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Montpellier/PSG (3-2), les performances individuelles

Publié le mercredi 1 mai 2019 à 3:43 par Philippe Goguet
Le PSG s'est incliné 3-2 à Montpellier dans un match marqué par deux mi-temps bien différentes mais des erreurs individuelles en pagaille. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Buffon : A peine de retour dans le but et sans avoir eu le moindre arrêt à faire, il était déjà en train d'aller chercher le ballon au fond de ses propres filets... L'Italien va pourtant réaliser par la suite 60 minutes solides avec notamment plusieurs bons arrêts, particulièrement sur des frappes montpelliéraines plus ou moins lointaines. Mollet l'avait trompé sur un coup-franc vicieux à l'aller et Buffon va cette fois-ci se montrer attentif sur ce genre de situations, de même que sur quelques corners qu'il a boxés avec à-propos. Il finit en revanche la partie avec un duel perdu face à Delort puis surtout cette relance bien trop rapide vers Paredes qu'il met en difficulté.

Dagba : Défenseur central droit de façon plus claire que contre Rennes, l'habituel latéral va offrir une prestation pratiquement aussi aboutie avec de nombreuses bonnes interventions défensives face à un adversaire qui arrivait pourtant souvent lancé. Bien sûr, il n'a pas tout réussi et il a par exemple régulièrement souffert dans les duels les plus physiques qui lui ont été imposés, son gabarit fluet lui coûtant cher dans cette configuration. Dans la relance, il a été appliqué et a même tenté de pousser ses actions balle au pied de façon intéressante, même s'il a aussi été contré en fin de match et aurait pu coûter cher à son équipe. A l'heure de faire son bilan, celui-ci est très largement positif.

Marquinhos : Placé comme libéro de la défense à trois parisienne, il va signer un bon début de match tant au sol que dans les airs, avec notamment une bonne couverture à la 15e, mais il a ensuite une période compliquée : il est fautif sur le marquage de l'égalisation, sort ensuite complètement à contre-temps de sa défense et ouvre alors le chemin du but à Mollet qui rate heureusement son contre puis est averti. Après un ultime sauvetage avant la pause, il est très bon suite au repos et multiplie les bonnes interventions. Avec le ballon, il se montre également très intéressant et insuffle de vraies bonnes choses à son équipe, tentant d'aller de l'avant dès que possible. C'est ainsi lui qui provoque le but du 2-1 du début à la fin, créant la première action puis le contre qui profite à Di Maria. Problème, c'est aussi lui qui se retrouve dans les 6m adverses pour une raison encore inconnue alors que son équipe, encore bien fragile, mène à quelques minutes de la fin à l'extérieur. Le contre est parti, Kimpembe s'est loupé, mais Marquinhos n'était pas là où on l'attendait pour couvrir... 

Kimpembe : Forcément titulaire vu toutes les absences, le gaucher prend bien quelques risques en début de partie mais il est surtout l'auteur d'un gros sauvetage juste avant de voir les fantômes de sa méforme ressurgir. Il est tout d'abord sanctionné de façon malheureuse sur le coup-franc qui amène son but contre-son-camp où il est là non plus pas très heureux de voir le ballon lui rebondir dessus. Beaucoup moins sollicité après la pause puisque le PSG a repris la maîtrise, il réussit quelques bonnes interventions (tête défensive puis tacle glissé) avant de faire une erreur très récurrente le concernant quand il part sur le côté et ouvre en grand la porte du but à Delort sur le 2-2. S'il est dur de lui faire porter le chapeau du premier but, sa responsabilité est bien engagée sur le second et le plan du MHSC qui l'a régulièrement visé a donc marché.

Paredes : Placé seul devant la défense dans un rôle qu'il connaît bien, il signe une première période qui lui correspond bien avec des orientations intéressantes quand ses coéquipiers daignent bouger devant lui mais aussi des grosses absences défensives avec un Mollet qui se régale de l'espace dans son dos. Le pressing adverse l'avait déjà fait dérailler dans ce premier acte avec une passe en retrait interceptée qui avait préfiguré celle qui va tuer son équipe en toute fin de rencontre. Sa deuxième période sera d'ailleurs assez paradoxale puisqu'on le voit peu à la construction mais plus dans un registre défensif. Mieux, il avait même fait deux sauvetages sur sa ligne avant d'offrir la victoire à l'adversaire par manque d'attention... Un match qui ne remontera en tout cas ni sa cote ni sa confiance.

Dani Alves : Positionné côté droit comme samedi dernier face à Rennes, le Brésilien va être bien loin du niveau de performance qu'il a pu afficher en finale de la Coupe de France. Malgré une belle action individuelle en première période, il va surtout souffrir de la densité physique des Montpelliérains plus rapides, plus endurants et au volume de jeu plus important que lui. En de nombreuses situations, le joueur de 35 ans est rattrapé par son physique et perd l'avantage que son sens du jeu lui avait offert. Dans le jeu collectif, il a régulièrement été dur à trouver pour ses partenaires, malgré du mieux après la pause, et ses incursions axiales ont peu apporté. 

Di Maria : Placé comme milieu relayeur droit en début de rencontre, il écope certes d'un sale coup d'entrée mais il a globalement beaucoup de mal à être trouvé et à peser, voire même à se mettre dans le sens de la marche. Quand il l'est enfin, il n'est guère précis non plus dans ses tentatives et apparaît loin de son meilleur niveau, tant technique que physique. Replacé en attaque après la pause, c'est un autre joueur que la Mosson voit. Sa justesse technique réapparaît et ses courses sont bien plus tranchantes, faisant très mal à la défense adverse. C'est de façon bien logique et inspirée qu'il donne l'avantage à son équipe et c'est encore lui qui décale Draxler pour ce qui aurait pu être le but du break. Probablement un peu juste, il disparaît en revanche totalement en fin de rencontre mais sa demi-heure phare aura correspondu à la meilleure période parisienne.

Draxler : Relayeur gauche devant Paredes, il symbolise parfaitement ces Parisiens qui se sont bien cachés en première période quand il fallait construire malgré quelques rares bons décalages. Il tente en revanche de se mêler à la partie défensive mais il est littéralement mangé par l'intensité du milieu adverse qui le domine pratiquement dans tous les duels. Un peu mieux après la pause bien que terriblement neutre dans son jeu, il se montre au moins intéressant dans ses plongées vers la surface adverse et il se montre dangereux à plusieurs reprises de la sorte. Pedro Mendes le prive du but du break après sa plus belle action du match mais ce but qui lui a été enlevé ne fait pas oublier cette nouvelle prestation bien mièvre.

Bernat : Positionné côté gauche en première période, le soldat espagnol va se montrer en quelques occasions seulement. Il est ainsi celui qui crée le premier but de par son appel bien senti et son centre en retrait puissant et dur à gérer. Il est aussi celui qui s'énerve face à Suarez et n'apporte pas beaucoup sur son aile. Passé dans l'axe après la pause, il apporte alors bien plus avec son volume de jeu et ses courses vers l'avant ou au coeur du jeu font beaucoup de bien à une équipe qui manquait de mobilité jusque-là. Il baisse toutefois un peu de pied sur la durée et se retrouve dans le dur sur la fin mais il aura probablement été le meilleur milieu du jour malgré tout.

Neymar : Placé très haut sur le terrain comme attaquant de soutien, le Brésilien va vite tenter de redescendre d'un cran pour jouer meneur mais le coeur n'y est pas vraiment, et les jambes non plus. Il perd ainsi une quantité importante de ballons sur la durée du match, même s'il aura aussi donné quelques passes dont il a le secret qui ont transpercé la défense adverse. Pas ménagé par un Pedro Mendes agressif et auquel Neymar ne va pas répondre physiquement malgré les nombreux petits coups reçus, le n°10 parisien va surtout montrer ses limites du moment quand il se lance dans ses séries de dribbles. Si le premier est souvent réussi, celui qui suit ne l'est pratiquement jamais et la double lame montpelliéraine lui aura été fatale sur de très nombreuses actions. A son échelle, un petit match.

Choupo-Moting : Positionné comme avant-centre, le Camerounais ne va pas réussir grand-chose de son match avant de sortir à la mi-temps, visiblement sur blessure. Il faut noter qu'il décale bien Bernat sur l'ouverture du score, après une passe ratée, mais ce sera sa seule action vraiment intéressante. Globalement dur à trouver et dominé dans les airs par les défenseurs adverses, il va aussi manquer de spontanérité dans la surface quand Draxler le met en bonne position. Kurzawa l'a remplacé à la pause et s'est placé côté gauche. Il a bien proposé des courses et un certain appui dans le jeu mais il aura été moyen en tout. Il est aussi très loin sur le contre du 2-2, forçant à tort Kimpembe à venir compenser sur le flanc gauche. 


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