Le PSG a gagné 4-1 à Nantes en faisant un match très contrasté, retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens.
Trapp : Le portier allemand a connu un match similaire aux prestations de Sirigu l’an dernier. Peu de travail, hormis une double parade en début de match, mais un but encaissé. Plutôt propre dans la relance, Trapp connaît toutefois une période compliquée symbolisée par son manque d’assurance tant dans ses prises de balle que dans le domaine aérien.
Aurier : Pour sa deuxième titularisation depuis un mois, l’international ivoirien a inscrit son premier but en championnat avec le PSG en y ajoutant la manière qui plus est. Mais, son activité offensive contraste avec une fébrilité défensive aperçue face à Bordeaux. De plus en plus contesté par Van der Wiel, il a rassuré sur son état de forme sans pour autant marquer les esprits.
Marquinhos : Sa performance quelconque l’a confirmé, Marquinhos connaît un début de saison difficile. Après avoir expérimenté le banc de touche pendant un mois, il vient d’enchaîner 4 matchs en 2 semaines sans parvenir à retrouver le niveau qui était le sien la saison dernière. Des ballons envoyés en touche, un manque de rigueur et des sautes de concentration, Marquinhos est loin de ses standards au moment où David Luiz est le seul parisien à n’avoir jamais connu de but encaissé cette saison.
Thiago Silva : Encore une fois, le capitaine parisien prouve que malgré les difficultés de son équipe, il en reste le patron incontesté. Être le seul à conserver un niveau satisfaisant au milieu du néant collectif de la première période en atteste. Serein et appliqué, il a su montré l’exemple et la voie pour ses partenaires. Néanmoins, le banni de Dunga n’a pas été parfait et son marquage laxiste sur Bammou aurait pu assommer un PSG déjà mené 1-0 si l’ancien magasinier n’avait pas trouvé le poteau de Trapp.
Kurzawa : Une prestation en demi-teinte qui a rappelé en première mi-temps les performances de Lucas Digne l’an dernier. Au-delà de son faible apport offensif, ponctué par seulement 3 centres, et d’un placement parfois aléatoire au sein d’une équipe pas maître de son sujet, l’ancien monégasque a su se ressaisir après la pause. Il est ainsi à créditer de 10 interceptions, soit autant que tous ses coéquipiers réunis, ainsi que de 12 ballons gagnés, reflets d’une agressivité défensive supérieure à celle affichée à Reims.
Verratti : 16 ballons perdus, moins de 90% de passes réussies et la contestation d’une décision arbitrale, le petit hibou est non seulement retombé dans ses travers mais il a surtout délivré une performance inhabituellement médiocre. Au milieu d’un bloc étiré sur 70 mètres, Verratti n’a jamais su jouer le rôle de piston que son positionnement réclamait. Ciblé par le milieu nantais avec 6 fautes subies, le prodige italien a d’abord personnifié une équipe coupée en deux avant de retrouver son allant aux côtés de Thiago Motta.
Stambouli : Si sa neutralité rend son match anonyme, la comparaison avec Thiago Motta le rend insuffisant. Malheureusement pour l’ancien montpelliérain, être la sentinelle du jeu parisien ne requiert pas seulement des aptitudes pour gagner une dizaine de ballons puis servir l’un de ses comparses du milieu et l’entrée en jeu de l’italien l’a parfaitement démontré. Métronome, dépositaire du jeu, pierre angulaire, les qualificatifs sont legion pour décrir l’indispensable milieu de 33 ans. Coaching gagnant pour Laurent Blanc tant ce changement a parfaitement incarné les deux facettes antithétiques du PSG, cet après-midi.
Pastore : Branché sur courant alternatif, El Flaco risque de donner des maux de tête à son entraîneur au moment de coucher 11 noms sur la feuille de match, en Ligue des Champions. Totalement absent des débats en première période, Pastore a erré comme une âme en peine dans un collectif délité, étant même à l’origine du but nantais sur un de ses 14 ballons perdus. Heureusement pour les yeux des supporters parisiens, “Ravié” s’est réveillé ce qui lui a permis d’être impliqué dans 3 des 4 buts du PSG, via notamment 2 passes décisives. Si le meilleur passeur du championnat souhaite débuter face au Real dans 1 mois, il devra, d’ici là, se montrer en tant que Dr. Jekyll plutôt que comme Mr. Hyde.
Di Maria : 3 buts et 3 passes décisives en 5 matchs, El Fideo aurait-il pu rêver de meilleurs débuts avec le PSG? Difficile à croire. Après une première période correcte, suffisamment rare aujourd’hui pour être souligné, l’argentin a augmenté son volume de jeu, parachevant son activité offensive intense (57 ballons joués, 12 centres) par 1 but et 1 coup-franc magistralement déposé sur la tête de Cavani. Remplacé en fin de rencontre par un Ezequiel Lavezzi, auteur d’une prestation trop impartiale pour pouvoir être jugée.
Ibrahimovic : Tant qu’Ibra ne sera pas à 100% de ses moyens physiques, il sera difficile d’évaluer ses performances. À la limite du grotesque pendant 45 minutes, le géant suédois a été l’un des artisans de la remontée parisienne, égalisant ainsi moins de 3 minutes après le retour des vestiaires. Impliqué et généreux dans l’effort, sa montée en puissance, comme contre Guingamp, doit rassurer les plus sceptiques quant à son retour en forme.
Lucas : Un nouveau match traversé comme un fantôme par le numéro 7 du PSG. Invisible, voire inutile, Lucas a quasiment touché moins de ballons que Trapp et seulement 2 fois plus que Lavezzi, entré en jeu à moins de 10 minutes du terme de la rencontre. Si le crédit de confiance des supporters semble avoir atteint sa limite, celui de Blanc ne doit pas être bien supérieur. Sorti à l’heure de jeu, il a vu du banc la machine parisienne se mettre en route et son remplaçant, Edinson Cavani, marquer son 6ème but en Ligue 1 sur l’un de ses 7 ballons joués.
