, contrairement à ce qu'il a pu faire dernièrement, très inspiré dans ses passes. Signe que tout allait mieux ce dimanche pour lui, il a même retrouvé le chemin des filets d'une frappe magnifique. Défensivement, il n'a en revanche nullement protégé sa défense sur les contres adverses.
Mayulu l'a remplacé et il s'est placé côté gauche pour sa première en Ligue 1. Il a tenté de s'appliquer défensivement et de verrouiller son couloir, avec un succès incertain. Offensivement, il a essayé de se mettre dans le sens du jeu et de jouer avec ses partenaires, sans vraiment se montrer dans le bon tempo.
Vitinha : L'homme du match, c'est peut-être même lui, également décisif à trois reprises. En relayeur gauche plutôt qu'en sentinelle, le milieu portugais a régalé techniquement tout au long de la partie, bonifiant la plupart des nombreux ballons qu'il a touchés à l'image de sa superbe ouverture vers Mbappé sur le cinquième but. Il a surtout su débloquer la situation d'entrée avec une initiative individuelle superbement conclue par cette frappe bien placée. Mais le Portugais a aussi été un modèle d'activité durant toute la partie et ses courses sans le ballon ont fait probablement aussi mal que celles avec, à l'image du dernier but où il va s'exiler avant de servir parfaitement Nuno Mendes. Face à une équipe certes très faible, Vitinha a signé une prestation de très grande qualité qui confirme sa forme étincelante du moment.
Barcola : Lui aussi revenait dans le onze de départ, cette fois-ci à droite, mais il n'a toujours pas convaincu et signé une nouvelle partie très mièvre alors qu'il était pourtant face à un tout jeune joueur qui s'est retrouvé titulaire à la dernière minute. A l'exception d'une légère mais significative montée en régime dans le dernier quart d'heure de la première période avec un centre parfait pour Kolo Muani, Barcola n'a pas été très inspiré. Ses bonnes prises de balle n'ont que trop rarement trouvé une suite et son passage à gauche à la pause n'a rien changé ou presque. En ce moment, il semble voué à être un joker, un rôle dans lequel il excelle en revanche.
Zaïre-Emery l'a remplacé pour la dernière demi-heure et il a amené une belle présence dans le milieu parisien. Dur dans les duels, fort avec le ballon, il s'est même permis de frôler le but avec une frappe qui a touché le poteau. Un an après son premier but en L1 dans le même stade, l'histoire aurait été belle.
Kolo Muani : De retour dans le onze de départ en tant que pointe, il a alterné le bon et le moins bon mais tout n'est pas à jeter dans son match. Alors qu'il n'apprécie que peu ça, il a su jouer dos au but et servir d'appui comme sur le but de Lee où il redonne parfaitement au Coréen. Il a également su se montrer juste sur certaines situations, lançant Mbappé sur le deuxième but, mais il souffre encore trop la plupart du temps quand les espaces se compriment. Passé côté droit à la pause, il a pu mieux s'exprimer dans ce secteur, à l'image des combinaisons avec ses coéquipiers qu'il ne réussissait pas forcément dans l'axe.
Ramos l'a remplacé pour la fin de match et il a tout de suite amené une présence différente, avec plus de jus et plus de vie mais pas forcément plus de justesse technique. Le Portugais bouge et pèse mais il manque toujours trop de justesse avec ses pieds pour peser vraiment.
Mbappé : Dire que le PSG a regagné en Ligue 1 parce qu'il a retrouvé Mbappé à un bon niveau serait réducteur pour ses partenaires mais il ne faut pas nier l'énorme impact qu'a eu l'attaquant français sur la rencontre. Positionné côté gauche mais très libre comme toujours, il a été juste techniquement et dans de nombreux autres domaines, notamment ses déplacements. Montpellier n'a jamais vraiment su le cadrer non plus et Mbappé a fait payer la note avec ce triplé superbe. Un premier but d'attaquant conclu de près du gauche, cette frappe qu'il maîtrise si bien pour refaire basculer la rencontre en faveur du PSG puis ce dernier but d'une course en profondeur où le défenseur n'a aucune chance à partir du moment où l'attaquant a réussi son contrôle en pleine course. En fin de match, il a surtout fait jouer ses partenaires pour aider à relancer certains, une belle attitude pour un joueur dont il faudra pourtant apprendre à jouer sans.
