Le PSG s'est imposé sur la plus petite des marges ce dimanche soir à Nantes (0-1) dans une rencontre en deux temps. Retour sur les performances individuelles des Parisiens, au cas par cas.
Areola : le portier parisien a passé une soirée d'abord assez tranquille en première période, puis un peu plus agitée lors de la seconde. Il fait ce qu'il faut sur les quelques frappes cadrées, globalement peu dangereuses, des locaux, mais c'est surtout sur une sortie au sol devant Sala, après une passe en retrait complètement ratée de Kurzawa qu'il a été précieux. En revanche, il est battu par l'Argentin, de la tête, à 61ème. Pas irréprochable, mais l'arbitre a annulé le but, jugeant l'attaquant nantais hors-jeu.
D.Alves : très actif dans son couloir, le Brésilien a encore fait office de second meneur du PSG, après Verratti. En effet, avec 112 ballons touchés, deuxième total ce soir, le jeu parisien a souvent penché à droite. Plus précis dans ses centres que les autres latéraux parisiens, une habitude, il a eu des difficultés dans la répétition des efforts à mesure que le match avançait, en témoigne sa faute sur l'action du but/hors-jeu des nantais, qui lui a valu un carton jaune. Il a terminé le match au poste de milieu droit et y a été bien mieux, frôlant une passe décisive sur son centre pour Mbappé.
Marquinhos : capitaine du soir, l'autre Brésilien de la défense du soir a livré une prestation de tout premier plan. Très complémentaire de Kimpembe, leur paire a été à la base de la solidité défensive parisienne ce soir, alors que les deux défenseurs axiaux ont souvent été en situation d'égalité numérique face au duo d'attaque nantais. Ils ont su prendre le dessus en un contre un et "Marqui" a rayonné, notamment, de par son placement et son efficacité pour écarter le danger (7 dégagements, record du match).
Kimpembe : lui aussi très en vue, le jeune défenseur formé au club a démarré la soirée avec quelques passes ratées, le temps de trouver les bons réglages. La suite ? Beaucoup d'autorité, des retours rugueux et un quasi sans-faute. A signaler notamment un très bon tacle sur une frappe nantaise, pour contrer un tir devant Aréola, en deuxième mi-temps.
Kurzawa : celui qui disputait ses premières minutes en match officiel depuis la claque sur le terrain du Bayern n'a pas vraiment brillé. En difficulté pour se montrer décisif offensivement, il s'est rendu coupable d'une grosse bévue sur une passe en retrait interceptée par Sala d'un tir sans contrôle, heureusement sans conséquence. Manquant de précision, comme sur une volée envoyée dans les tribunes en fin de match, il n'a pas brillé. Le temps est compté pour l'international français, tant pour sa place dans le onze que pour la suite de sa carrière parisienne.
Lo Celso : heureux de la progression du jeune Argentin, Emery insiste avec l'ancien de Rosario et celui-ci était à nouveau titulaire devant la défense. La meilleure période parisienne du match a coïncidé avec son pic de forme à lui, au coeur d'une première mi-temps pendant laquelle il a parfois su trouver de bons décalages et permuter avec fluidité avec les autres milieux. Plus anonyme après le repos, lui et ses partenaires ont eu plus de mal à la construction et dans l'endurance, une preuve qu'il n'est pas encore totalement prêt pour des matchs de 90 minutes de cette intensité ?
Verratti : l'Italien était au four et au moulin, avec comme souvent beaucoup d'activité et de disponibilité. Il a le record de ballons touchés (125) mais aussi de pertes de balle (4, avec Mbappé) côté PSG, en faisant parfois un peu trop dans ses tentatives de dribbles et ses prises de risque. Il s'est beaucoup dépensé mais lui aussi a peiné à avoir de l'emprise sur le cours d'une seconde période que le PSG a globalement subie. Averti à la quinzième minute pour une intervention musclée sur Rongier.
Rabiot : comme Verratti, il enchaînait une troisième titularisation cette semaine et cela a nui à son intensité, en témoignent certaines situations où il a manqué d'autorité et de goût de l'effort, comme sur cette interception de Girotto à la 27ème, alors qu'il n'attaque pas le ballon dans l'axe. Tout n'a pas été négatif pour autant : il a donné un caviar, en une touche, du droit pour Di Maria à la 37ème qui a raté le cadre, et il a lui-même touché un montant à la dernière minute.
Mbappé : d'abord ailier droit puis attaquant de pointe pour les 25 dernières minutes, il a énormément provoqué (12 tentatives de dribbles, de très loin le record du soir), parfois sans réussite car Lima ou Pallois ont su le mettre en échec au duel. Très collé à la ligne à droite, on aurait aimé le voir dézonner davantage pour surprendre Nantes. Présent sur les occasions de Di Maria et lui-même mis en échec par Tatarusanu à la 85ème, il a fait le bon geste en laissant passer le ballon entre ses jambes sur l'action du 1-0.
Di Maria : un match assez caractéristique de l'Argentin, actif, et même décisif puisque buteur, du pointu, à la 12ème minute, mais globalement inégal dans son apport. Lui aussi en était à son troisième match de la semaine et il a peut-être manqué de lucidité pour marquer un second but qui lui tendait les bras à la 37ème, ou pour cadrer au coeur de la surface à la 56ème. Il a souvent dû se recentrer pour exister et en dépit de son but, le seul du match, l'impression à son sujet est mitigée. Nkunku l'a remplacé poste pour poste pour les dix dernières minutes, sans se montrer.
Cavani : enfin de retour après son retard et une polémique à rallonge, l'Uruguayen n'a pas spécialement brillé. Intéressant en début de match quand il a décroché (il a à cette occasion créé un liant milieu-attaque qui n'a jamais existé par ailleurs dans ce match), juste techniquement, il décale bien Di Maria sur le but parisien. En revanche, il a eu du mal à exister plus haut sur le terrain et il est sorti à la 66ème sans se procurer la moindre occasion de but. Meunier l'a remplacé en milieu de deuxième acte, prenant le poste de latéral droit suite à une réorganisation du onze, et le Belge n'a pas touché beaucoup de ballons et s'est surtout employé à défendre.
