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Nice/PSG (0-3), les performances individuelles

Publié le samedi 29 septembre 2018 à 21:15 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 3-0 à Nice dans un match à sens unique que les Parisiens ont parfaitement géré, retour sur leurs performances individuelles au cas par cas.

Areola : Nice ayant fait son seul et unique tir cadré à la 6ème minute, c'est peu dire que le gardien parisien a passé une après-midi tranquille et aurait pu aller bronzer pendant la partie. Il faut tout de même signaler qu'il gagne un duel très important face à Maolida alors que le score est encore nul grâce à une bonne sortie. Pour le reste, il n'a rien eu à faire et s'est signalé par un jeu très précis au pied, que ce soit avec le droit ou le gauche.

Kehrer : Un mois après sa première titularisation contre Angers, c'est un tout autre joueur qui a été vu ce samedi à Nice, et ce alors qu'il évoluait dans le même rôle de défenseur central droit. Son match commence pourtant bien mal puisque Maolida l'efface d'entrée, s'offrant la seule occasion niçoise du match. Peu à peu, Kehrer va se relever et littéralement éteindre le jeune attaquant niçois, dominé dans absolument tous les duels. L'Allemand va se montrer sous son meilleur jour à l'Allianz Riviera, à la fois impeccable au sol et très dominant dans les airs. S'il abuse parfois un peu avec ses bras quand il s'agit de défendre, il livre malgré tout une prestation très rassurante après des débuts mitigés à Paris. A noter qu'il termine arrière droit sans aucun souci dans un match déjà fini.

Thiago Silva : Le capitaine parisien occupait une position très axiale entre ses deux stoppeurs du soir et ce n'est pas le travail qui l'a submergé ce samedi. Malgré tout, il faut noter une vraie présence de sa part quand la partie était encore indécise, le Brésilien gérant alors ce que ses deux jeunes compères n'avaient pas réussi à stopper. Cette vraie présence défensive a été couplée à quelques relances bien vues et appréciables. Plus tranquille par la suite, il a souvent fait parler son jeu de tête, tant défensivement qu'offensivement puisque l'une de ses tentatives sur un corner de Neymar est repoussée sur la ligne.

Kimpembe : C'est à lui que revenait la tâche la plus dure du jour, à savoir marquer le très remuant attaquant niçois Allan Saint-Maximin. Kimpembe l'a suivi pratiquement partout, même parfois très loin de son but et il a souvent souffert face à l'explosivité de son adversaire. Pas aussi dominant que d'habitude, il ne rate pas pour autant son match et a aussi su avoir ses bonnes périodes face au dragster adverse. Après la pause, il se montre ainsi bien meilleur. A noter toujours ce réel apport dans la relance, avec une volonté permanente de proposer quelque chose dans ce domaine.

Nkunku : Le polyvalent milieu a découvert un nouveau poste ce samedi en étant le piston droit du 3-4-3 parisien et il a semblé avoir du mal à se positionner, tout particulièrement en début de rencontre. Mais là où Diaby va peu à peu réussir à prendre la mesure du poste, Nkunku est resté un peu plus dans le flou. Malgré tout, il faut signaler qu'un de ses (bons) centres est à l'origine de l'ouverture du score et qu'il marque le but du break en étant opportuniste. On retrouve possiblement sur ce but ce placement très haut ce qui a parfois été un souci d'un point de vue défensif, le Parisien de 20 ans défendant assez peu. Durement secoué à l'heure de jeu, il a laissé sa place à un Bernat qui ne s'est pas montré sous son meilleur jour. Bien que se proposant offensivement, il va aussi se signaler par un nombre trop important de hors-jeux. Défensivement, il va aller du très bien, avec un excellent retour sur Saint-Maximin, au catastrophique, son tacle au timing désastreux sur Srarfi lui valant un avertissement largement mérité.

Diaby : Le tout jeune Parisien enchaînait sa deuxième titularisation consécutive mais c'est cette fois un cran plus bas que mercredi qu'il évoluait, dans le rôle de piston gauche. Après un quart d'heure où il va avoir du mal à se positionner, se retrouvant souvent trop haut, il va réussir à apporter collectivement, assurant quand il le fallait avant d'apporter tout son punch dans les 30 derniers mètres adverses. On le retrouve souvent en bonne position et, si tous ses centres n'ont pas été parfaits, sa remise pour Neymar sur l'ouverture du score est parfaite et bien vue. Durant l'heure et quelques qu'il a jouée, il va aussi devoir défendre un peu et se montre assez peu à son aise, découpant notamment Atal sur un débordement. A noter qu'il va jouer 10 minutes à droite, sans réel problème alors que la partie était déjà très bien engagée. A l'heure de faire le bilan, il n'a une nouvelle fois pas déçu. Verratti est entré pour les 20 dernières minutes et il a joué comme il sait le faire, faisant tourner le ballon et créant quelques occasions sans avoir trop à se fatiguer.

Marquinhos : A nouveau positionné au milieu de terrain après sa titularisation à Anfield, Marquinhos s’est montré bien plus à l’aise avec le ballon, n’hésitant pas à allonger ou à trouver des décalages en transition grâce à un jeu rapide en une touche. Intéressant donc dans l’utilisation du ballon mais aussi toujours très mobile et disponible pour réaliser les efforts défensifs, son placement a aidé le pressing parisien et la hauteur de récupération du ballon à l’instar du jaillissement à l’origine du but refusé de Neymar. Un vrai bon match devant la défense, synonyme d’une assimilation progressive et, gageons-le, porteuse d’espoirs du poste.

Rabiot : Rayonnant au milieu de terrain, physiquement présent et particulièrement utile dans le jeu de transition, Adrien Rabiot était dans l’un de ces très bons jours où son immense potentiel semble enfin se matérialiser. Avec plus de 100 ballons joués, il a activement participé à dicter le rythme de la rencontre, réussissant ainsi à alterner à bon escient entre jeu court en transition vers ses offensifs et jeu long pour écarter le bloc niçois. Costaud dans les duels et actif à la récupération, il a offert une prestation de patron avec maîtrise et personnalité.

Di Maria : Remuant avec le ballon et cherchant constamment à créer le décalage sur les côtés mais toujours aussi brouillon, l’Argentin a pêché dans la finition gâchant ainsi plusieurs opportunités importantes, dont une frappe sur le poteau après un débordement de Moussa Diaby en première période. Présent défensivement, actif au pressing et solide relais de ses coéquipiers, il aurait donc pu se montrer décisif mais n’a pas connu la précision ni la réussite de Neymar dans ses tentatives face à Walter Benitez. Remplacé pour les vingt dernières minutes par un Eric Maxim Choupo-Moting qui a couru dans le vide sans être servi et dont le but a été annulé après un hors-jeu de Kylian Mbappé.

Neymar : Une prestation royale pour sublimer une partition collective particulièrement réussie. Electron libre entre les lignes du bloc niçois, le meneur de jeu a régalé par son jeu de passes, a débloqué la rencontre d’une frappe sublime à l’entrée de la surface et a même provoqué le carton rouge de Wylan Cyprien. Auteur de plusieurs retours défensifs bien sentis, il a ponctué sa performance pleine par un doublé malgré les parades de Walter Benitez ou la dernière demi-heure jouée avec un mouchoir dans la bouche.

Mbappé : Particulièrement mobile sur le front de l’attaque, ses prises de balle ont fait souffrir l’arrière-garde niçoise et notamment son capitaine Dante. Très présent également dans la surface à la réception des débordements et centres de Moussa Diaby comme de Christopher Nkunku, il n’a pas eu la réussite suffisante pour signer son retour sur les terrains de Ligue 1 par une réalisation à l’image du but de Nkunku sur lequel sa frappe est contrée par un défenseur niçois après avoir magnifiquement combiné avec Neymar puis effacé Benitez. Incapable de marquer, il s’est donc montré altruiste, délivrant ainsi une offrande à Neymar pour le dernier but parisien. En revanche deux de ses hors-jeux ont empêché les Parisiens d’alourdir la marque ce qui ternit inévitablement la qualité de sa prestation, en plus du carton jaune reçu en seconde mi-temps.

NB : Co-écrit avec Max DC (joueurs offensifs)


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