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Nantes/PSG (3-2), les performances individuelles

Publié le jeudi 18 avril 2019 à 2:44 par Philippe Goguet
Le PSG s'est incliné 3-2 à Nantes dans un match où les Parisiens ont pourtant ouvert le score avant de sombrer défensivement. Retour sur les performances des Parisiens au cas par cas.

Buffon : Son arrêt incroyable pour débuter le match sur une tête à bout portant de Coulibaly a rappelé qu'il restait un gardien qui aura marqué l'histoire mais la suite sera malheureusement moins positive. Abandonné par sa défense en plusieurs occasions, l'Italien concède ainsi trois buts sur les trois frappes cadrées nantaises suivantes et passe tout proche d'un quatrième quand, après une sortie réussie, il tarde à regagner son but. Comme son concurrent Areola à Lille le week-end dernier, il se met ensuite en évidence alors que le score est acquis pour les locaux mais évite au moins une défaite plus lourde avec trois duels gagnés. 

Alves : De nouveau placé arrière droit de l'étrange et pratiquement asymétrique défense à quatre parisienne, le Brésilien va tenir plusieurs rôles bien différents. Défensivement, il faut noter ses difficultés à défendre face à des joueurs adverses souvent plus rapides mais Nantes va au final assez peu le solliciter, Paris ayant souvent eu le ballon. Très offensif, le latéral brésilien devient pratiquement un joueur axial quand le club parisien a le ballon et tente de construire. Soutien permanent de Paredes, il tente d'apporter dès qu'il peut et c'est lui qui ouvre le score d'une frappe incroyable aux 30m, preuve de ses insertions au coeur du jeu. Carrément devenu milieu de terrain après la pause, il est paradoxalement moins intéressant dans ce rôle pourtant plus simple et pèse beaucoup moins, en plus d'avoir du mal à revenir défendre. C'est toutefois encore lui qui sert Guclu pour la tête cadrée de ce dernier puis Dagba sur ce qui donnera le deuxième but parisien. Un match inégal donc, mais pas inintéressant.

Kehrer : Défenseur central droit qui avait été très fébrile à Lille, il livre pourtant un début de match plutôt convaincant avec une belle domination dans les duels, quelques interceptions bien vues et un certain apport dans la relance. Alors qu'il semble pratiquement relancé et dans un bon jour, il gâche tout juste avant la pause en perdant un duel clé face à Coulibaly qui débouche sur le second but nantais. Il revient des vestiaires visiblement marqué et son match est de moins bonne tenue générale sans être pour autant catastrophique. Il est ainsi l'auteur d'un très bon retour devant Waris, mais quelques minutes après avoir été largement dominé par le même joueur en pleine surface. Kehrer signe donc un nouveau match avec quelques erreurs flagrantes, mais avec quelques bonnes choses qu'il n'avait clairement pas montrées quelques jours plus tôt.

Kimpembe : Capitaine du PSG pour la première fois de sa carrière, il n'en gardera probablement pas un grand souvenir tant il aura souffert ce mercredi à Nantes. Opposé la plupart du temps au géant malien Coulibaly qui l'avait déjà beaucoup torturé en Coupe de France, cela ne s'est pas beaucoup mieux passé et il est ainsi complètement dépassé par l'attaquant adverse sur l'arrêt miraculeux de Buffon. La plupart du temps dépassé dans les duels, il va souvent être en retard dans ses interventions et même ses quelques bonnes intentions balle au pied ne comblent pas le déficit d'efficacité défensive qu'il a eu. Les deux attaquant adverses l'ont mis au supplice durant une bonne partie du match, ce qui n'est pas normal vu son CV mais confirme sa méforme du moment.

Nsoki : Titulaire inattendu, le jeune gaucher va avoir un rôle pour le moins compliqué à lire. Troisième défenseur central quand Paris avait le ballon, arrière gauche quand son équipe ne l'avait pas, Nsoki va livrer un match irrégulier puisqu'il va se montrer aussi intéressant balle au pied pour relancer que léger défensivement par séquences. On le retrouve ainsi à lancer quelques contres mais aussi largement fautif dans son marquage de Diego Carlos sur le but de l'égalisation puis sur Waris quand ce dernier part dans son dos sur le 2-1. Moins tranchant balle au pied après la pause, il est remplacé dès l'heure de jeu par Colin Dagba. Entré côté droit, le  jeune latéral va surtout se mettre en avant par la qualité de ses centres. Il parvient à trouver ses partenaires à plusieurs reprises et est logiquement passeur décisif pour Guclu. Il est aussi averti.

Paredes : Placé dans le coeur du jeu, il va avoir tenir le rôle de distributeur du jeu parisien pendant une bonne heure et va réussir de belles choses. S'il tarde parfois un peu trop dans ses passes, il donne quand même plusieurs ballons de but en première mi-temps. C'est lui qui décale Alves sur le but mais surtout Diaby à plusieurs reprises. Moins précis après la pause, à l'image de l'énorme balle de but qu'il offre à Nantes sur une passe complètement loupée, il échappe aussi de peu à un carton et décline clairement dans sa capacité à faire jouer ses partenaires et à trouver des solutions. Il finit en défense centale avec quelques interventions douteuses mais aussi plusieurs bons sauvetages. Pas un grand match, mais sa première mi-temps est en revanche porteuse d'espoirs dans sa capacité à utiliser les appels de ses ailiers.

Nkunku : Placé dans un rôle de milieu relayeur droit où il n'avait guère brillé lors de ses précédents matches, il a été dans la même lignée mais a tout de même proposé autre chose en terme d'attitude. Pas du tout avare d'efforts en début de partie, il se montre très mobile sur le terrain et se déplace dans tous les sens afin d'ouvrir des brèches. Problème pour lui, il se retrouve très souvent face au duo Traoré/Moutoussamy qui va littéralement le manger dans les duels, le frêle Nkunku souffrant fortement de son déficit athlétique. Il perd donc un nombre non négligeable de ballons mais parvient aussi quelques fois à percer, notamment en fin de rencontre. Cela fait peu à l'heure du bilan malgré tout.

Draxler : Nullissime à Lille, il aura évidemment fait mieux mais on est encore bien loin du grand Draxler. Sa première période n'est pourtant pas inintéressante puisqu'il tente de jouer simple vite et simple, se proposant régulièrement comme une solution pour Paredes. Il n'est que partiellement trouvé et  c'est dommage pour son équipe car il est capable de quelques actions qui font mal, notamment quand il envoie Diaby au but. Revenu très remonté après la pause, il ne parvient en revanche plus du tout à faire la différence et s'énerve, se montrant agressif mais surtout frustré dans les duels. Il n'en gagne presque plus et joue surtout à l'envers, signant un deuxième acte très pauvre à tous les niveaux.

Kurzawa : Placé côté gauche très haut sur le terrain, le très offensif latéral gauche va complètement être perdu dans cette position d'ailier. Il apporte peu de solutions, ne se démarque pas du tout avec des appels peu francs ou très lisibles par l'adversaire et son utilisation du ballon est pour le moins limitée, si ce n'est mauvaise. Histoire d'enfoncer le clou, il rate sa tête sur le corner du 3-1 et offre ainsi une passe décisive involontaire qui marque le break nantais. Il passe ensuite carrément attaquant de soutien puis milieu axial mais est tout aussi mauvais dans ces divers rôles. Tuchel cesse les frais à l'entrée du dernier quart d'heure et lance Guclu à sa place. Le jeune attaquant ne va pas mettre bien longtemps à se mettre en évidence puisqu'il ne lui faudra qu'un quart d'heure pour avoir deux vraies occasions franches dont un but. Vrai avant-centre, il aura vite montré sa qualité de déplacement et son sens du but.

Diaby : Aligné sur le flanc droit de l'attaque, il va être l'un des acteurs majeurs de la première période parisienne et est de pratiquement toutes les actions dangereuses à l'exception du but. Sa vitesse et ses appels de balle font des ravages dans la vitesse nantaise et l'ailier est ainsi très souvent servi. Problème, ses mauvaises prises de balle vont finalement l'empêcher de réellement profiter des différences qu'il avait lui-même créées et il gâche ainsi plusieurs bonnes opportunités... Passé un cran plus bas après la pause, à droite puis à gauche, sa générosité ne se dément jamais mais il se signale plus par quelques bons retours défensifs que par son apport offensif. Il signe donc une performance frustrante car il a eu les ballons pour être l'homme du match et faire basculer la partie. Mais est-ce normal qu'un gamin de 19 ans soit de très loin l'attaquant le plus dangereux du PSG ?

Choupo-Moting : Esseulé devant, le Camerounais va se battre comme il peut face aux trois défenseurs centraux adverses, dont deux qui le marquaient de près vu que Kurzawa ne les ennuyaient guère. Face à cette garde rapprochée, il va surtout tenter de jouer en pivot mais c'est bien dur malgré toute sa bonne volonté. Il parvient toutefois à se montrer parfois à son avantage, une fois avant la pause quand il décale Draxler puis surtout en fin de partie dans une action improbable qui finit par une frappe sur le poteau alors qu'il était au sol. Pour une fois qu'il avait réussi un vrai geste d'avant-centre, la réussite n'était pas au rendez-vous.


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