Le PSG s'est largement et logiquement imposé 4-1 sur la pelouse de l'OL dans un match riche en occasions franches. Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Donnarumma : Le PSG n'a pris qu'un seul but à Lyon et le gardien italien a pourtant tout fait pour l'éviter, même s'il est une nouvelle fois pris à contre-pied sur un penalty. Avant ce but mais encore après, l'Italien a été tout simplement monstrueux sur sa ligne et a absolument tout repoussé. Frappes lointaines, reprise de près, duels face aux attaquants adverses, Donnaruma a littéralement tout sorti, notamment deux miracles sur sa ligne. Seul bémol, comme trop souvent, son jeu au pied qui a valu quelques crises de nerfs à son entraîneur.
Hakimi : Un bon cran en dessous de ses partenaires la semaine dernière, le latéral marocain s'est bien rattrapé cette semaine, et pas seulement parce qu'il marque un but et touche la barre quelques minutes plus tard. Un peu frustré par un jeu qui penchait beaucoup sur le côté gauche en première mi-temps, il s'est impliqué à fond dans le second acte et en a profité pour toucher bon nombre de ballons, se montrant intéressant dans son rôle sur le demi-espace droit. Il n'a pas toujours été parfait dans le dernier tiers mais son attente avec Dembélé puis Barcola a apporté de bonnes situations. Défensivement, il a également plutôt bien tenu dans l'ensemble.
Marquinhos : Le rebond esquissé au cours des deux dernières semaines s'est fortement confirmé sur la pelouse du Groupama Stadium et le capitaine parisien a livré sa meilleure performance de la saison, d'assez loin. Il s'est notamment signalé par deux grosses interventions devant Kadewere en première période, dont une décisive d'entrée, et a ensuite plutôt bien géré Baldé après une alerte en tout début de seconde période. Défensivement, le capitaine a été très présent, notamment dans les airs, et il n'a jamais vraiment été mis en difficulté face aux rapides attaquants adverses. A la relance, il a été intéressant par séquences, avec notamment une belle ouverture pour Mbappe.
Skriniar : Les matchs passent et se ressemblent pour le costaud Slovaque, toujours aussi dominateur dans les airs ou sur les centres adverses. Si son entente avec Lucas Hernandez a parfois été bancale sur le côté gauche avec des incompréhensions dans les interventions, l'ancien défenseur central de l'Inter Milan a toujours su garder son calme et intervenir à bon escient, même lorsque Nuamah arrivait lancé face à lui. Il a parfois été un peu en difficulté face à l'éclair ghanéen mais il s'est toujours débrouillé pour ne pas laisser son adversaire dans un fauteuil. Avec le ballon il a encore fait simple et efficace, à l'image de son jeu en général.
Hernandez : Le latéral gauche parisien s'est montré très présent dans les duels d'entrée pour marquer son territoire mais cela n'a pas impressionné pour autant le virevoltant Nuamah, le Ghanéen lui faisant vivre quelques mésaventures que ce soit par ses percussions ou ses appels dans son dos. Dans l'ensemble, le Français n'a toutefois pas concédé grand-chose défensivement et c'est plus avec le ballon qu'il a pu être décevant, avec notamment une relance ratée donnant une belle occasion et quelques erreurs techniques. Offensivement, il n'est monté qu'en deuxième période et cela a notamment donné un centre pour la tête de Dembélé sur la barre transversale.
Ugarte : Le monstre uruguayen était encore de sortie et Lyon a payé cher pour apprendre à le connaître. Au bout de trois minutes et à l'issue d'un pressing qu'il avait bien senti, Ugarte avait déjà provoqué un penalty. Il sera encore à l'origine du second but d'une récupération encore inspirée puis passeur décisif sur le troisième. Entre temps, il n'a pas forcément beaucoup participé dans le jeu mais avait su être cette machine à récupérer les ballons partout sur le terrain. Son second acte a montré un joueur possiblement un peu essouflé et l'Uruguayen a été moins en vue malgré quelques belles actions. Il a été moins précis avec le ballon et est par exemple dépassé par Nuamah sur l'action aboutissant au penalty lyonnais. Attention surtout aux pertes de balle sur les phases de relance, déjà vues contre Lens et encore ce dimanche face à l'OL.
Fabian Ruiz l'a remplacé pour le dernier quart d'heure comme sentinelle, lui qui avait joué haut sur le terrain jusque-là cette saison sous Luis Enrique, et son entrée a redonné du dynamisme au jeu parisien, avec des sorties de balle plus rapides et des lancements de jeu plus tranchants. Une bonne entrée.
Zaïre-Emery : Le jeune milieu de terrain n'a jamais semblé totalement trouver sa place dans le match, sans démériter pour autant. Offensivement, il a bien eu quelques prises balles vers l'avant intéressantes mais il s'est surtout signalé par de bonnes conservations. Défensivement, il a aussi fait le travail dans l'ensemble, récupérant par exemple au départ du quatrième but, mais a moins pesé que dernièrement. Il a aussi concédé le penalty en défendant mal sur Tagliafico.
Ndour l'a remplacé pour la fin de match, sa première apparition avec le PSG, et le milieu n'a pas vraiment marqué de points dans une fin de partie qui ne ressemblait plus à grand-chose.
Vitinha : Apparu plus axial au coup d'envoi, le Portugais a finalement gardé ce rôle de relayeur gauche parfois très excentré qu'il avait contre Lens et il a signé un excellent début de partie, retrouvant immédiatement ses reprès avec Mbappé. Les deux ont fait très mal à Lyon sur une bonne partie de la première période, alternant les rôles, et Vitinha s'est régulièrement retrouvé en excellente position mais il n'a jamais su conclure car manquant trop souvent de spontanéité. Bien revenu après la pause, il a comme dans le premier acte disparu peu à peu malgré une technique dans l'ensemble plutôt propre. Défensivement, il a eu du mal à apporter malgré de la bonne volonté.
Dembélé : L'ailier français n'a toujours pas marqué mais cela s'est sacrément rapproché puisqu'il a touché la barre transversale cette fois-ci, de la tête. Pour le reste, l'ailier collé à la ligne de touche a fait mal à l'OL quand il a accéléré mais il a eu du mal à conclure ses actions même s'il est un passeur presque décisif sur le second but puisque son centre a été repoussé par Lopes dans les pieds de Hakimi. Son manque d'application dans le dernier geste tranche avec celle qu'il met lorsqu'il s'agit de défendre puisqu'il a été impeccable à ce niveau-là.
Barcola l'a remplacé pour la fin de partie et, sous des sifflets très nourris, il a vite montré ses qualités : un duel aérien gagné et des courses qui font mal à la défense même si la réussite n'était pas au rendez-vous.
Asensio : Reconduit en pointe après un bon match face à Lens, l'Espagnol en a signé un encore meilleur dans le même rôle. Son manque de vitesse est parfois préjudiciable dans ce rôle-là mais cela ne l'a pas empêché d'aller marquer le troisième but après une belle course en profondeur. Inspiré dès ses premiers ballons, il a confirmé tout au long de la première période qu'il était dans un bon jour en jouant avec justesse et intelligence. Il a même rajouté un peu de génie sur sa talonnade pour Hakimi en pleine surface. Il a en revanche eu plus de mal à exister en seconde période lorsque l'OL a réduit les espaces et renforcé la défense.
Gonçalo Ramos l'a remplacé pour la fin de partie et le jeune Portugais s'est immédiatement mis en action avec une frappe d'avant-centre en angle fermé. Il a montré une grosse disponibilité et avait envie de bien faire mais il a manqué de bons ballons pour faire la différence.
Mbappé : Il ne lui a fallu que trois minutes pour ouvrir le score, d'un penalty moyennement frappé, mais il a massacré tout le côté droit lyonnais durant toute la première période avec Vitinha. Tantôt accélérateur, tantôt passeur, c'est finalement d'une course en profondeur vue mille fois qu'il a marqué le second but. Il aurait pu en marquer d'autres, le cadre se dérobant de peu à deux reprises, mais il a joué un peu à l'économie en seconde mi-temps et a alors souvent cherché à servir ses partenaires pour les faire marquer, Dembélé en tête. Pour le commun des mortels, ce serait un gros match. Pour lui, c'est la norme.
