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Nice/PSG (1-2), les performances individuelles

Publié le dimanche 18 mars 2018 à 18:47 par Philippe Goguet
Le PSG s'est logiquement imposé 2-1 à Nice dans un match de (très) bon niveau grâce à un final mieux géré et validé par un but tardif de Dani Alves. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.

Areola : De retour dans les buts, le portier n'a que peu l'occasion de se chauffer, seule une frappe de Lees-Melou étant cadrée, avant de concéder l'ouverture du score face à Saint-Maximin, sans pitié et clinique face à lui. Il va ensuite se montrer plus intéressant et gagne notamment un duel clé face au même Saint-Maximin en début de seconde période alors qu'il semblait pourtant en retard au début de l'action. Encore solide sur la plupart des tentatives niçoises, il est aussi sauvé par sa transversale sur un corner où sa sortie était à contre-temps et mal jugée. Un bon match, à défaut d'être parfait, et un brin de réussite qui ne fait pas de mal.

Dani Alves : Encore une fois titulaire, le Brésilien a non seulement très bien fini le match mais il a même marqué le but de la victoire, et de la tête malgré son gabarit modeste. Pour le reste, il avait été relativement peu en vue au poste d'arrière droit en début de partie, le jeu penchant sur le côté opposé. Parfois en difficulté dans des ballons qui partaient vite dans son dos, il va malgré tout peu à peu gagner en apport offensif et a fait mal à ce niveau-là durant pratiquement toute la seconde période. Il finit ailier droit après l'entrée de Meunier, un rôle où sa justesse dans le jeu se voit encore plus, et montre encore une fois sa faim de victoire avec cette tête décisive.

Thiago Silva : Comme contre Metz quelques jours plus tôt, il était l'homme à tout faire de la défense parisienne, entre les couvertures à assurer dans le dos de Dani Alves et les restes du combat de titan opposant à côté de lui Kimpembe et Balotelli. A l'image de sa faste période actuelle, le Brésilien a tout bien fait et s'est montré d'une justesse terrible face à un adversaire souvent menaçant mais au final pas si dangereux, tout du moins pas dans sa zone. Interceptions bien senties, duels clés gagnés, relances impeccables, le capitaine parisien a signé une nouvelle performance de très haut niveau.

 

Kimpembe : Ce n'est pas une pelouse, c'est un ring qu'il aurait fallu pour accueillir l'énorme combat auquel le jeune défenseur central a eu à disputer contre Mario Balotelli. Face à ce qui est l'un des meilleurs attaquants du championnat, et très clairement l'un des plus puissants physiquement, Kimpembe n'a pas toujours dominé, à l'image de la tête sur le poteau de l'Italien en début de rencontre, mais il a eu une réponse mélangeant caractère et sang froid qui a fait beaucoup de bien à sa défense. Le gaucher de 23 ans ressort grandi de ce choc des colosses, et a ajouté à sa belle autorité défensive une constance appréciable dans la relance.

Berchiche : Une nouvelle fois préféré à Kurzawa, il va subir un début de match compliqué puisque les Niçois vont insister sur la vitesse de la flèche Saint-Maximin face à lui, forcément moins véloce. Après une première alerte, cela aboutit rapidement à un but sur lequel la mauvaise gestion de l'espace dans son dos apparaît de façon bien flagrante pour le Basque. Touché à la cheville dès le début du match, il va malgré tout tenir jusqu'à la mi-temps et aussi faire des bonnes choses. C'est par exemple lui qui lance Di Maria sur l'égalisation et sa relation avec l'Argentin a globalement été bonne. Défensivement, il n'a pas fait que des mauvaises choses non plus.

Kurzawa : Entré à la place de Berchiche à la mi-temps, il va lui aussi être en difficulté sur le même type d'actions, à savoir les appels de l'ailier dans son dos, et il s'en faut de peu pour que le Niçois s'offre un doublé. En face à face, Kurzawa va en revanche faire le travail et se montrer plutôt solide, Saint-Maximin montrant aussi des signes d'essouflement. Offensivement, le gaucehr va amener de la présence mais sa justesse technique va être trop insuffisante pour qu'il apporte plus.

Rabiot : De façon inattendue, Unai Emery l'a relancé comme sentinelle mais le gaucher a gardé toute sa liberté. Un peu partout mais influent nulle part en début de rencontre, il va peu à peu monter en régime et commencer à apporter, notamment défensivement. Après avoir bien fini la première période, il repart fort en seconde avec son jeu multi-cartes qui fait sa force. Son irrégularité au sein même d'une partie se manifeste toutefois encore dans son jeu de passes où il alterne passes bien vues et ouvertures ratées. C'est pourtant sur un excellent centre de sa part que le PSG va l'emporter. Rabiot signe donc un match à son image, bon mais dont on peut attendre encore mieux.

Verratti : Après 90 minutes sensationnelles contre Angers en milieu de semaine, le petit Italien a forcément eu moins d'influence ce dimanche et il a d'ailleurs eu du mal à peser en début de match, même s'il intercepte bien une bonne passe adverse sur la première occasion parisienne. A l'image de son équipe, il entre peu à peu dans la partie et va prendre les choses en main. Très présent pour tenir le ballon, il réalise quelques passes dont lui seul a le secret mais va avoir un peu plus de déchet qu'à l'accoutumée également. Défensivement, il s'est comme toujours beaucoup donné mais on a parfois ressenti son manque d'impact physique dans les duels, notamment face aux attaquants qui décrochaient et venaient dans sa zone.

Draxler : De nouveau titulaire comme relayeur gauche, l'Allemand a eu bien du mal à entrer dans la partie et il a traversé le premier tiers du match comme une ombre. Invisible offensivement, il n'était pas plus impliqué défensivement, laissant Berchiche se débrouiller tout seul. Peu avant la pause, il se met enfin en route, notamment par quelques passes bien vues et confirme par la suite avec enfin de l'influence dans le jeu parisien. Auteur de quelques gestes superbes, notamment des contrôles avec un toucher assez incroyable, il peine malgré tout à se montrer tranchant dans la zone de vérité et disparaît même un peu après l'heure de jeu. Lo Celso le remplace pour le dernier quart d'heure et il ne va pas spécialement avoir le temps de se montrer.

Di Maria : Aligné exclusivement sur la gauche ce dimanche, l'Argentin était dans un bon jour et cela s'est vu. Outre son but où il ridiculise Dante avant de conclure de façon propre, il a globalement apporté beaucoup à son équipe d'un point de vue offensif. Bien serré sur son côté, il a réussi à trouver des espaces où il y en avait peu entre ses dribbles, ses courses et sa bonne utilisation de Berchiche. Après la pause, il va toutefois être moins en vue, s'entendant également bien moins avec Kurzawa qu'avec le Basque. Défensivement, on pourra toujours lui reprocher une présence très facultative mais ce n'est pas vraiment ce qui est attendu de lui et il a su se montrer décisif, une constante depuis le début de l'année.

Mbappé : A l'opposé d'un Di Maria en feu, Mbappé a été complètement invisible durant une bonne partie du premier acte, n'existant que sur quelques accélérations balle au pied grâce à ses formidables qualités athlétiques. Il va toutefois parvenir à réellement peser, délivrant notamment une passe décisive pour l'Argentin refusée pour un hors-jeu qui n'existait pas. Mieux après la pause, il combine avec ses partenaires mais cela reste malgré tout assez limité et, quand il passe en pointe pour la fin de match, il ne va pas forcément faire mieux avec notamment une énorme occasion gâchée. Des jambes, toujours ce talent unique et un match pas vraiment raté ni totalement réussi en ressort. Avec la sensation que l'attaquant de 19 ans cherche sa meilleure position en ce moment.

Cavani : Face aux deux solides gaillards que sont Dante et Sarr, l'Uruguayen s'attendait à passer une après-midi compliquée et il n'a pas été déçu, à l'image de ce contact illicite dans la surface d'entrée de jeu qui aurait dû lui valoir un penalty. Rarement trouvé, il se crée tout de même une belle double occasion avec notamment une frappe sur le poteau qu'il va littéralement chercher dans les pieds adverses. Pour le reste, à l'exception de quelques jolies remises, cela reste très insuffisant et Cavani confirme malheureusement sa piteuse forme de 2018. Remplacé par Meunier pour les 15 dernières minutes, décidément plus à l'aise pour commenter sa situation personnelle auprès des journalistes que pour défendre avec efficacité.


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