Nasri : « Paris ce n’est pas le Barça »

Milieu français de Manchester City, l'international français Samir Nasri s'est confié dans le journal L'Equipe du jour à propos de la double confrontation à venir entre son club et le PSG lors des quarts de finale de la Ligue des Champions. S'il a volontiers reconnu la supériorité théorique du PSG, il a aussi placé le club parisien à une hauteur raisonnable et accessible pour son équipe.

City va souffrir de nombreuses absences, dont la sienne puisqu'il n'est pas qualifié pour le match, et Nasri fait donc de son club l'outsider : «Paris est favori, car nous avons beaucoup de blessés (Hart, Sterling, Touré et Kompany). Nous ne serons malheureusement pas au complet, Paris part avec une petite longueur d’avance. Paris a également cette expérience d’avoir été deux ans de suite en quarts. Nous, ce sera la première fois. C’est un léger handicap, mais ce sera ouvert.» 

Si bon nombre de techniciens ont estimé dernièrement que le PSG serait aussi champion en Premier League, Nasri voit l'équipe parisienne comme bien moins dominante : «Malgré tout le respect que j’ai pour Paris, on se dit qu’ils sont prenables (…) Je ne pense pas qu’ils seraient au-dessus des autres (NDLR : en Premier League). Il n’y a pas de match facile en Angleterre, pas un. J’aimerais bien voir Paris jouer un lundi soir à Stoke, à West Ham, ou à l’Emirates contre Arsenal… Que le Barça soit champion ici, oui, mais Paris ce n’est pas le Barça.»

Pour autant, le milieu offensif avoue également que le club parisien est en avance dans sa construction sur City, autre club dont les capitaux venus du Moyen-Orient ont changé la vie : «Leonardo a construit l’équipe et Blanc est dans la continuité de ce que faisait Ancelotti. C’est la même équipe que celle d’Ancelotti au départ, à un ou deux joueurs près, reconnaît Nasri. Cette équipe de Paris, elle se connaît par cœur, elle a des leaders. Quand le club veut signer un joueur, Ibra et Thiago Silva donnent leur aval. Si tu veux grandir c’est comme ça. Les grands clubs s’appuient sur leurs grands joueurs. Paris l’a compris. Nasser (Al-Khelaïfi) est là au quotidien, le prince (Al-Thani) vient de temps en temps, ce qui explique que Paris est en avance sur City.»