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Napoli/PSG (1-1), les performances individuelles

Publié le mercredi 7 novembre 2018 à 3:12 par Philippe Goguet
Le PSG n'a pu faire mieux que 1-1 face au Napoli dans une rencontre qu'il aura pourtant bien abordée avant de lâcher prise au retour des vestiaires. Retour sur les performances individuelles joueurs parisiens, au cas par cas.

Buffon : Le match de l'ancien Turinois peut pratiquement se résumer à celui du temps fort napolitain en début de seconde mi-temps, une période d'ailleurs débutée par une légère erreur de lecture de trajectoire de Buffon. Durant 20 minutes, c'est ensuite un véritable mur qui va se dresser face au Napoli, repoussant toutes les frappes adverses avec les réflexes d'un jeune portier de 20 ans et le placement parfait d'un vétéran de 40. Frappe à ras de terre, arrêt réflexe sur sa ligne, sortie opportune, envolée sur un lob, tout y passe et Buffon ne s'inclinera finalement que sur un penalty qu'il provoque avec Thiago Silva. Un gros match donc, malgré 70 minutes où il aura été au chômage technique de façon inattendue.

Marquinhos : Après un match aller vraiment catastrophique, le vice-capitaine a forcément fait mieux même s'il avait encore une fois face à lui ces attaquants napolitains fuyants et si durs à marquer. Parfois face à Mertens, le plus souvent face à Insigne, Marquinhos va la plupart du temps faire le travail avec efficacité même si de légères mais régulières imprécisions au niveau technique ont fait perdre en qualité à ses interventions. Dans la relance et la participation au jeu, il aura en revanche été un peu trop timide, tardant trop souvent à monter balle au pied pour créer un premier décalage. 

Thiago Silva : Absent à l'aller, il était très attendu au retour et a pratiquement répondu présent de bout en bout. Après une première partie de rencontre à gérer interceptions et duels face aux attaquants adverses comme il le fait si bien, le Brésilien va fortement monter en régime au cours du temps fort napolitain avec une présence importante et nécessaire pour son équipe. Problème, c'est alors que Naples semble baisser de pied que le capitaine offre ce penalty venu de nulle part qui relance complètement le match et l'équipe adverse. Dans la foulée, il se loupe également sur une relance, comme pas encore remis de son improbable boulette, et ne retrouvera ses esprits qu'ensuite. Dur de juger sa partie, même si son loupé coûte cher, mais ses détracteurs prompts à souligner ses faiblesses mentales noteront un nouvel affaissement de sa part dans un contexte compliqué.

Kehrer : Finalement préféré à Kimpembe, l'Allemand va vite être sollicité et il se signale avec ses forces habituelles, donc son impact et une certaine capacité à ne pas paniquer sous la pression, utilisant bien le surnombre parisien en défense pour se défaire de situations compliquées. Alors qu'il est de mieux en mieux, en témoigne une superbe relance qui lance un contre, il va une nouvelle fois sortir un peu de son match avec cet avertissement pour un tacle très en retard. Sa seconde période est globalement du même acabit avec de nombreuses bonnes choses, notamment un gros sauvetage devant Callejon, mais aussi certaines difficultés quand il est pris dans son dos. Il finit la partie piston droit avec une belle faculté d'adaptation puisqu'il est à deux doigts d'offrir le but de la victoire à Mbappé d'un centre bien vu. Si tout n'a pas été parfait défensivement, il faut en revanche signaler la qualité technique et la personnalité démontrées par le joueur de 22 ans.

Meunier : Un match particulier pour le Belge, notamment car son utilisation par ses partenaires aura été très irrégulière. Alors qu'on le voit surtout dans la partie offensive de son rôle en première période, il se retrouve parfois en bonne position et se signale par sa capacité jamais démentie à amener le danger dans la surface mais se loupe un peu sur ses derniers gestes. Pour la partie défensive, ce sera surtout après la pause qu'il va devoir s'y atteler, avec plus ou moins de bonheur puisqu'il recule comme les autres quand Napoli passe et est même proche d'un contre-son-camp sur un centre. En revanche, la façon dont il a été boycotté offensivement après la pause reste un mystère qui aura même laissé son entraîneur dubitatif. Remplacé par Kimpembe pour les 20 dernières minutes, auteur d'une entrée dans le ton et tranchante.

Bernat : L'Espagnol sorti dès la pause au match aller a bien failli être le héros du match retour et il en restera à coup sûr l'un des principaux animateurs. Avec un but qu'il est allé chercher et un penalty qui aurait largement pu lui être accordé, le bilan offensif de son match est forcément positif alors qu'il n'a pas forcément été aidé. Il devait animer un côté complet à lui seul et va peiner à tenir ce rôle en début de partie, ses partenaires ne l'aidant pas non plus en ne comprenant pas vraiment ses intentions et en tardant à l'utiliser. Peu à peu, il monte en gamme et va recevoir plus de ballons, en faisant globalement un bon usage. Concernant la partie défensive de son rôle, il va alterner le bon et le moins bon avec de bonnes interventions et de moments où le pourtant peu offensif Maksimovic part dans son dos. Une rencontre intéressante au final, et un choix que ne regrettera probablement pas Thomas Tuchel.

Verratti : De retour en Italie avec le maillot du PSG pour la première fois, le milieu va vivre un match contrasté devant la défense, à l'image de ce début de match ne lui ressemblant pas avec une frappe et un ballon perdu bêtement. Parfois un peu seul à la manoeuvre, le petit génie du ballon va certes montrer sa qualité dans l'orientation mais il va tout de même bien souvent s'effacer devant Neymar quand celui-ci redescend, devenant de ce fait un joueur trop facultatif pour un joueur de sa trempe. Il montre certes une vraie personnalité en demandant le ballon et en l'assumant en toutes circonstances mais son influence globale aura laissé à désirer. Dans la partie défensive, il se sera beaucoup donné, aura concédé quelques fautes évitables, pris son carton jaune et n'est pas passé loin du rouge à la fin. Il faudra aussi noter, malheureusement, que le milieu semble tout de même loin de sa plénitude physique, en témoigne ce côté pataud un peu trop facile à voir et qui le handicape au niveau de la vivacité.

Draxler : Aligné aux côtés de Verratti pour le troisième match consécutif, le milieu allemand va faire un match bien moins brillant que celui qu'il avait pu réaliser vendredi dernier face à Lille mais pas inintéressant pour autant. Très propre dans ses transmissions, parfois même trop comme en témoigne une prise de risque un peu insuffisante, il va se donner pour faire un vrai match de milieu, se sacrifiant parfois dans un rôle obscur très bas sur le terrain. Il n'en reste pas moins qu'il aura signé un match un peu trop neutre, voire un peu mou par moment même s'il a eu des passages plus convaincants que d'autres. Plus ennuyeux pour son futur à ce poste, il a vraiment disparu quand Naples s'est mis à pousser et qu'il aurait fallu tenir le ballon ou au moins empêcher les Napolitains d'avancer sur le terrain.

Di Maria : Dans le 3-4-3 du jour, l'Argentin occupait probablement la position la plus bâtarde du onze de départ, ni totalement attaquant, ni réellement milieu de terrain. Est-ce la raison pour laquelle il a semblé chercher sa place tout au long du match ? Possiblement. Un peu plus bas que Neymar sur l'aile opposée et avec un vrai rôle défensif à assumer, notamment en terme de replacement, le gaucher est donc apparu par séquences et on peut ainsi qualifier son influence d'alternative puisqu'il a aussi réussi de bonnes passes. Comme Draxler, il disparaît en revanche totalement durant le temps fort adverse. Cavani l'a remplacé pour le dernier quart d'heure et l'Uruguayen accueilli de façon royale s'est montré plutôt à son avantage durant ce court laps de temps.

Neymar : Le match de la star est à découper en deux parties opposables autant qu'il faut les relier, son match étant passé d'un summum du jeu à une fin de match où tout est pratiquement à jeter. Il faut d'abord noter son exceptionnelle première période, possiblement même sa meilleure mi-temps à Paris. Très disponible pour ses partenaires, déstabilisant au possible pour ses adversaires, Neymar est alors partout sur le terrain et absolument inarrêtable, Hamsik vivant notamment un calvaire à chacune des accélérations du Brésilien. Le n°10 dribble de façon parfaite et donne des ballons incroyables, dont celui à Mbappé qui aboutira à l'ouverture du score. Mais la face sombre du joueur est aussi apparue peu à peu, celle d'un joueur qui s'enferme dans ses dribbles et tente de réussir l'impossible pour prouver au monde qu'il n'est pas comme les autres, au point de parfois mettre en difficulté sa propre équipe. Alors qu'il continue d'accélérer à chaque prise de balle quand le tempo du match nécessite de calmer le jeu, il va en plus se perdre dans ses dribbles autant qu'il s'énerve sur un arbitre qui refuse de lui siffler des fautes souvent évidentes. Peu à peu, il sort de son match et finit même par récolter un carton jaune alors que c'est lui qui aurait dû en provoquer. Bref, une prestation inachevée où il aura montré sa panoplie géniale, mais aussi que son caractère peut parfois le faire sortir de son match.

Mbappé : Aligné seul en pointe face à deux adversaires directs voire trois vu le profil très défensif de Maksimovic, le jeune attaquant va faire ce qu'il peut pour exister dans cette partie, avec un jeu dos au but en amélioration, mais il va logiquement souffrir dans les duels et donc les fuir, dézonant régulièrement pour exister et toucher un peu des ballons. C'est finalement dans le jeu en profondeur qu'il va faire mal et, si Koulibaly le mange dans un duel marquant, il va en revanche déposer Maksimovic avant de servir Bernat sur le but parisien. Isolé après la pause, il va devoir se contenter de peu mais provoque encore quelques dégâts dans la surface adverse, à l'image de sa reprise passant de peu à côté du cadre qui aurait pu faire basculer le match en faveur de Paris. Un match dans lequel il aura su par moments tirer son épingle du jeu mais témoigne aussi de quelques unes de ses carences actuelles au moment d'évoluer seul en pointe.


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