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Nîmes/PSG (2-4), les performances individuelles

Publié le samedi 1 septembre 2018 à 21:58 par Philippe Goguet
Le PSG s'est imposé 4-2 à Nîmes dans un match aux multiples rebondissements. Retour sur les performances individuelles des joueurs parisiens, au cas par cas.

Areola : Pour son second match de la saison, le gardien parisien a encore une fois bien répondu, la défense parisienne concédant un nombre non négligeable d'occasions cette semaine encore. Pas forcément sollicité avant la pause, à part sur une action où l'attaquant est hors-jeu, il se montre impeccable dans les arrêts de jeu en se détendant bien mais son match se joue surtout en seconde mi-temps. Logiquement impuissant face à la trajectoire parfaite de la frappe amenant la réduction du score, il est trop court sur le penalty adverse mais en revanche bien présent sur une frappe vicieuse qui lance l'action du 3e but. Un bon match donc, malgré ces deux buts concédés.

Meunier : Forcément marqué par cette action magnifique en duo avec Mbappé sur l'ouverture du score, le match du Belge est dans l'ensemble très loin d'avoir été du même acabit, et ce même s'il aurait pu signer une autre passe décisive en seconde période sur un centre en retrait bien vu. Pour le reste, Meunier a bien souffert face à l'impact des Nîmois, tant défensivement qu'offensivement. Régulièrement gêné dans la relance, il va afficher un déchet technique inhabituel pour lui, perdant plusieurs ballons dont celui qui mène à la réduction du score. Défensivement, il a été averti, symbole de ses difficultés partielles mais bien réelles quand il fallait faire face aux vagues nîmoises.

Thiago Silva : Auteur d'un bon début de saison, on n'a pas reconnnu le capitaine parisien ce samedi du côté des Costières, ou seulement en partie. Thiago Silva n'a pas tout raté mais malgré tout beaucoup plus que d'habitude. S'il fait par exemple le boulot défensivement avant la pause, il se fait manger par Guillaume juste avant le retour aux vestiaires sur la plus belle occasion des locaux. Après la mi-temps, il subit de plein fouet le sursaut d'orgueil des Gardois, jusqu'à concéder ce penalty pour une intervention en retard dans la surface qui ne lui ressemble pourtant pas. Dans la relance, il a aussi eu un énorme déchet, ce qui est inhabituel pour lui. Un match à oublier.

Kimpembe : Sa partie a commencé par un énorme tampon reçu au bout de quelques secondes à peine et a donné le ton. Dans une partie où Nîmes a cherché le contact, les Crocos ont forcément trouvé du répondant du côté de Presko, comme toujours solide dans les duels. C'est notamment quand le bâteau a vraiment tangué que le jeune défenseur central s'est le plus montré, tant par ses initiatives balle au pied que par ses coups de gueule. Il sonne la charge sur le but du 3-2 et cela semble être tout sauf un hasard. Dans la relance, il n'a en revanche pas toujours su faire briller ses partenaires, le manque de solutions n'aidant pas.

N'Soki : De nouveau aligné au poste d'arrière gauche, le jeune joueur a connu son premier match vraiment compliqué en L1 après plusieurs bonnes prestations. Timide offensivement, il n'a jamais vraiment su s'entendre avec Di Maria, Neymar ou Rabiot autour de lui et cela a abouti à un déchet bien réel dans les passes, malgré un léger mieux en début de seconde mi-temps. Problème, celui qui n'a pas beaucoup brillé défensivement avant la pause va même carrément souffrir, voire exploser, face aux coups de boutoir de Thioub dans le temps fort nîmois. A 25 minutes de la fin, Tuchel préfère arrêter le massacre et fait entrer la recrue Thilo Kehrer. Le jeune Allemand, aligné dans l'axe droit il y a une semaine, ne va pas vraiment faire mieux sur ses premiers ballons et va mettre près de 10 bonnes minutes à rentrer dans son match. Ce sera mieux ensuite mais sa technique défensive est apparue douteuse, particulièrement quand il laissait Thioub prendre de la vitesse face à lui avant de se mettre à réagir.

Rabiot : Le Rabiot des mauvais jours était de sortie et cela s'est vu d'entrée. Face à des Nîmois affamés, l'indolence coupable du milieu de terrain a sauté aux yeux et il a enchaîné pertes de balle, fautes et autres actions contre-productives. Après cette demi-heure de l'enfer, il fait en revanche partie de ceux qui sont montés en régime et finit très bien la première mi-temps, profitant pleinement des espaces qui se créaient devant lui. Il revient dans la même veine après la pause mais explose littéralement à l'heure de jeu. Alors que son impact offensif est toujours aussi irrégulier et semble dépendre du pressing adverse, son activité défensive et sa capacité à récupérer la balle paraissent en revanche bien trop insuffisantes dans un système pareil. Et vu son gabarit, il semble évident que Rabiot peut faire mieux dans cette facette du jeu.

Marquinhos : Le Brésilien était une nouvelle fois aligné comme milieu de terrain, cette fois à droite de Rabiot plutôt qu'à gauche, et il a globalement confirmé les doutes nés de sa première à ce poste face à Angers. Dans la construction du jeu, Marquinhos est peu en vue, voire même carrément inutile durant une bonne partie de la première mi-temps. Cela devient plus simple pour lui quand les espaces s'ouvrent, notamment en fin de partie, mais c'est loin d'être convaincant malgré tout. En revanche, on ne peut lui enlever son gros travail de compensation et de colmatage des brèches, à l'image des nombreuses interventions devant la défense qu'il a eues à effectuer. Est-ce suffisant pour exister dans un rôle pareil ? On peut en douter à cet instant vu le bouillon pris par le PSG quand il était nécessaire de mettre le pied sur le ballon. A ce moment-là, Marqui a semblé bien perdu.

Mbappé : Aligné côté droit, le jeune attaquant parisien a encore fait de grosses différences malgré cette position excentrée. Dans une première période verrouillée, il est ainsi à la base de la plupart des occasions, souvent sur son seul talent, et a un rôle clé sur l'ouverture du score. S'il manque le but du 3-0, il marque en revanche celui du 3-2 sur un enchaînement contrôle-frappe incroyable en pleine course. Comme pratiquement toutes les semaines, il aura illuminé la rencontre de son talent, malgré une relation moins forte qu'à l'accoutumée avec Neymar. Reste l'autre facette de son match, cette nervosité présente de bout en bout qui se conclut par un craquage final après un nouveau coup gratuit de Nîmois qui ne l'ont pas épargné. Le joueur a été visé, il a parfois frôlé un deuxième avertissement pour finalement écoper d'un carton rouge direct... Dommage.

Neymar : Une nouvelle fois aligné en meneur de jeu, on n'a pas forcément retrouvé le Neymar génial vu dans ce rôle à Guingamp puis contre Angers. Il a certes régulièrement réussi des passes complètement folles en une touche et ouvert le score mais on ne peut pas nier non plus que le Brésilien a parfois été dur à trouver. Pas encore totalement à l'aise dans cette position nouvelle de n°10, il est ainsi apparu par intermittence et a parfois semblé chercher sa meilleure position. Malgré cette prestation un peu moins aboutie que dernièrement, il a tout de même signé son 4e but en 4 matches.

Di Maria : Avec Rabiot, il est l'un des joueurs qui a le mieux représenté le scénario du match. Il ne commence à peser qu'après une demi-heure mais finit très fort la première période, avec notamment ce corner direct superbe qu'il cherchait depuis son arrivée à Paris, concrétisant la domination parisienne du moment. Encore plutôt bon à la reprise, il disparaît ensuite peu à peu, ne parvenant que trop épisodiquement à peser dans le jeu collectif parisien. Défensivement, il n'a pas apporté beaucoup d'aide à N'Soki, une paire déjà en difficulté offensivement. Draxler a remplacé l'Argentin pour les dix dernières minutes, passant côté droit, le temps d'être décisif sur le but du 4-2.

Cavani : La solitude de l'avant-centre au sein d'un collectif pas au point dans toute sa splendeur. Pratiquement jamais servi, pas simple non plus à trouver malgré quelques remises intéressantes, Cavani n'a tout simplement pas existé de la partie alors que le PSG avait du mal à l'approvisionner. A l'heure de jeu, il n'avait ainsi pas encore touché le moindre ballon dans la surface. Il a en plus subi un nombre non négligeable de fautes et autres tampons mais son match trouve un sens dans les arrêts de jeu quand il trouve le chemin des filets. A noter une implication défensive plus importante que celle de ses partenaires de l'attaque.


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